Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
«Il est 16 heures, vous disposez d’une heure et quinze minutes», lance l’arbitre. Les détonations commencent à résonner dans la salle de tir, rue du Baggersee. Arme au poing, onze tireurs visent leur cible avec leur pistolet, tandis qu’une autre s’affaire avec sa carabine.
Ce samedi 28 septembre, le stand de tir régional accueille près de 70 tireurs pour la première compétition de la saison. «Cette rencontre n’est pas obligatoire pour les qualifications, mais elle permet aux nouveaux de s’entraîner en condition réelle», explique Jean-Pierre Heitz, directeur sportif du Racing Club de Strasbourg (RCS) section tir. Les prochaines rencontres départementales, les 12 et 13 octobre prochains, sont en revanche un passage obligé pour ceux qui voudraient concourir aux régionales, avant d’envisager les compétitions nationales.
100 000 € de travaux de modernisation
Les douze tireurs sont réunis au premier étage du bâtiment, dans la salle de tir à dix mètres. Le RCS, qui loue les locaux pour ses entraînements, accueille cette rencontre dans un lieu rénové en début d’année. Près de 100 000 € de travaux, qui se sont achevés fin mai, ont été réalisés par la Ville de Strasbourg pour équiper la salle de cibles électroniques. Avec les anciennes en carton, il fallait attendre la fin de la session pour calculer à la main le score de chaque tireur. Maintenant, chacun peut suivre ses résultats en temps réel grâce à l’écran situé au-dessus de chaque cible.
Après plus de 45 minutes, Odile Vapaille quitte la salle et récupère ses résultats. Elle a rejoint le club il y a cinq ans et tire à la carabine. «Je suis un peu déçue, j’avais fait mieux à l’entraînement. J’ai toujours du mal à gérer mon stress pendant les compétitions.» La saison passée, elle avait terminé quatrième aux championnats régionaux de tir à la carabine à dix mètres, et 25ème aux championnats de France.
Des adhérents de plus en plus nombreux
«L’objectif est de faire aussi bien, voire mieux que l’année dernière», précise Jean-Pierre Heitz, en revoyant les résultats de la saison passée. Au tir à la carabine à dix mètres en individuel, une cadette et un senior-2 ont été titrés champions de France ; en équipe, les juniors filles et les seniors-1 ont remporté la médaille d’argent.
Cette année, le RCS pourra compter sur des effectifs renforcés pour atteindre ses objectifs, avec plus de 300 adhérents pour la nouvelle saison. Depuis trois ans, Jean-Pierre Heitz constate une nouvelle dynamique au sein du club : «Chaque année, les effectifs augmentent de 5 à 10%, depuis qu’on organise des journées portes-ouvertes et des séances découverte.»
Aurélien Gerbeault
Être une pomme n'est pas tous les jours facile, surtout pour celles qui ont des imperfections. Sur les étals du marché de la Marne, la concurrence est rude et certaines risquent de rester sur le carreau. Témoignage.
Julia Toussaint et Laurie Correia
Les professionnels de la SIG, le club phare de basket strasbourgeois, n'hésitent pas à venir recruter les jeunes pousses qui jouent au parc de la Citadelle. Mais pour les adeptes du streetball, comme Adam et Maxime, ce qui compte avant tout, c'est la liberté de la rue.
