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Quartier prioritaire de la Ville depuis 2015, le sud du secteur Gare devait bénéficier d’aides économiques. Les promesses peinent à se concrétiser.
Cette réputation a persuadé plus de 120 entreprises de l’Eurométropole à choisir des alternants issus de la maison strasbourgeoise. C’est le cas de la boulangerie Gare’mandise située place de la Gare. Son patron, Sylvain Ruhlmann, formé en partie chez les Compagnons, a décidé de se tourner vers l’institution : “Ça aide d’être passé là-bas. Si on est dans le besoin, on appelle la maison. Les jeunes ont des profils très intéressants, ils ont cette philosophie d’aller plus loin.”
Une cafetière à la main, Marie Storup, l’une des fondatrices du Cric, se souvient de ses années au quartier Gare : “La cuisine au centre, on a gardé ça de la Semencerie, pour le côté collectif.” La scénographe ne regrette pas son ancien atelier. “Ici, c’est moins crado. C’est plus bobo, lance-t-elle avec une pointe de sarcasme. L’hiver, il m’arrivait de retrouver ma colle gelée par le froid à la Semencerie.” À la gare, le bâtiment n’est pas chauffable. Écharpes, bonnets, polaires… Les artistes doivent s’adapter aux températures difficiles et à l’absence de lumière naturelle dans leurs ateliers.
Dans les rues animées de la gare de Strasbourg, de nombreux SDF errent faute de mieux. L’hiver approchant, les rares places d’hébergement d’urgence sont prises d'assaut. Les habitants et les associations prennent le relais solidaire.
Au début du XXe siècle
Au début des années 1900 la rue du Faubourg-de-Saverne paraît méconnaissable. La pharmacie Saint-Jean borde le quai du même nom, aujourd’hui remplacée par l’agence d’intérim Supplay. Le tramway d’époque partage l’avenue avec des calèches tirées par des chevaux. Les piétons arpentent l’allée, les vélos ne sont pas aussi omniprésents qu’aujourd’hui. Sur ces images d’antan, les bars, hôtels et restaurants semblent constituer la majorité des commerces le long du trottoir.
© Yohan Glemarec
Mathilde Lopinski et France-Marie Nott-Mas