Vous êtes ici

Nouvelles demandes de sanctions contre la Russie


14 mars 2019

Mardi 12 mars, les eurodéputés ont adopté une résolution appelant l'Union européenne à faire preuve d'encore plus de fermeté dans ses relations avec la Russie.
 

«  Il faut se repencher sur les bases des relations avec la Russie, car ce pays ne peut plus être considérée comme un partenaire stratégique », a affirmé lundi 11 mars Sandra Kalniete (PPE, chrétiens démocrates) au Parlement européen. L’eurodéputée lettone est la rapporteure d’une résolution portant sur les relations entre l’Union européenne et la Russie, adoptée mardi 12 mars (402 voix pour, 163 contre).

Alors que le pays ne se conforme pas au droit international, par exemple en Crimée, la résolution pointe du doigt le danger d’une éventuelle levée des sanctions. Depuis 2014, l'Union européenne impose à Moscou, en réponse à la crise ukrainienne, des mesures restrictives. Si celles-ci sont pour l’instant prévues jusqu’au 31 juillet, les eurodéputés demandent aux Etats de se tenir prêts à en adopter de nouvelles.

La résolution porte aussi sur d’autres volets comme la lutte contre la désinformation, le cyber-espionnage, le maintien de la paix en Ukraine ou la limitation de la dépendance au gaz russe. Elle invite les gouvernements européens à répondre fermement aux actions de la Russie, tout en soulignant l’importance d’une coopération dans certains domaines comme la lutte contre le terrorisme.

Certains points continuent néanmoins de diviser les eurodéputés, y compris au sein d’un même groupe politique, à l’image de la Belge Hilde Vautmans et de son collègue lituanien Petros Austravicius, membres de l’ADLE (libéraux). Si tous deux ont voté en faveur de ce texte, ils l’ont fait pour des raisons différentes : l’une défend le recours à un dialogue construit, quand l’autre bannit l’idée d’une collaboration entre l’UE et la Russie.

Marine Godelier

« Je ne vois pas comment dans un avenir proche, le Kremlin pourrait changer sa stratégie de déstabiliation de l’Union européenne » a estimé Sandra Kalniete (PPE, chrétiens démocrates) en appellant à un renforcement des sanctions contre la Russie. © Marine Godelier
Imprimer la page