Vous êtes ici

Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.

Loana Berbedj et Mickaël Duché 

Le collectif Strasline, une section du club alpin de Strasbourg, organise des sessions de slackline tous les mardis soir au parc de la Citadelle. Louise Gouvion, membre du collectif et adepte de la discipline depuis maintenant trois ans, a accepté de nous faire une séance d'initiation. 

Quand on passe rue Livio, en plein quartier industriel de la plaine des Bouchers, on ne s’attend pas à tomber sur une école. Pourtant, à deux pas d’un immense entrepôt Amazon, sur un bâtiment couvert de tôle grise, une affiche aux couleurs vives annonce : « Radouga [arc en ciel, ndlr], centre de développement éducatif et créatif franco-russe ».

Dans la cour, des enfants jouent, serpentent entre les camions de l’entreprise de construction Batiglobal avec laquelle l’association partage les locaux. Certains parlent en russe, d’autres en français. Il est 10h30, c’est l’heure de la pause. Elena Litvinov, qui enseigne ici depuis quinze ans, en profite pour souffler un peu. « Une maîtresse est malade, alors vous comprenez, je cours partout », lâche-t-elle sans même s’arrêter.

« On fait ça avec notre cœur »

Il faut dire que près de 100 enfants débarquent chaque samedi matin. Âgés de trois à seize ans, ils assistent à des cours de langue, d’histoire, de dessin, de musique… Le tout en russe. « C’est la base pour s’intégrer. Les parents m’ont amené leurs enfants pour qu’ils parlent la langue », explique Elena Litvinov, qui s’est enfin assise. Les maîtresses sont toutes bénévoles. La contribution des parents n’est que de 3 ou 4 euros. « On fait ça avec notre cœur, notre âme, pas pour l’argent », affirme l’éducatrice.

La société Batiglobal, à la même adresse, finance la structure. « C’est notre entreprise familiale », explique Elena Kouskine, directrice de l’école et vice-présidente de l’association. Local, matériel, travaux... tout est à leur charge. L'établissement ne reçoit aucune subvention de l’Etat.

Quoi qu’il en soit, le succès est au rendez-vous, avec plus de 230 élèves pour cette année, alors que les inscriptions sont encore en cours. En cette rentrée, deux classes supplémentaires ont ouvert, passant de dix à douze, et les cours se terminent une heure plus tard, à 14h30. « Personne n'est refusé », insiste Elena Litvinov, « à condition de valider un test de langue ». La demande est de plus en plus forte, soutient la professeure, y compris pour les tout-petits.

Un projet de crèche en suspens

Pour y répondre, l'association aspire à ouvrir une crèche bilingue. Mais le projet piétine. Elena Kouskine a pourtant déposé le dossier il y a plus d’un an. « Il y a beaucoup de travaux, et on doit subir une analyse de la terre par exemple », explique-t-elle. Pour l’heure, seul le jardin d’enfants associatif est permis, et accueille les trois à six ans. « Pour le reste, il y a énormément de normes… », confie la directrice. « Mais dès cette année, j’espère qu’on ouvrira la crèche ». A tel point que cette dernière est déjà proposée sur le site Internet, bien que non autorisée.

Loin de ces considérations, les enfants ne cachent pas leur enthousiasme. « C’est moi qui ai choisi d'être là, c’est super », lance l’un d’eux. « A la maison, on parle russe, mais avant de venir ici je ne savais ni le lire, ni l’écrire », enchérit un autre. Ils arrivent souvent de loin : de Saverne, de Colmar… d’Allemagne même. Peu d’entre eux sont originaires du quartier. « Si on était basés à la Robertsau, on aurait deux fois plus d’affluence », assure Elena Litvinov. « La Meinau fait peur à beaucoup de parents ». Et pourtant, quand ces derniers rappliquent, certains enfants ne sont pas pressés de partir.

Aïcha Debouza, Marine Godelier

A la plaine des Bouchers, l’association culturelle Art-Radouga propose depuis quinze ans des cours en langue russe chaque mercredi et samedi. De plus en plus de parents viennent, parfois de loin, pour en faire profiter leurs enfants.

