"Elles émettent cinq fois moins qu’une voiture thermique", explique Marie Chéron, de l’ONG Transports et Environnement. "Les États-Unis et la Chine produisent déjà beaucoup de véhicules électriques, avance Jan Huitema, eurodéputé néerlandais Renew (libéraux) et chargé du texte. La nouvelle loi permettra de stimuler l’investissement des entreprises dans ce secteur, ici en Europe."
Guillaume Ribot a pu diffuser son documentaire Les moissons sanglantes, au sein du Parlement européen. Celui-ci revient sur une partie de l’histoire ukrainienne : l’Holodomor. Cette grande famine provoquée par le pouvoir stalinien contre le peuple ukrainien dans les années 1930 a fait près de 5 millions de morts. Pour l’eurodéputée française Renew Irène Tolleret, instigatrice de l’événement, il est important de diffuser ce film dans ce contexte à Strasbourg pour “que tout le monde ait accès à l’Histoire”.
Pour elle, ce film fait écho à la guerre en Ukraine qui provoque des problèmes d’approvisionnement en céréales ukrainiennes. Comme à l’époque, pillage, destruction, champs minés : les rendements souffrent de la guerre. Pour l’eurodéputée française Renew Nathalie Loiseau, présente lors de la diffusion : “25 % des zones cultivables ne sont plus utilisables”. Or la majorité de l’aide alimentaire mondiale vient des céréales ukrainiennes.
Depuis février 2022, l’UE aide principalement à la récolte et la distribution de celles-ci. En mars 2023, un nouveau projet entre la FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’UE va être mis en place pour réduire la dépendance des pays pauvres à l’agriculture ukrainienne.
Pour certains parlementaires, les sanctions internationales envers le président syrien Bachar Al-Assad et ses alliés posent aussi problème en ralentissant l’acheminement de l’aide humanitaire. Depuis 2011, tous les actifs financiers du pays ont été gelés et les investissements en Syrie ont été interdits. Thierry Mariani, eurodéputé français (ID, extrême-droite) dont le soutien au régime syrien est connu, en est convaincu : “Les Occidentaux ne cessent de faire payer aux Syriens leur guerre civile.” Un avis que ne partage pas la majorité des institutions européennes, comme le rappelle Janez Lenarčič : “Ce ne sont pas les sanctions qui tuent les Syriens. Depuis 2011, plus de 27 milliards d’euros ont été envoyés par l’UE en Syrie, notamment dans des régions gouvernés par Bachar Al-Assad.”
Malgré l’aide envoyée, la reconstruction promet d’être lente. La Commission européenne organisera en mars une conférence réunissant donateurs et bailleurs de fonds pour l’après-séisme. Aujourd’hui, plus d’un million de personnes se retrouvent privées de logement en Turquie à la suite des tremblements de terre.
Julie Revol et Océane Caillat
Sur le terrain, les difficultés subsistent, explique Jean-François Corty, porte-parole de Médecins du Monde : “On demande une facilitation d’accès aux populations, un accès des équipements depuis le sud de la Turquie vers la Syrie pour toucher des zones larges. Il faut mettre en place un corridor humanitaire.” Ce que réclament aussi des eurodéputés comme Nathalie Loiseau (Renew, libéraux).
L’aide internationale a aussi été retardée par le manque de postes frontières. Avant le séisme, seul le poste de Bab Al-Hawa était ouvert mais il a temporairement fermé après l’effondrement de sa route d’accès. Pour pallier cela, le président syrien Bachar Al-Assad a annoncé la réouverture de deux points de passage transfrontaliers supplémentaires - ceux de Bab Al-Salamah et d’Al-Raï - pour une période de trois mois (voir carte ci-contre). Sur le terrain, les difficultés subsistent, explique Jean-François Corty, porte-parole de Médecins du Monde : “On demande une facilitation d’accès aux populations, un accès des équipements depuis le sud de la Turquie vers la Syrie pour toucher des zones larges. Il faut mettre en place un corridor humanitaire.” Ce que réclament aussi des eurodéputés comme Nathalie Loiseau (Renew, libéraux).
La situation politique complique l’acheminement de l’aide vers la Syrie, en proie à une guerre depuis 2011. Au nord, les forces rebelles du groupe islamique font face aux Kurdes, à la tête des forces démocratiques syriennes. Tandis que le reste du pays est sous le contrôle du régime autoritaire de Bachar Al-Assad. Un contexte politique qui complique le déploiement de l’aide envoyée sur place.
Une frontière difficile à traverser