Le streetball est un jeu que l’on pourrait caricaturer par « une passe, un shoot », basé sur le un contre un, avec peu de passes et peu de mouvements sans ballon. Ses pratiquants peinent donc à respecter les concepts demandés en club tels que les systèmes offensifs et le principe de l’aide en défense. Plus libre, plus brute et plus spectaculaire que son aîné, le trois contre trois obéit aux codes de la rue. Pierre Meyer encourage ses licenciés à fréquenter les playgrounds de Strasbourg : « Ça développe leur agressivité, leur condition physique et leur confiance. Ils ont plus de responsabilités et jouent dans des conditions difficiles. »
Séduite par l’élan populaire que suscite le streetball, la Fédération française de basket-ball (FFBB) développe le trois contre trois depuis 2010. Même si la FFBB permet à toutes les équipes qui le souhaitent de s’inscrire à l’Open de France, seule compétition officielle du pays, l’institution ne parvient pas à réduire le fossé qui la sépare de la rue. Pour professionnaliser un sport, il faut des règles, des arbitres officiels et un cadre, ce qui ne sied pas à l’essence même du streetball. « Dans la pratique en club, le trash-talk n’est pas permis, il est même sanctionné par l’arbitrage», reprend Paul, pour qui ces propos provocateurs et parfois insultants, sans méchanceté réelle, participent à l’identité même du streetball. « La rue et le club, ce sont vraiment deux univers différents, il faut le garder à l’esprit. »
Loana Berbedj & Mickaël Duché
À seulement 14 ans, Adam dépasse déjà le mètre 80 et les 70 kilos. En troisième au collège de l’Esplanade, le garçon profite plusieurs fois par semaine des heures de permanence pour jouer au basket sur le goudron du parc de la Citadelle. Arborant le look de ses idoles afro-américaines et les couleurs, orange et bleue, des Knicks de New-York, il investit le terrain avec assurance accompagné de cinq potes. Eux, sont venus comme ils sont : parés de jeans et de chaussures de ville mais qu’importe. Ici, nul besoin de licence ou de matos particulier. Un ballon suffit. « C’est ce que je préfère, profère Adam. Je peux venir quand je veux et comme je veux. Il n’y a pas de règle. On met de la musique, on s’affronte sans catégorie d’âge ou de niveau et le gagnant reste sur le terrain. »
Si la pratique du basket de rue semble informelle, une véritable discipline est née aux US dans les années 60. Le streetball, qui se pratique en trois contre trois sur demi-terrain, s’est ensuite exporté dans le monde entier. Il fera même son apparition aux JO de Tokyo cet été. « L’arrivée du 3 contre 3 en discipline olympique, c’est une vraie avancée qui va donner une visibilité au basket de rue, défend Paul, 17 ans, qui fréquente le parquet urbain trois fois par semaine. Ce qui est dommage, c’est que les joueurs ne viennent pas de la rue… Ce sont uniquement des professionnels du 5 contre 5. »
En France, le playground de la Citadelle s’impose dès les années 80 comme l’un des spots les plus connus de l’Hexagone. C’est sur ce terrain que Frank Ntilikina, joueur NBA des Knicks et fraîchement médaillé de bronze avec l’équipe de France au championnat du monde, a fait ses gammes. C’est également ici que Jacques Alingue s’est fait remarquer par un entraîneur de Haguenau avant d’exploser au plus haut niveau et d’évoluer en Pro A.
Les meilleurs joueurs de la rue représentent une mine d’or pour le monde professionnel. Ils ont des profils différents et apportent des qualités nouvelles. Ainsi, des entraîneurs supervisent les jeunes au parc de la Citadelle. Adam a été approché la semaine dernière par un recruteur de la SIG. « C’est un ancien joueur professionnel. Il m’a conseillé de les rejoindre le plus tôt possible et m’a expliqué que j’avais l’âge idéal pour faire le grand saut. Je suis flatté mais pour l’instant je ne sais pas trop ce que je vais faire. Je lui ai laissé mon numéro mais on verra. »
Mais dans le monde amateur, la réalité est toute autre. Selon Pierre Meyer, président du club de Saint-Joseph, les passerelles vers le basket traditionnel ne concernent qu’une infime partie du vivier street : « Il est très rare d’avoir des mecs du 3 vs 3 qui viennent chez nous. Et quand c’est le cas ils sont perdus. Le placement n’est pas le même, les systèmes non plus. Ils n’ont pas les fondamentaux ».
Après plusieurs jours de préparatifs, la Rentrée des associations a investi le parc de la Citadelle ce samedi 28 septembre. Les visiteurs ont notamment pu profiter d'ateliers et animations gratuites autour du « bien-être », thématique forte de cette édition 2019.
Nicolas Massol
Vidéo Nicolas Massol
Nicolas Arzur et Thémïs Laporte
Les bénévoles de l'association La Roue tourne ne s'appuient pas uniquement sur l'argent de l'épicerie solidaire pour améliorer le quotidien des habitants de « l'Hôtel de la rue ». Mercredi 25 septembre, ils ont lancé une cagnotte Leetchi afin de récolter 5 000 €. Cette somme servira à financer des douches, des radiateurs, une laverie ou encore des cuisines communes. La collecte doit durer un mois.