Vous êtes ici

L'Union appelée à condamner la vague de répression en Biélorussie 

Ce jeudi 8 février, le Parlement européen a appelé l’Union européenne à renforcer les sanctions envers le gouvernement biélorusse et à soutenir les forces démocratiques. La Biélorussie est sous le joug du régime dictatorial d’Alexandre Loukachenko depuis 1994. L’opposition y est totalement muselée par les services de sécurité. Récemment, la répression s’est intensifiée avec une nouvelle vague d’arrestations à l’approche des élections prévues le 25 février. Le pouvoir n’hésite pas à s’attaquer également aux familles des opposants. Plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées, interrogées et ont vu leur domicile perquisitionné ces dernières semaines. Le Parlement européen exige la libération immédiate des 1400 prisonniers politiques et apporte son soutien « aux citoyens biélorusses et à leurs aspirations légitimes à un avenir démocratique et européen ».

Bastiane du Masle
 

Vers une règlementation généralisée en matière de stage

Il n’existe aujourd’hui aucune règle européenne sur les stages. Le Parlement souhaite y remédier. Ce mardi 6 février, sur la base des recommandations déjà soumises en 2023, celui-ci a de nouveau exhorté la Commission à proposer un texte législatif visant à empêcher les abus.

« Nous ne devons pas fermer les yeux face aux conditions offertes par certaines entreprises. Des jeunes ne font que suivre une suite sans fin de stages et ne sont jamais recrutés » dénonce l’eurodéputé Stelios Kympouropoulos (PPE). Selon lui, les jeunes européens se retrouvent dans une situation précaire. Un tiers des stagiaires ne sont pas rémunérés alors qu’ils fournissent bien souvent le même travail qu’un salarié. Les eurodéputés appellent à l’interdiction des stages bénévoles afin de respecter la dignité des jeunes. Ils demandent aussi que la protection sociale et l’accompagnement des personnes en situation de handicap soient renforcés.

« Les jeunes qui ont suivi le débat ont bien compris qu’il y a un consensus pour dire qu’ils méritent d’être traités correctement lorsqu’ils sont en stage. J’en conviens, il est temps d’agir » a promis le commissaire européen Nicolas Schmit, sans pour autant donner de calendrier précis.

Chloé Bouchasson

 

 

Les industries incitées à produire davantage de technologies vertes

Après plusieurs mois de négociations, le Parlement européen et les Etats membres sont parvenus à s'entendre le 6 février dernier, sur un plan de soutien à l'industrie « verte ». Son objectif est d'accroître la compétitivité des entreprises européennes dans le secteur des panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur ou encore des éoliennes. Aujourd'hui, l'Europe est très dépendante des technologies vertes importées d'Asie. Et les aides massives du gouvernement américain pour ses industries ont poussé Bruxelles à stimuler sa propre production. L'Union européenne aspire à une souveraineté industrielle et compte produire 40% de ses besoins en matière de technologies propres d’ici 2030.

Le plan européen prévoit de faciliter les procédures d'autorisation et la création d'emplois dans le secteur. Mais à la différence de la politique américaine, il n'y a pas de système de financement propre pour mener à bien le projet. Ce texte sera validé par le Parlement et les Etats membres dans les prochaines semaines.

Alice Bouton

 

La session du 5 au 8 février 2024 au jour le jour

05 février 2024

De son côté, l’eurodéputé néerlandais Bas Eickhout (Les Verts, écologistes) déplore le rôle des Européens dans une pratique qu’il juge cruelle. «  L’Union européenne reste un considérable hub pour le commerce des ailerons et le rôle de l’Europe devient de plus en plus important », explique- t-il, alors que la pêche aux ailerons décline dans le reste du monde.

Les résultats des débats du parlement et le texte de l’initiative citoyenne seront présentés à la Commission européenne. Le pouvoir législatif a jusqu’au 11 juillet pour proposer une loi ou abandonner le projet.

Les parlementaires européens doivent se prononcer dans quelques mois pour ou contre le commerce des ailerons de requins. © Pexels

 

Plus de budget pour le plan fruits et légumes à l’école

Le Parlement européen s’est penché sur le programme subventionnant plus de fruits, de légumes et de produits laitiers dans les cantines des écoles. Les eurodéputés ont approuvé l’augmentation de son budget.

Depuis 2019, ce programme est testé à travers l’Union européenne auprès de 19 millions d’enfants (soit un quart des enfants de l’UE) principalement d’Allemagne, de Suède, de Roumanie et de Pologne. Le but : faire consommer aux jeunes des aliments sains et de meilleure qualité. La priorité a été donnée aux produits locaux, de saison et issus de l’agriculture biologique. 

Malheureusement, la lourdeur des démarches administratives pour toucher ces subventions est dissuasive pour les écoles. « Pour avoir un kilo de légumes il faut faire un kilo de paperasse »  regrette l’eurodéputée Carmen Avram du parti social-démocrate devant l’hémicycle. 

Malgré 1,6 milliard d’euros prévu par l’UE, le budget n’a pas été suffisant pour répondre aux demandes de toutes les écoles. Conclusion : pour toucher un maximum d’enfants et les sensibiliser au bien manger, il faut plus de moyens et moins d’administratif.

Le commerce des ailerons fait débat au Parlement

Le Parlement européen a débattu jeudi 11 mai de l’interdiction du commerce des ailerons de requins, suite à une initiative citoyenne européenne qui a recueilli plus d’un million de signatures. Devant un hémicycle clairsemé, les parlementaires ont confronté deux positions opposées. La gauche défendait l’initiative au nom de la protection de la biodiversité. Pour la droite et le centre, interdire le commerce d’ailerons de requins nuirait aux intérêts des pêcheurs européens.

La législation de l’Union interdit de couper les ailerons à bord des navires et de rejeter des poissons mutilés à la mer. Une interdiction qui ne touche pas les pêcheurs asiatiques. «  Ce sont des contraintes injustifiées pour nos pêcheurs professionnels alors que la Chine, le Japon et la Corée continuent de bloquer toutes les mesures anti-pêche aux ailerons  », s’indigne l’eurodéputée espagnole Izaskun Bilbao Barandica (Renew, centre).

lle craint que l’initiative interdisant le commerce des ailerons de requins ne viennent encore renforcer ce déséquilibre commercial.

Pages