Vous êtes ici

Les crieurs de rue bientôt de retour

05 octobre 2016

La tournée des crieurs de rue reprend à partir de mi-octobre. L'objectif de cette saison : aller plus loin dans les mailles et poursuivre le travail contre l'isolement de certains habitants du quartier.

20161005-SB _dsc1714.jpg

Le triporteur et le camion des animations de rue iront bientôt à la rencontre des habitants du quartier pour informer et proposer des ateliers. Crédit photo : CSC Hautepierre

Pour Abdelilah Moustaïd, responsable de l'animation auprès des jeunes pour le CSC, le résultat est là. En quelques mois, une augmentation de 20% des inscriptions pour les activités qu'il anime. L'utilisation d'un triporteur pour attirer l'attention sur les activités du CSC est un succès. « Une vraie demande s'est créée. Elle dépasse même nos capacités d'accueil, c'est pourquoi on renvoie maintenant les gens vers les autres associations du quartier. » Ces dernières sont nombreuses à demander à rejoindre la tournée des crieurs de rue pour profiter de leur visibilité.

 

L'opération, qui s'est tenue de mars à juillet, sera reconduite dès la semaine prochaine. Le directeur du CSC, Louis Schalck, compte cette année aller plus loin dans les quartiers. Il vise notamment la maille Athéna, éloignée du centre de Hautepierre et où un foyer de jeunes travailleurs sera bientôt achevé. « Aujourd'hui encore, beaucoup d'habitants du quartier ne connaissent pas le centre socioculturel (CSC) de Hautepierre. Certains viennent pour demander des aides, parce qu'ils nous confondent avec un centre médico-social », regrette Louis Schalck. 

 

« Cela fait 26 ans que je travaille sur le quartier, et il a beaucoup changé, raconte Abdelilah Moustaïd. Aujourd'hui le quartier se compose de beaucoup de populations nouvellement installées, souvent issues de l'Europe de l'Est. Les enfants apprennent vite la langue, mais les adultes restent assez isolés. » C'est pourquoi le CSC s'est associé au département de langues de l'université de Strasbourg pour cette opération. Des étudiants arabophones et turcophones accompagnent le triporteur pour faire la traduction aux parents qui ne maîtrisent pas le français. Cette année, un étudiant russophone devrait se joindre à l'équipe. 

 

Sarah Bos

 

 

 

 

 

 

Imprimer la page