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Vers une harmonisation européenne des évaluations de santé


14 février 2019

Le Parlement européen s’est prononcé, jeudi 14 février, en faveur d’une évaluation conjointe des médicaments et des traitements au sein de l’Union européenne. Les Etats membres ne sont, pour le moment, pas favorables à cette mesure. 

Comment expliquer aux patients français qu’un traitement est jugé inefficace en France mais est, à l’inverse, reconnu comme performant en Espagne ? Telle est la question posée par la Commission européenne, qui souhaite coordonner les évaluations des médicaments et des technologies innovantes au sein des pays de l’Union. Jeudi 14 février, les eurodéputés ont adopté le principe d’une mise en commun des évaluations nationales qui permettrait un gain de temps, des économies et aussi une meilleure qualité des traitements. Cette harmonisation aurait pour autre conséquence un accès plus égalitaire aux soins pour les patients de l’UE, puisque la manière dont sont déterminés les prix et les remboursements des médicaments au niveau national en serait influencée.

Aujourd’hui, un médicament fait l’objet d’une évaluation européenne pour son autorisation mais il revient aux Etats d’apprécier son efficacité. Il reste désormais à convaincre les pays qui estiment que la santé relève exclusivement d’une compétence nationale, comme le souligne l’eurodéputée allemande Gesine Meissner (ADLE, libéraux) : « Même si certains pays comme l’Allemagne et l’Espagne ont pu être réticents, nous devons les persuader qu’il faut également penser aux petits pays qui ne peuvent pas investir massivement dans la recherche. Ces derniers pourront profiter de ce système qui bénéficiera à la fois aux patients et aux professionnels de la santé. »

Estelle Burckel

Sommaire de la session parlementaire de février 2019

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