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Le règlement initial prévoyait une limite fixée à 95 grammes de CO₂ émis par kilomètre pour chaque voiture sortie d’usine. Les constructeurs se seraient vus imposer une amende de 95 euros pour chaque gramme de CO₂ émis au-delà de ce seuil. C’était sans compter sur la grogne de l’industrie automobile européenne, confrontée à une “crise de compétitivité sans précédent, et à un marché des véhicules électriques qui ne se développe pas aussi rapidement que nécessaire”, selon un communiqué publié par l’Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).
Une large majorité de députés s’est prononcée, jeudi 8 mai, pour adopter en urgence une réglementation permettant d’assouplir les objectifs d’émissions de CO₂ des voitures et camionnettes neuves vendues par les constructeurs européens. Ce texte revient sur les ambitions du Pacte vert de l’Union européenne, qui prévoit la neutralité carbone d’ici à 2035.
Mercredi 7 mai 2025, à Strasbourg, le Parlement européen a une nouvelle fois voté en faveur de la suspension du processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Le dernier rapport parlementaire sur Ankara n’a jamais été aussi sévère dans la remise en question de sa place de candidat, en raison des nombreuses atteintes à la démocratie et à l’État de droit. Certains députés appellent même à l’arrêt complet de la procédure d’adhésion.
Le texte accordant un délai aux constructeurs automobiles pour diminuer les émissions de CO₂ des véhicules a été adopté jeudi 8 mai par le Parlement européen. Saluée par la filière, la mesure pourrait remettre en cause l’objectif de neutralité carbone pour 2035.
La frontière est paradoxale : elle sépare et relie à la fois. Il y a cinq ans, la pandémie rappelait brutalement son existence, notamment entre l’Allemagne et la France, entre Kehl et Strasbourg d’ordinaire si facilement connectées par le tram. C’est ici, entre ces deux pays, que nous avons choisi douze histoires pour raconter les enjeux transfrontaliers, les zones grises entre deux législations voisines, et la cogestion des problèmes qui dépassent souvent les bornes officielles.
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Car pour les opposants se pose également une problématique de dignité et de droits humains. Pour Marie Toussaint, la réduction drastique du devoir de vigilance reviendrait à « abandonner les rares outils qui permettent de refuser l’entrée de produits issus du travail forcé des Ouïghours sur le marché européen, ou des firmes voyous façon Rana Plaza. »
La gauche et les Verts s’opposent donc à la procédure « fast track » soutenue par leurs collègues de droite et d’extrême-droite. Perçue comme un moyen de passer en force, cette réduction du temps des débats empêcherait une législation de simplification fidèle aux ambitions du Pacte vert, mais surtout respectueux de l’exercice démocratique.
Messaline Hamon et Samuel Rigolier
Une procédure accélérée qui divise
Titouan Catel--Daronnat, Eva Billion-Laroute