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Les étudiants de Presse écrite et multimédia du Cuej ont sillonné durant un mois la Roumanie, un pays tourné vers l'UE, mais bousculé par le conflit dans l'Ukraine voisine. Reportages, enquêtes, photos... Retrouvez tous les articles dans le sommaire ci-dessous.

Trente ans après la fin d’un régime dont elle sortit traumatisée, la Roumanie cherche encore sa voie dans une course à plusieurs vitesses. Membre de l’UE, cette nation aux racines latines rêve de se hisser au niveau de ses cousins européens, elle qui reste la plus démunie des 27. L’invasion russe de l’Ukraine vient rappeler que ce bouclier de l’OTAN, gouverné par un ex-chef de l’Etat-major, demeure coincé entre deux mondes. 

Là où on dresse fièrement le drapeau européen au côté du bleu-jaune-rouge, les gouvernements libéraux tentent tour à tour de moderniser l’économie, jouant la carte de l’innovation via la cybersécurité et les cliniques privées. Ils s’appuient sur une jeunesse qui regarde toujours plus vers l’Ouest, se libérant peu à peu du joug de l’Église orthodoxe, à l’autorité contestée.

Mais la volonté étatique de changer - trop vite - essouffle un pays déjà fragile, où agriculture vivrière et industrie prédominent toujours. Ce laisser-faire a permis à des géants européens de s'immiscer dans l’économie roumaine, profitant de ses faiblesses : une main d'œuvre à bas coût et une nature riche, encore inexploitée au cœur des Carpates. Couplé au manque d’infrastructures et de services publics, il laisse aussi sur le bas-côté nombre de ses citoyens, surtout parmi ses minorités. Un sentiment d’abandon accentué par les 3 millions de cerveaux roumains qui ont pris la route pour s’établir à l’étranger, sans envisager nécessairement un retour dans le futur. 

Sarah Dupont (rédactrice en chef)

Rafaël Andraud (chef d'édition web)

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Le matin du jeudi 19 mai, les étudiants de la Faculté de théologie orthodoxe de Cluj se sont rassemblés pour la Divine Liturgie, cérémonie caractéristique du christiannisme orientale. © Rafaël Andraud

Le secteur forestier contribuant à 3,5 % du PIB du pays, les forêts sont convoitées tant par l’État roumain, que la population ou les entreprises. Privatisées pour moitié depuis la chute du régime communiste, elles recouvrent 24,4 % du territoire, contre 31 % en France.

Une ville, plusieurs appellations

Napoca
Cluj s’est construit sur un ancien campement romain, appelé Napoca. Le nom a été ajouté par le dictateur communiste Nicolae Ceaușescu en 1974 pour réaffirmer les racines latines de la ville.

Klausenburg
En 1270, des colons saxons se sont établis dans la cité médiévale de Cluj. “Klausen” renvoie aux fortifications de la ville médiévale, encore visibles aujourd’hui.

Kolozsvár
Pendant plusieurs siècles, Cluj a été une ville hongroise, rattachée au Royaume de Hongrie (1213-1526), puis à l’Empire austro-hongrois (1867-1918). La communauté hongroise représente aujourd’hui environ 20 % de la population.

קלויזנבורג / Kloyznburg
Au 19ème siècle, des communautés juives ashkénazes s’établissent en ville. Lors de la Seconde Guerre mondiale, elles sont expulsées et déportées.

 

Les étudiants du Cuej ont écumé les routes de Roumanie pour réaliser les reportages du News d'Ill, de Constanța à Sighetu Marmației, en passant par Brașov et Târgu Jiu. 

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Ⓒ Lorela Prifti

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