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Des coupes à prix libre

Parmi ses multiples vies, la cave du Wagon Souk a servi de glacière pour fermenter la bière, d’espace de stockage pour une entreprise de transporteurs de colis…

Aujourd’hui, en plus de la cantine solidaire, elle abrite l’atelier de Saad, le barbier des lieux. Saad arrive sur les coups de 14h et profite d’un début d’après-midi plutôt calme pour s’occuper de son premier client : lui-même. « J’ai commencé cette activité quand j’avais 9 ou 10 ans. Comme vous le voyez, parfois je me rase la barbe moi-même. » Cet Irakien d’origine, arrivé en France il y a tout juste un mois, propose des coupes à partir de 3€, dans son atelier qui se compose d’une petite chaise, d’un meuble-coiffeuse et d’un miroir, entreposés dans un petit coin de la cave, pas loin de la cantine de Mama Souk. « Je suis là pour aider les gens, explique Saad avec fierté. La plupart de ceux qui viennent ici n’ont pas 20€ en poche. Certains n’ont même pas de quoi manger. Alors ils me donnent ce qu’ils veulent, je ne leur impose pas de prix. C’est important de s’entraider, c’est pour cela que je fais ça. »

Adama, de son vrai nom, n’a pas toujours été cuisinière. Au Sénégal, elle était professeure d’anglais. Arrivée en France il y a sept ans, elle attend toujours d’être régularisée. À la table de sa cantine renommée, les clients se succèdent, de 11h à 20h. Parmi eux, des migrants du Tchad, de Géorgie, ou des Français qui travaillent au Parc Gruber. « Certains n’ont pas d’argent pour payer le repas, alors ils ne laissent rien, explique Mama Souk. Les autres mettent le prix qu’ils veulent. »

Un menu sénégalais à la carte

« Mama Souk », la cuisinière sénégalaise, est toujours la première à arriver. Il est 8 ou 9h lorsqu’elle entame la longue préparation de ses repas. Depuis mai, elle tient sa cantine solidaire dans une petite cabane entièrement aménagée, avec placards et plaques mobiles de cuisson. Les associations de la Drêche et La Roue tourne (qui gère l’Hôtel de la rue) lui fournissent ses ingrédients, typiquement sénégalais. À la carte, on trouve du poulet mafé, une sauce à l’arachide, du tiep bou dien, un riz aux légumes et au poisson et des beignets. « Le bissap, c’est du jus de la fleur d’hibiscus, explique Mama Souk en sortant des boissons colorées du réfrigérateur. Je le fais avec du gingembre, il faut le râper, c’est long et difficile. »

En contrebas du très médiatique « Hôtel de la rue », il y a un drôle d’espace associatif, plus discret. Installé dans une cave de l’ancienne brasserie Gruber, le « Wagon Souk » attire sans-abris, bénévoles ou simples curieux du quartier de Koenigshoffen. Un ameublement dépareillé, des murs couleur ciel et des troncs d’arbres en guise de tabourets donnent au lieu une allure bohême. Ce sont Hélène Humbert et Zaï Mo, les créateurs de l’atelier d’artistes la Drêche, qui l’ont ouvert en mai 2019, quelques mois avant l’Hôtel de la rue. Cantine, salon de coiffure, rencontres associatives et même sessions DJ… le Wagon Souk propose toutes sortes d’activités tout au long de la journée, dans cette vaste cave en forme de tunnel.

Depuis mai 2019, un lieu excentrique donne une nouvelle vie à l’ancienne cave de la brasserie Gruber. Ouvert à tous, le « Wagon Souk » fonctionne au quotidien, de la cantine aux ateliers linguistiques, grâce à la Drêche, collectif d’artistes strasbourgeois.

Comment offrir une cantine à la fois bio, locale et fait-maison? L'établissement privé Steiner, à Koenigshoffen, est sur la bonne voie.

Dès 2022 en France, la moitié des assiettes de la restauration collective devra être issue de produits bio et durables (Loi EGalim 2018).  L’école Michaël de Koenigshoffen n’a pas attendu cette réforme. Le bio, local et fait-maison font partie intégrante de la pédagogie Steiner, présente depuis 70 ans dans cet établissement privé. Il adapte aussi les plats aux régimes sans lactose et sans gluten et ne propose de la viande qu’une fois par semaine.

Épluchage, découpage et préparation des repas sont assurés par les trois cuisiniers. Mais ce modèle est gourmand en main d'œuvre. « Depuis que le gouvernement a mis fin aux emplois aidés en 2017, nous avons perdu un employé, explique Catherine Gasco, la cheffe aux fourneaux. Avant, nous faisions des frites fraîches mais nous nous sommes résolus à les acheter surgelées. »

 

L'accident était déjà le deuxième accident mortel avec un vélo en quatre ans, dans une commune où la politique en termes de voirie était dénoncée il y a quelques mois encore par des associations. En avril dernier, les militants de Vélorution décidaient de créer symboliquement des pistes cyclables, route du Général-de-Gaulle. Dans un sondage du baromètre des villes cyclables de la Fédération française des usagers de la bicyclette réalisé en 2017, un quart des répondants regrettaient l’absence de piste cyclable sur cet axe majeur de la commune.

L'association Cadr67 et le collectif Vélorution sont en colère. Après le décès de la cycliste, ils organiseront une manifestation de protestation vendredi à partir de 17h30 pour dire stop aux morts à vélo et pour demander aux hommes politiques et aux administrations des aménagements cyclables sécurisés. Ils prévoient de partir de la place de Haguenau, remonter la route de Bischwiller, puis de redescendre la route du Général-De-Gaulle.

Jérôme Flury et Mariella Hutt

 

 

Frédéric, qui utilise souvent son vélo à Schiltigheim, souligne les difficultés entre les camions et les voitures.

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