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Plus de 600 logements détruits, des centaines de millions d’euros investis, 88 400 m2 d’espaces publics réaménagés. Depuis 2006 et le début du Projet de renouvellement urbain (PRU), la Canardière a connu de profondes transformations. 

Depuis 17 ans, les chantiers de rénovations urbaines se succèdent. Une transformation du quartier qui ne se retrouve pourtant pas dans les indicateurs socio-démographiques. En 2020, à la Canardière, le taux de pauvreté est toujours de 36,4 %, soit très légèrement en dessous des 37,5 % de 2011. Le taux de scolarisation des 15-24 ans n'a augmenté que de quatre points entre 2006 et 2020. Il est de 58,5 %, soit nettement inférieur à celui de la ville de Strasbourg (77,1 %). Pour Benjamin Soulet, ancien chef du service géomatique de l’Eurométropole de Strasbourg, ces données socio-démographiques rendent compte d’une certaine "inertie".

Eric Chenderowsky, directeur urbanisme et territoires à l'Eurométropole de Strasbourg, nuance. "Les pourcentages masquent parfois des masses et donc des changements importants, souligne-t-il. Et puis, il y a des choses qui ne sont pas de notre ressort. Si vous prenez l’augmentation de la précarité depuis 2020 [et la pandémie, NDLR.], ça fout en l’air tous nos efforts."

Adèle Pétret et Gustave Pinard

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