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La grande artère du quartier Gare ne cesse de renouveler ses activités, comme le montrent les images d'archives.
Du nord au sud du quartier, les prix de l'immobilier sont très variés. © Loïc Germain
“Après tu peux bosser n’importe où dans le monde”
Une certitude que tout le monde partage : l’apprentissage dispensé aux Compagnons est de qualité. Matéo et Lucas ne le cachent pas, ils ont choisi d’y étudier parce qu’on y forme “beaucoup mieux que dans des CFA normaux. Après, tu peux bosser n’importe où dans le monde.”
En 2017, sous la menace permanente d’une expulsion, une dizaine de membres du collectif ont cherché un nouvel espace artistique à partager. Ils ont alors saisi l’opportunité d’un appel à manifestation d’intérêt lancé dans le quartier du Port du Rhin pour occuper les friches industrielles de l’ancienne Coop. Le Cric y a ainsi vu le jour en 2019 dans ce qui en était le garage. Il réunit aujourd’hui 23 artistes, majoritairement issus du quartier Gare. Grâce aux architectes présents dans le collectif, les résidents aménagent eux-mêmes leurs ateliers.
À l’arrêt de bus Wilson, Malo Gabus, les yeux encore embrumés de sommeil, vient tous les matins. “Les feux sont mal faits. On ne peut pas passer, les bus attendent une heure, les voitures aussi”, lâche-t-il avec une pointe d’exagération. Au début de la rue du Faubourg-de-Saverne, une agence O2 surplombe l’intersection Wilson-Wodli. “Tous les soirs, je mets presque vingt minutes à sortir en voiture du carrefour”, témoigne Audrey, employée dans l’entreprise d’aide à domicile depuis plusieurs années.
Omaima Zribi est arrivée en France il y a neuf mois avec son mari et sa fille de 2 ans et demi. Tous les mois, elle se rend à l’agence Moneytrans, pour envoyer 400 à 600 € en Tunisie où elle fait construire une maison. “J’espère pouvoir y retourner dès que possible. Mais je n’ai pas de compte en banque donc je passe par une agence”, précise-t-elle. Selon elle, “certains Arabes envoient presque tout leur salaire”.
Récemment, Fabiola Antiquera a assisté à un accrochage entre deux automobilistes. Le premier a voulu tourner à gauche depuis le boulevard du Président-Wilson ; l’autre aussi. Bilan : une aile gauche rayée, un pare-chocs avant droit enfoncé et un refus de constat.