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Sur la centaine de personnes présente dans le public, les trois quarts ont d’abord assisté à la première partie de soirée, animée par des chansonniers, Les Fouteurs de joie. “On vient deux à trois fois par an à l’Espace K, on en a profité pour enchaîner les deux spectacles”, racontent Gilles et Marie, de Geispolsheim. L’avantage : payer la deuxième partie 3 € au lieu des 10 €, le plein tarif. Léa, la vingtaine, est venue de Koenigshoffen spécialement pour le stand-up sur les conseils d’une amie. C’est une première pour la jeune fille.

À 22 h, le premier des quatre humoristes de la soirée, Najim Zni, s'avance sur scène dans la “salle des curiosités”, au milieu d’un décor chaleureux : guirlandes lumineuses, bougies, tapis et petites tables. “Le principe est simple : quand c’est drôle, on rigole et quand c’est excellent, on applaudit”, explique-t-il en faisant participer le public. “Ce soir, vous favorisez le spectacle vivant, à défaut de regarder la Star Academy ! Merci à vous”, se réjouit Najim. Vont s’enchaîner “l’incroyable et super” Margaux Lagleize, trentenaire qui livre le récit de ses expériences chaotiques avec les applications de rencontre, puis le déchaîné Benoît Luron et ses imitations délirantes, et enfin Matthieu Bartosz et son regard moqueur sur sa ville natale, Mulhouse.

Tel un pompier, le petit garçon glisse le long de la barre en fer de l’aire de jeux Sainte - Aurélie. Tout en s’amusant sur la structure en forme de train, il appelle sa mère à grands cris. Le sourire qu’Anice Coli lui envoie se dissipe lorsqu’elle commence à parler des installations de loisir du quartier Gare. “Ici, il n’y a que des immeubles. Ça fait du bien de temps en temps de sortir les enfants pour qu’ils prennent l’air.

Les infrastructures récréatives en extérieur sont rares dans le secteur. Pour 13 200 habitants, on y trouve seulement cinq squares équipés de toboggans, balançoires, toiles pour escalader et jeux à bascule. Il y a aussi deux city stades et cinq équipements métalliques pour faire du sport individuel. Pourtant, selon les chiffres de l’Insee datant de 2016, le quartier Gare regroupe une population constituée à 39% de jeunes actifs (15-29 ans). Les deux barres parallèles et le banc à abdominaux de la Laiterie font pâle figure selon Siham Rouini, qui habite le quartier depuis un an : “On a posé ça comme ça, mais c’est trop peu pour les vrais sportifs.” 

Est-ce que par ici quelqu’un veut boire quelque chose ?” Ce samedi soir, Jean-Luc Falbriard, le directeur de l’Espace K, théâtre d’humour à Strasbourg, est aux petits soins avec ses convives. C’est la deuxième fois que l’établissement présente au public son nouveau spectacle mensuel dédié au stand-up strasbourgeois, La Suite de l’Espace K.

Pour aller plus loin dans la sensibilisation contre le sexisme, la médiathèque organise régulièrement des ateliers avec des écoles, en majorité des classes de CM1 et CM2. Si celle d’Agathe n’a pas été concernée, cela n’empêche pas la jeune lectrice de Moi, Malala de s’intéresser à la place des femmes dans la société. Dans un regard plein d’admiration pour sa fille, François, le père d’Agathe, témoigne : “C’est difficile de sortir des schémas qu’on a depuis notre enfance, donc plus c’est pris tôt, plus il y a de chance que ça marche.”

Pour Sophie, c’est avant tout un acte de charité, pas du prosélytisme. “Moi, depuis que j’ai 15 ans, aider les autres, c’est quelque chose qui me tient à cœur.” En parallèle de ses activités au café, Sophie est professeure des écoles à la Meinau quatre jours par semaine. Son statut d’aumônière au sein de l’association Quai 67 lui procure un complément de revenu confortable. L’argent, dit-elle, provient des dons “de ceux qui croient au projet : des amis, de la famille”.

Les trois grands parkings à proximité de la gare totalisent plus d’un quart de l’offre de places dans le centre-ville de Strasbourg. Un business rentable. 

Le quartier de la Laiterie et sa rue du Hohwald offrent une concentration unique de lieux culturels à Strasbourg. Si les salles font le plein, les spectateurs ne s'attardent pas dans un quartier qui souffre de son image.

Sophie, la trentaine, bénévole au Quai 67, est une fidèle de cette Église, mais à la Krutenau, où s’est formé le projet en 2018. “Avant même d’avoir l’idée du café, on savait qu’on voulait aider. Quand j’ai rencontré une famille palestinienne avec sept enfants qui avaient besoin d’aide aux devoirs, ça nous a donné une idée de quoi faire.” En plus des cours de français et du soutien scolaire, le café propose aussi un accompagnement administratif.

C’est quoi ici ? Une brocante ?”, s’interroge une passante de la rue du Ban-de-la-Roche, à Strasbourg, intriguée par un hangar aux portes grandes ouvertes. À l'intérieur, 1 800 m² de ferrailles rouillées, de roues de vélo et d’installations extravagantes, parmi lesquelles un économe géant suspendu au plafond. Le long des anciennes friches du quartier Gare, la Semencerie accueille une vingtaine d’artistes en résidence, comme plus loin dans les remparts, le Bastion XIV avec ses 21 ateliers.  Les deux endroits paraissent abandonnés. L’un est recouvert de graffitis, l’autre de lierre.

“La fin de l’épée de Damoclès”

Le 24 mars dernier, le projet de rachat de la Semencerie par la Ville de Strasbourg a reçu le feu vert des Établissements publics fonciers (EPF). C’est la fin des baux précaires et de l’incertitude qui régnait sur l’atelier depuis 2015. L’ancien propriétaire Roger Heitz, qui accueillait les artistes depuis le départ des Semences Nungesser en 2009 était

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