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L'actu du jeudi 16 février en bref : de l'engrais et des vélos


17 février 2023

2024 sera "l'année du vélo"

Le vélo a mis tout le monde d’accord dans l’hémicycle. Le Parlement a dévoilé sa volonté d’établir une stratégie européenne pour le vélo, “historique” d’après les mots de Karima Delli (Les Vert - écologistes), présidente de la commission transport. L’Union européenne souhaite doubler le nombre de kilomètres parcourus à vélo sur son territoire, autant en ville qu’en zone rurale. Cela va de pair avec une amélioration des infrastructures, dont les espaces cyclables et les places de parking. “L’augmentation du nombre de cyclistes doit nous obliger à prendre des mesures de sécurité”, a aussi insisté l’eurodéputé chargé du dossier.

A l’heure d’une utilisation croissante, notamment depuis la crise Covid et la hausse du prix des carburants, l’UE veut rendre le vélo populaire. Les avantages de la bicyclette ont donc été loués : une meilleure santé, une mobilité propre et une rentabilité. Les eurodéputés ont aussi clamé la nécessité d’un vélo “made in Europe”, une opportunité économique majeure. “Une industrie qui représente 1 million d'emplois et pourrait atteindre 2 million dans 10 ans”, a souligné l’eurodéputé bulgare Andrey Novakov (PPE - droite). L’Union veut notamment développer son marché dans la création et le recyclage de l’alternative électrique. Si 85 % des vélos électriques en Europe sont produits sur le territoire, ce n’est pas le cas des composants. Le Parlement appelle les États membres à soutenir le secteur par des réductions de taxes et des aides à l’achat de vélos. Pour marquer le coup, il demande à la Commission européenne de proclamer 2024, “l’année européenne du déplacement à vélo”

L’UE prévoit une stratégie européenne vélo. © Image d'illustration de Midjourney 

 

Crise des engrais : une porte ouverte à la transition écologique

Face au doublement du prix des engrais minéraux causé par la guerre en Ukraine, le Parlement européen a adopté une feuille de route pour venir en aide aux agriculteurs de l’Union européenne. Au cœur de cet accord : la fin des droits de douane sur les engrais minéraux. Une première suspension avait été votée en décembre dernier, en réaction à la hausse des cours boursiers. Elle devait prendre fin en juin 2023. “La situation reste grave, a insisté Norbert Lins, eurodéputé allemand (PPE, gauche) et rapporteur de la feuille de route. Il faut maintenant agir durablement et non plus seulement réagir.”

En échange d’une ouverture du marché des engrais, les écologistes exigent des mesures à long terme en adéquation avec les accords de Paris. Pour Benoît Biteau, eurodéputé français (Les Verts, écologistes) et membre de la commission Agriculture, la crise doit être “une occasion pour les agriculteurs de se saisir d’alternatives plus respectueuses de l’environnement”. S’il est d’accord avec la mesure à court terme qu’est l’ouverture du marché des engrais, il appelle à réformer en parallèle la politique agricole commune (PAC) pour “ne pas remettre en selle l’industrie des fertilisants qui participe à accroître le réchauffement climatique”. La balle est maintenant dans le camp des Etats membres. 

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