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« De nombreuses illusions ont été brisées. L’illusion que l’Europe seule en faisait assez dans le domaine de la défense », a déclaré Ursula Von der Leyen devant les eurodéputés. © EP

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Elodie Niclass

 

Renforcement des liens entre l'Union européenne et le Chili

Ce jeudi 29 février, les eurodéputés ont validé un approfondissement des relations politiques et commerciales entre l'Union européenne et le Chili. Il s'agit de moderniser un accord d'association datant de 2002, et qui a fait du Chili le troisième partenaire commercial de l’UE en Amérique latine. Le nouvel accord renforce les relations des partenaires en matière d’obligations environnementales, sociales et de travail. Il introduit un nouveau chapitre sur l'égalité du genre dans le commerce. Il vise également à sécuriser l'accès de l'UE aux matières premières critiques et aux combustibles propres tels que le lithium et le cuivre. « Le Chili a un rôle majeur à jouer dans la transition verte » de l'Europe, s'enthousiasme l'eurodéputée Samira Rafaela (Renew, libéraux).

Même si une majorité d'eurodéputés ont qualifié ce nouvel arrangement de « progressiste », l'hémicycle était agité lors des débats car un point ne fait pas l'unanimité. L’accord UE-Chili prévoit une augmentation des quotas d’importation sans droit de douane pour certains produits comme la viande, les préparations de fruits ou l’huile d’olive. L'extrême-droite et l'extrême-gauche ont fait part de leur mécontentement. L'eurodéputée Manon Aubry (The left, extrême-gauche) en a profité pour souligner « l’hypocrisie » de ses collègues face aux agriculteurs européens. « Expliquez-moi en quoi c’est ambitieux ou durable, d’importer de l’autre bout du monde des produits que l’on sait produire ici, qui profitent de salaires beaucoup plus faibles et qui sont produits avec des OGMs et des pesticides interdits dans l’Union Européenne.» La nouvelle version de l'accord doit désormais être approuvée définitivement par les États membres avant d'entrer en application.

Mélissa Le Roy

 

Dans ce contexte, les parlementaires invitent l’UE à augmenter les moyens économiques et militaires d’une part, et à faciliter la prise de décision stratégique d’autre part. 

Depuis deux ans, les pays européens soutiennent l’Ukraine contre la Russie en octroyant 28 milliards d’euros d’aide militaire et en envoyant des armes. Ils sont soutenus par les États-Unis mais la guerre s’enlise, et les eurodéputés redoutent désormais le retrait de l’engagement américain à l’approche des élections outre-Atlantique. Ils craignent le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et la fragilisation de l’OTAN dont font partie 22 pays européens. « Si l’Europe est attaquée, nous ne viendrons pas vous aider », avait lancé à Ursula Von der Leyen en 2020 l’actuel candidat à la présidentielle américaine.

 

Cernée par les menaces, l’Europe s’alerte

« Qui de mieux que l’Europe pour défendre l’Europe ? » Valérie Hayer, présidente du groupe Renew (libéraux), interpelle les eurodéputés mercredi 28 février au Parlement européen. Les parlementaires veulent renforcer l’actuelle Politique européenne de sécurité et de défense (PESC). Ils soulignent l’urgence pour l’Union européenne (UE) d’être à la hauteur des pressions géopolitiques actuelles et de se tenir prêt à faire face à la guerre.

Les États membres ont désormais deux ans pour soumettre leur plan d’action en matière de restauration de la nature à la Commission européenne. Celle-ci évaluera ces programmes et supervisera leur application. Une fois validés, ils seront transposés dans le droit national de chaque État.

Athénaïs Cornette et Liza Hervy-Marquer

Certains eurodéputés craignent néanmoins une dérive autoritaire. « L’identité numérique peut nous faire glisser vers un autre modèle de société », s’inquiète Virginie Joron (ID, extrême-droite). Romana Jerkoviç (S&D, sociaux-démocrates) rassure : « Il n’est pas possible de suivre le comportement de l’utilisateur du portefeuille et les différentes opérations réalisées par le biais de ce portefeuille ».

Pour les partisans de la loi, cette victoire est donc teintée d’amertume. Si elle se félicite de son adoption, l'eurodéputée Jutta Paulus (Les Verts, écologistes) alerte sur les limites des ajouts impulsés par la droite parlementaire. Elle s'inquiète particulièrement des répercussions de l’article 22. Celui-ci permet aux États de réclamer une dérogation en cas de « circonstances économiques exceptionnelles ». Sa formulation reste floue et laisse une large marge d'interprétation. « Le risque, c'est que les États abusent de cette flexibilité et trouvent des raisons de ne pas produire les résultats attendus. »

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