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Le commerçant profite d’une clientèle fidèle. « Je reviens ici, car au marché de Hautepierre, il y a trop de monde et je n’arrive pas à circuler avec la poussette », raconte Halimi, jeune maman de 22 ans. « En plus, le vendeur est sympa, il prend toujours des nouvelles », ajoute-t-elle.

« Dans les années 1980, c’était un grand marché », se souvient Driss Mdihi, président de l’Association des commerçants non sédentaires de Strasbourg (ACNSS). Plus de trente stands s'étalaient sur cette place carrée de Koenigshoffen, avant qu'ils ne disparaissent progressivement. « Le quartier n’est pas assez dynamique, les commerçants ne faisaient pas leur chiffre », explique-t-il. Les clients viennent, pour la plupart, des HLM de la cité voisine. Si Ali s’en sort bien, c’est selon lui grâce à des prix très attractifs . « On est les moins chers du département », se félicite le revendeur avec un brin de malice. 

Hang'art Events est installé dans le batîment des anciennes archives de la ville./ Crédits photos Benjamin Martinez

Un vendredi de pluie battante, en face du centre socioculturel Camille Claus, une dizaine de personnes s’abritent sous les parasols rouges et jaunes de leur marchand. « Vite, vite, ça va couler », s'inquiète Ali Altiparmak. Bâton à la main, son employé dégage l'excédent d’eau qui menace de tomber sur la tête des clients. Ali Altiparmak est primeur dans le Bas-Rhin. Il revend ses fruits et légumes sur six marchés, dont celui du Hohberg depuis 2004.

Depuis début septembre et durant tout le mois d'octobre, Hang’art Events propose tous les week-ends un déstockage massif dans le local acheté en 2017 au 22 route du Général-de-Gaulle.

Objectif : débarrasser totalement le bâtiment de tous les objets accumulés au gré des ventes aux enchères ou des dépôts par les particuliers, mais aussi des mandats délivrés par les services de succession pour vider les maisons.

Ce sont près de 500 personnes qui défilent chaque week-end, affirme Jean, le gérant. Collectionneurs, marchands, passionnés ou simples visiteurs. Comme Morad, qui cherche une lampe : « Je passe tous les jours devant l’endroit pour aller au travail alors je suis venu jeter un coup d’œil », dit-il, ne trouvant pas son bonheur dans un amas de vieilles reliques.

Ici on trouve de tout : luminaires, bibelots de décoration des années 30, petit mobilier : « On aime les choses très symboliques, d'époque et très typées », insiste Jean.

Parmi celles-ci, il nous présente ses trois objets coups de cœur :

 

Créée en 2007 avec son père Shahram, antiquaire depuis une quarantaine d’années, l’entreprise qui organisait brocantes et expositions se prépare à changer d’activité.

Son nouveau projet, créer un espace de « co-brassing ». Un lieu scindé en différents modules capable d'accueillir aussi bien des entreprises que des particuliers afin que chacun puisse brasser sa propre bière « sous l’œil aguerri d’un maître brasseur », précise-t-il, avec ensuite la possibilité faire personnaliser l'étiquette et le pack.

Si père et fils ont commencé les démarches administratives, Ils doivent entamer les discussions avec la mairie : « Il y a beaucoup d’autorisations à obtenir dès qu’on touche à l’alcool », déplore-t-il. A cela s’ajoutent les travaux de réfection et d’isolation qu’ils prévoient d’effectuer.

Cependant l’opération liquidation prend plus de temps que prévu et la crainte de se retrouver avec une multitude d’invendus sur les bras grandit chaque jour. Prévue initialement pour fin septembre, la cessation de l’activité de brocante a été repoussée d’un mois.

 

Robin Magnier

Tous les vendredis, de 14h à 18h, les habitants de Koenigshoffen peuvent acheter fruits et légumes sur la place de la rue Virgile. De ce marché de plein vent, Ali Altiparmak est aujourd'hui le dernier commerçant. 

La société spécialisée dans les brocantes et les expositions se prépare à un changement d’activité. L’entreprise projette d’ouvrir une micro brasserie mais doit d’abord vider ses stocks.

Caroline Celle et Thémïs Laporte

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