Vous êtes ici

Pour l’instant, la commission d’enquête a recommandé l’interdiction de la vente et de l’utilisation de logiciels espion. À noter que cette recommandation n’est pas contraignante : elle incite seulement la Commission à légiférer sur le sujet.

Trente eurodéputés ont voté pour le rapport, trois contre. Les recommandations seront  donc présentées au Parlement européen pour être votées par tous ses membres à partir du 12 juin prochain. Pour Sophie In’t’veld (Renew, libéraux), ce n’est que le début. «  Nous allons continuer à surveiller, et poser des questions, et à révéler.  »

Le logiciel israélien Pegasus aurait infecté au moins 50 000 téléphones portables dans le monde. © Pexels

 

Le Kosovo sur la voie de l'adhésion à l'UE

« L'Union européenne est aux côtés du Kosovo ! [...] Le Kosovo est un partenaire bienvenu », a souligné Viola von Cramen-Taubadel, membre du groupe des Verts, mercredi 10 mai au Parlement européen. Sous la direction du Premier ministre Albin Kurti, le pays a atteint une stabilité politique durable. Symbole de ces progrès : à partir de janvier 2024, il sera plus facile pour les Kosovars d'entrer dans l'UE. Car le Kosovo était le seul pays des Balkans occidentaux pour lequel la libéralisation des visas n'était pas encore entrée en vigueur.

Le pays doit cependant encore relever certains défis, comme la lutte contre la corruption. Le dialogue avec la Serbie, en particulier, doit être poursuivi. Malgré les récents conflits, l’UE estime que les relations entre le Kosovo et la Serbie se sont améliorées par rapport à l'année précédente. Les deux présidents kosovar et serbe échangent des informations et restent en contact. Avec l'aide de l'UE, les chefs de gouvernement respectifs se sont mis d'accord en mars pour que la Serbie reconnaisse les passeports, les plaques d'immatriculation et les documents douaniers kosovars.

En contrepartie, le Kosovo doit garantir institutionnellement les droits de la minorité serbe dans le pays. L'accord n'a toutefois pas encore été signé.

Quand le drapeau européen sème la discorde

Les membres du Mouvement des fédéralistes européens manifestent pour la réforme des institutions européennes © France-Marie Nott-Mas

Les eurodéputés sont allés à la rencontres des Strasbourgeois mercredi 10 mai en début de soirée. © Thierry Weber

Le jour n'a pas été choisi au hasard. Pour la journée de l’Europe, célébrée le 9 mai, les députés Renaissance ont présenté à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à rendre le drapeau européen obligatoire sur la façade des mairies. 

Une initiative qui a suscité de nombreuses réactions politiques. Invitée de franceinfo mardi 8 mai, l’eurodéputée Manon Aubry (GUE/NGL, extrême gauche) a estimé que le drapeau européen renvoyait « à une forfaiture démocratique quand on est Français ». «  Non l’Europe n’est ni LE problème, ni une forfaiture ! L’Europe fait partie de la solution », lui a répondu Yannick Jadot (Les Verts) dans un tweet acerbe. 

Les débats ont été tout aussi tendus à l’Assemblée nationale. À l’issue de longues heures d’âpres discussions, l'hémicycle a finalement adopté la proposition de loi dans la nuit de mercredi à jeudi (à 130 voix pour et 109 voix contre). Mais le texte a été allégé par plusieurs amendements. Seules les communes de plus de 1500 habitants auront l’obligation d’afficher le drapeau européen. 78% d’entre elles en seront donc exemptées. 

« Ça n'a pas de sens » dans une «  République une et indivisible », a dénoncé le député Les Républicains Philippe Gosselin. Les autres oppositions n’ont pas non plus manqué l’occasion de critiquer une proposition de loi au contenu «  inutile », «  coûteux pour les mairies » et en  «  décalage avec les attentes des Français ». Même au sein de la majorité, certains députés - ceux du Modem notamment - ont affiché leur scepticisme. Le texte doit être prochainement examiné par le Sénat.

 

Les fédéralistes européens se mobilisent pour la réforme des institutions

« Federazione europea ! », le slogan résonne dans les mégaphones. « Passons des paroles aux actes ! », le slogan se lit sur les banderoles. Une quarantaine de membres du Mouvement des fédéralistes européens, majoritairement des Italiens, se sont regroupés le mardi 9 mai devant le Parlement européen. À l’occasion de la journée de l’Europe, ils se sont mobilisés pour réformer les traités et les institutions de l’Union européenne.

Parmi eux, Luisa Trumellini, vice-présidente du Mouvement des fédéralistes. Drapeau vert et blanc en main, cette Italienne engagée depuis les années 80 veut croire en la démocratie européenne. Elle se réfère aux engagements pris lors de la Conférence sur l’avenir de l’Europe (CoFoE). Cette consultation, qui a rassemblé 800 citoyens, a débouché sur des mesures qui nécessitent une révision des traités européens.

« Les ministres et les gouvernements nationaux tentent de bloquer et de décourager l'idée d'engager une réforme de l'Union européenne », explique Luisa Trumellini. De ce fait, le Mouvement des fédéralistes européens a mis en place une pétition dans le but de « rappeler au Parlement qu’il a pris des engagements envers ses citoyens européens ». Celui-ci, avec le soutien de la Commission, s’est engagé à y réfléchir.

Pour la liberté de la presse en Algérie

 

Le Parlement européen se positionne sur la crise au Soudan

«Nous déplorons avec force les pertes de vies et les violations du droit international ». C'est avec ces mots que le vice-président de la Commission européenne, Olivier Varhelyi, ouvre le débat dans l'hémicycle sur les combats qui font rage au Soudan. Depuis le 15 avril, les autorités soudanaises dénombrent 750 morts et 5000 blessés. Le vice-président de l'exécutif européen s'est également félicité de « la coordination sans faille des pays membres » dans l’évacuation des ressortissants européens présents dans le pays. 

Les eurodéputés ont rappelé, d’une voix unanime, l'importance d’envoyer de l’aide humanitaire pour plus de 20 millions de Soudanais aujourd’hui concernés. Avant même le début du conflit opposant l’armée régulière et les paramilitaires, 16 millions de Soudanais dépendaient déjà de l’aide humanitaire pour satisfaire leurs besoins vitaux.

Les eurodéputés appellent également à la construction d’un régime démocratique pour endiguer la crise politique actuelle. Željana Zovko défend au nom du groupe du PPE (droite) la nécessité d’un travail conjoint « de la communauté internationale pour trouver une solution durable et soutenir la transition du Soudan vers une démocratie”. Une position également partagée par le groupe S&D (socialiste).

Pages