Pour 20 euros, le pass Schilick Gourmand offre des réductions dans 20 établissements de bouche schilikois. Lancé il y a deux mois par l’association des commerçants et la Ville, il a pour l'instant du mal à convaincre.

Moins 10% sur l’addition, un apéritif offert ou encore une bouteille de vin gratuite pour cinq achetées. Lancé il y a près de deux mois, le Schilick Gourmand propose tout un panel de réductions et d’offres dans vingt établissements de bouche de la ville. Pour en bénéficier, il faut se procurer le livret rouge, d’une trentaine de pages, moyennant 20€. Le principe est simple, il suffit de le présenter au commerçant afin de bénéficier de la promotion, valable une seule fois dans chaque boutique jusqu’au 31 octobre 2020.

« Avec la Ville, on voulait lancer un dispositif similaire au Passeport Gourmand Alsace (438 établissements partenaires dans toute l’Alsace NDLR) », explique Huguette Revel, secrétaire de l’Union des commerçants et des artisans de Schiltigheim (Ucas). « Des spécialités afghanes de La Table de l’Asie à la cuisine argentine de La Boca Loca, nous avons des restaurants très cosmopolites et différents horizons culinaires à promouvoir, qu’ils soient adhérents à l’Ucas ou non. »

Des débuts difficiles

Disponible dans les établissements partenaires, mais aussi dans les deux supermarchés Auchan et Leclerc, le carnet, distribué à 1 000 exemplaires, a pourtant du mal à se vendre.  Seulement cinq guides se sont écoulés dans les grandes surfaces. Même constat chez les commerçants : « On fait 600 clients par semaine et seulement huit sont partis », constate Sébastien Malaise, gérant de la boucherie Au couteau d’or. « On propose une réduction de 10%, c’est faible et ça n’intéresse pas les gens. Si j’avais su, j’aurais mis 30€ ou un rôti offert, poursuit-il. C’est une bonne initiative mais qui n’est pas à la hauteur des attentes pour le moment. »

Pas étonnant, selon Huguette Revel : « Les commerçants choisissent leurs promotions, c’est à eux d’expliquer le concept à la clientèle pour lui donner envie. » Ce que tout le monde ne fait pas, d’après Florence Voelker, à la chocolaterie route de Bischwiller : « On a mis une réduction de 20% sur tous nos chocolats pour attirer les gens alors que certains n’offrent qu’une bière, tout le monde ne joue pas le jeu ». Déçue, elle n’a vendu que deux guides, tout comme Monique Picquart, de la crêperie Le Petit Régal. « Je suis seule ici, je n’ai pas forcément le temps de le proposer à mes clients, raconte-t-elle. J’essaie de faire au mieux, j’ai placardé l’affiche promotionnelle sur ma vitrine. Même si les débuts sont difficiles, j’y crois. »

Un enthousiasme que partage Cédric Gantch, gérant du Café Scilt : « Aux Halles, on se devait de soutenir cette initiative, ça renforce notre communication, se réjouit-il. Pour le moment, on a une clientèle très locale, on espère qu’à terme cela va attirer des gens en périphérie. »

Économiser une centaine d’euros

« Nous avons calculé qu’en profitant de toutes les offres du Schilick Gourmand cela représente une économie d’une centaine d’euros, détaille Huguette Revel, il faut simplement que les gens en prennent conscience. » Un manque de visibilité qu’elle tente de pallier comme samedi 28 septembre, à l’occasion de la Fête de la Gastronomie aux Halles du Scilt, où elle a vendu une vingtaine de carnet. « On refera la même chose lors du marché de Noël et à Pâques. »

Un premier bilan sera établi à la fin de cette année test. En cas de succès, le guide reviendra et s'élargira à d’autres établissements. Et pourquoi pas même à d’autres services comme la beauté ou la culture.

Benjamin Martinez

Le Wagon Souk, lieu solidaire et culturel, ouvre ses portes du matin jusqu'au soir./ Photo Sarah Chopin

L'AS Corona Boxe accueille un nouveau préparateur physique cette saison. Un club qui ne cesse de grandir depuis dix ans, sous l'impulsion de son fondateur Artem Airapov.

Pages