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L'inquiétude européenne face aux faillites bancaires 

 

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La politique migratoire européenne suscite de vifs débats © SOS Méditerranée

C’est pourquoi, comme les autres pays baltes, la Lituanie soutient la mise en place d’un Tribunal spécial pour punir les crimes d’agression et appelle les pays de l’UE à renforcer les sanctions dans le secteur nucléaire contre la Russie. Le pays n’a également pas hésité à accueillir plus de 74 000 réfugiés ukrainiens.

Favorable à l’envoi d’armes pour aider l’Ukraine, le dirigeant appelle les autres États membres à continuer. Ce pays aux trois millions d’habitants, a quant à lui, soutenu l’Ukraine à hauteur 1,4% de son PIB : 40 millions d’euros de radars tactiques et six millions d’euros pour un drone de combat.

 

Le président lituanien Gitanas Nauseda en conférence de presse aux cotés de Roberta Metsola, mardi 14 mars. © Europarl Banque d'images

 

 

Cadavres de cétacés devant le Parlement européen 

Sept cadavres de dauphins ont été disposés devant le Parlement européen de Strasbourg mardi. Réalisée par l’ONG Sea Shepherd, cette action dénonce les pratiques de pêche française meurtrière pour ces mammifères. 

« Des milliers de dauphins sont tués chaque année en France pour que vous puissiez manger du poisson. » Ce mardi, passagers et eurodéputés ont pu lire cette phrase inscrite en capitales blanches sur une banderole portée par des militants de l’ONG Sea Shepherd. Les corps inertes de sept dauphins ont ensanglanté une parcelle d’herbe au pied du Parlement européen. L’objectif de cette démonstration était de dénoncer les techniques de pêche non sélective utilisées par les français, responsables de la mort de 6000 à 10000 dauphins chaque année selon l’ONG. Saisie par Sea Shepherd, la Commission Européenne a demandé́ en 2022 à la France de prendre des mesures pour protéger ces espèces. Pour cela, Paris devrait imposer l’arrêt de certaines pratiques de pêche lors de pics d’échouage de dauphins sur les plages. Mais la situation stagne. L’organisation environnementale estime que l’Union Européenne devrait mettre davantage de pression sur la France. Aujourd’hui, Sea Shepherd demande que la France soit assignée devant la Cour de Justice de l’Union européenne pour son refus de mettre en place les fermetures des zones de pêche.

 

 

L'amour renaît entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne

En fin de journée, les eurodéputés ont défilé derrière le pupitre de l’hémicycle du Parlement européen pour se féliciter du nouvel accord établi entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni : le cadre de Windsor. Signé le 27 février dernier par la présidente de la Commission Européenne Ursula Von Der Leyen et le Premier ministre britannique Rishi Sunak. « Il permet de tourner la page mais aussi de travailler dans la confiance réciproque », souligne le vice-président de la Commission européenne Maroš Šefčovič. Depuis le déclenchement du Brexit, il y a six ans, une pareille entente était devenue chimérique.

L’objectif de cet accord est de simplifier la circulation des marchandises vers l’Irlande du Nord. Désormais, les denrées à destination du sud de l’île seront contrôlées par les douanes, mais celles destinées à l’Irlande du Nord circuleront sans entrave. Le cadre de Windsor résout l’un des principaux points de friction provoqué par le Brexit : la frontière nord-irlandaise. En fermant la porte de l’Union européenne, le Royaume-Uni a quitté le marché unique et n’a plus eu la libre circulation des marchandises. L’Irlande du Nord s’est vue alors encombrée par les contrôles de douane rétablis. Cela à causer des tensions entre cette province du Royaume-Uni, et l’Irlande, membre de l’UE, qui ont rappelé le douloureux souvenir de la guerre civile qui les a opposés pendant trente ans. Le cadre de Windsor fait écho à l’accord du Vendredi Saint, qui a mis fin à ce conflit et fête cette année ses 25 ans.

 

Méditerranée, qui a coûté la vie à plus de 80 personnes, le long des côtes de la Calabre italienne. Le gouvernement italien est accusé de ne pas avoir réagi face à ce drame (voir encadré).

 

Le Parlement entend le cri des Géorgiens

2 900 km séparent Strasbourg de Tbilissi. Pourtant dans les rues de la capitale géorgienne, les drapeaux de l’Union Européenne flottent aux rythmes des manifestations. « Demandez ce que symbolise ce drapeau à ceux qui sont prêts à tout pour nous rejoindre. C’est un projet de liberté, de droits, de démocratie et de solidarité » interpelle l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann. Si la population de ce pays du Caucase s’est soulevée c’est pour faire abandonner un projet de loi controversé visant médias et ONG soutenus par l’étranger. Inspiré d’une loi russe, le gouvernement a finalement retiré le texte sous la pression populaire. 

Dans l’hémicycle, Olivér Várhelyi commissaire à l'Élargissement et à la Politique européenne de voisinage, a réaffirmé « l’avenir européen des Géorgiens ». Si le pays a bien déposé sa candidature pour adhérer à l’Union Européenne en même temps que la Moldavie et l’Ukraine, la sienne a été rejetée à l’inverse des deux autres. L’adhésion du pays ne se fera qu’après la résolution de ses problèmes institutionnels liés à l’Etat de droit, l’indépendance judiciaire et la liberté de la presse. La population géorgienne peut tout de même garder espoir. Elle peut compter sur de nombreux soutiens dont la députée lettonne, Sandra Kalniete (PPE, droite) qui met en garde : « Nous n’aurons pas la paix tant que ces zones grises seront déstabilisées par le Kremlin pour rester dans son giron ».

 

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