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Vers un gel des négociations avec la Turquie


14 mars 2019

Le 13 mars, à Strasbourg, le Parlement européen s'est prononcé pour la suspension des négociations d'accession de la Turquie à l’Union européenne.

Il faut geler les négociations d'adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Tel est l'avis du Parlement européen à l'issue de l'examen du rapport annuel 2018 sur ce pays officiellement candidat depuis 1999. La rapporteure néerlandaise Kati Piri (S&D, sociaux démocrates) a déploré le franchissement d’une « ligne rouge » depuis 2017, date de l’adoption de la nouvelle Constitution. Par ce rapport, le Parlement a demandé une prise de position forte des Etats européens face aux autorités turques. « Il en va de la crédibilité de nos institutions », a déclaré l’eurodéputé Knut Fleckenstein (S&D).

Cette résolution intervient à quelques jours d’une rencontre à Bruxelles entre les ministres des Affaires européenne des 28 et la Turquie, le 15 mars. Au sommaire, la lancinante question de l'adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Alors que les dérives anti-démocratiques du président Recep Tayyip Erdogan inquiètent, notamment en matière d'indépendance de la justice et de liberté de la presse, les négociations sont au point mort. Le Parlement se prononce donc pour la suspension des discussions officielles, sans pour autant demander un retrait.

A droite, certains auraient voulu une action plus radicale : le retrait pure et simple du statut de pays candidat. C’est le cas de l’eurodéputée allemande Renate Sommer (PPE, chrétiens démocrates). « Cela fait 15 ans que je travaille sur les négociations, la Turquie ne respecte pas les demandes de l’Union, ça ne sert à rien de continuer. »

Julie Gasco

La députée Kati Piri (S&D, sociaux démocrates), en charge du rapport 2018 sur la Turquie, s’entretient avec une gréviste de la faim kurde venue alerter sur la situation en Turquie. ©Julie Gasco

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