Vers plus de surveillance et contrôle en Méditerranée
Après le drame, le gouvernement s’est réuni en mars pour l’adoption d’un nouveau décret. Il prévoit cette fois-ci la création d’un nouveau crime pour les passeurs et le renforcement des peines déjà existantes.
Depuis des mois, le gouvernement italien ne fait que renforcer sa politique migratoire. En janvier, le gouvernement publiait un décret imposant un code de conduite pour les navires humanitaires. Ce code implique pour les ONGs d’effectuer un seul sauvetage par sortie, mais aussi de naviguer jusqu’à des ports sécurisés et d'entamer les procédures de demande d’asile à bord des bateaux. Conséquences pour les ONGs : des voyages plus longs, plus coûteux et des vies laissées à l’abandon.
L’Italie fortifie ses frontières
Selon la présidente du groupe d’extrême-gauche, le gouvernement italien est responsable : « Je le redis, même si ça provoque un peu d'émoi, oui, Giorgia Meloni [Présidente du conseil des ministres italien] a du sang sur les mains ».
« Notre rôle ici est de défendre les vies humaines », s'est insurgée la députée Manon Aubry (GUE/NGL, extrême-gauche) au Parlement européen. Ces propos font suite au naufrage fin février d'une embarcation de migrants en Méditerranée, qui a coûté la vie à plus de 80 personnes, le long des côtes de la Calabre italienne. Les autorités italiennes sont accusées de ne pas avoir réagi face à ce drame (voir encadré).
En février dernier, un navire transportant des migrants a coulé au large des côtes italiennes. Juste avant ce drame, les parlementaires italiens adoptaient une loi pour limiter le sauvetage en mer et contrôler davantage les frontières. La volonté de l’Union européenne d’aller également dans ce sens interroge les parlementaires européens, qui peinent à se coordonner pour renforcer les règles migratoires.