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Transparence, l’application de nouvelles règles contestées


13 février 2019

La mise en œuvre du nouveau règlement du Parlement européen, qui renforce la transparence, ne fait pas l’unanimité parmi les eurodéputés.

Un pas de plus vers la transparence. Un nouveau règlement intérieur du Parlement européen, entré en vigueur lundi 11 février, prévoit notamment l’obligation pour les eurodéputés chargés de rapports législatifs de rendre public leurs rencontres avec les lobbyistes. Et la possibilité, pour tous les élus, de publier la manière dont ils utilisent leur indemnité parlementaire.

Mais ces deux dispositions ne sont pas encore appliquées. « Nous avons besoin de temps pour adapter notre structure informatique afin d’accueillir les déclarations », temporise un porte-parole de l’institution. La conférence des présidents des groupes politiques doit se pencher sur la question le 11 mars.

Une lenteur regrettée par le groupe des Verts/ALE. « Nous demandons des mesures transitoires pour que l’obligation de transparence des rapporteurs soit appliquée avant les élections européennes, plaide Philippe Lamberts, coprésident du groupe. Pour l’instant, cette nouvelle obligation est virtuelle et n’engage personne. »

Les responsables des groupes politiques devront également décider du temps dont disposeront les rapporteurs avant de publier leur agenda. Une précision qui n’avait pu être inscrite dans le texte, faute d’accord entre les eurodéputés. Durant les débats, l’aile droite du Parlement, et en particulier le PPE (chrétiens-démocrates), avait bataillé contre cette mesure, au nom de la liberté du mandat des élus.

Nicolas Arzur

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Philippe Lamberts, coprésident du groupe des Verts/ALE, souhaite l'application des nouvelles règles de transparences avant les élections européennes. © Sarah Lerch

Sommaire de la session parlementaire de février 2019

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