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Une dernière soirée pour honorer Krishna

14 octobre 2013

C'était ce samedi la dernière soirée des fêtes de la déesse Krishna, à Hautepierre, où vit la majorité de la communauté mauricienne de Strasbourg. Après un mois de célébrations hindoues, une vingtaine de membres s'était donnée rendez-vous chez Krishna Vadivelu.

Rendez-vous au quatrième étage du 13, boulevard Balzac. Tenue correcte exigée et obligation de se déchausser sur le palier. On entre chez Krishna Vadivelu en faisant le moins de bruit possible.

Dans son salon d’une vingtaine de m2, une bonne quinzaine de personnes rend hommage aux dieux hindous en alternant mantras et chants folkloriques. Ils sont issus de la communauté mauricienne, qui compterait plus de deux milles membres à Strasbourg

Après avoir commencé par honorer Ganesh, les participants prient les divinités avant de s'adresser au Dieu dont c'est la fête, en l'occurence la déesse Krishna, 8e incarnation de Vishnu.

Après les prières, c'est le moment du repas. Le mois de Pouratassi, qui dure de mi-septembre à mi-octobre, dédié à Krishna, est l'occasion de durcir le régime alimentaire hindou, végétarien : il est d'usage de jeûner en n'ingérant que des plats strictement végétaliens. Au menu ce soir, du riz avec des légumes et des pommes de terre, des concombres à la crème, et un chutney de tomates très épicé.

Une table est rapidement dressée dans l'étroite entrée de l'appartement. Les aliments sont posés à même des feuilles de bananiers. On mange de la main droite (la main gauche, impure, est affectée traditionnellement à la toilette), en poussant la nourriture du pouce dans la bouche.

La fête du dernier samedi du mois de Pouratassi est organisée tous les ans chez Krishna Vadivelu. « A certains heures, on baisse le volume, mais jusqu'ici, on n'a jamais eu de soucis. » Mais cette année, les invités ne resteront pas toute la nuit à Hautepierre. Vers 23h30, les Mauriciens se rechaussent et quittent le 13, boulevard Balzac. Ils partent passer une dernière nuit blanche dans un local à Neudorf.

Texte : Raphaël Czarny / Vidéo : Gabriel Nedelec

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