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Les eurodéputés veulent mettre fin au trafic illégal des chats et des chiens


12 février 2020

Jeudi 12 février, le Parlement européen a adopté une résolution pour lutter contre le trafic des animaux de compagnie en Europe. Le texte prévoit un contrôle plus strict des établissements d’élevage et un registre européen pour les chiens et les chats.

C’est, après les armes et la drogue, le troisième type de commerce illégal le plus rentable en Europe. Chaque mois, 46 000 chiens sont vendus frauduleusement sur le Vieux continent. C’est pour cela que les députés ont adopté, mercredi 12 février - par 607 voix pour, 3 voix contre et 13 abstentions - une résolution pour contrer le commerce illicite des chiens et des chats dans l’Union européenne.

Ces animaux sont maltraités : "Ils sont malades, non sevrés, non vaccinés, traumatisés physiquement et psychologiquement", s’indigne Tilly Metz, eurodéputée luxembourgeoise (Les Verts). Au-delà du bien-être animal, il existe un enjeu de santé publique "avec la protection du consommateur face aux maladies contagieuses", ajoute-t-elle. Si les eurodéputés ont pris l’initiative de cette résolution, c’est qu’ils considèrent que la Commission européenne n’agit pas assez pour sanctionner ceux qui contournent la législation : "Nous voulons que la Commission force les Etats membres à respecter les règles européennes existantes sur le commerce des animaux de compagnie", explique Pascal Durand, eurodéputé français (Renew, centre-libéral).

Les eurodéputés demandent, par exemple, l’identification et l’enregistrement sur un fichier européen des chiens et chats, la création de registres nationaux de vendeurs d’animaux et des sanctions plus sévères contre les vétérinaires qui contrefont des passeports pour animaux. 74% des Européens jugent que les animaux doivent être mieux protégés selon une étude de TNS Opinion commandée par la Commission européenne en 2016 : "Pourtant, les commissaires européens estiment que ce n’est pas un sujet majeur !", déplore Pascal Durand. "Le Parlement n’a pas un pouvoir d’initiative, le texte législatif dépend de la volonté de la Commission."

 

Laura Poli

Sommaire plenière février 2020

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