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“À l’époque, le marché de la bière n’était pas du tout florissant et connaissait une baisse structurelle avec une perte de volume qui durait depuis trente ans. Heineken a entrepris une réorganisation industrielle pour faire face aux nouvelles évolutions du marché et pérenniser son activité”, explique Hélène Dupouy, responsable presse pour Heineken France.
À travers Schiltigheim, Bischheim et Hoenheim, la route de Bischwiller dessert des territoires en pleine recomposition. Pour devenir autre chose qu’un axe de passage automobile, elle aménage ses friches, cultive son attractivité mais doit encore progresser sur les mobilités douces.
Par manque d’espace et d’aménagements, automobilistes, cyclistes et piétons cohabitent avec difficultés. Mieux partager l’artère passe par une redistribution des rôles.
Elles étaient cinq, aujourd’hui, il n’en reste qu’une
Sur les cinq grandes brasseries industrielles qui existaient à Schiltigheim avant la Seconde Guerre mondiale, il n’en subsiste qu’une : la brasserie de l’Espérance. Pour Patrick Gauger, ancien maître brasseur chez Fischer, la raison est simple : “L’arrivée de la grande distribution et la question de la rentabilité ont favorisé les grands groupes. Il fallait investir massivement pour adapter l’outil de travail aux nouvelles contraintes, donc il y a eu des regroupements qui ont provoqué des fermetures.” La brasserie de la Perle, la première à trinquer, ferme définitivement ses portes en 1971, avant de renaître quelques années plus tard à Strasbourg. Au terme d’un long déclin, Schutzenberger disparaît en 2006.
Suite à son rachat du groupe Fischer-Adelshoffen, Heineken met successivement un terme à l'activité sur les deux sites, laissant les anciens locaux à l’abandon. Clin d'œil de l’histoire, la brasserie artisanale Storig a fait le choix de s’implanter en 2016 dans le dernier vestige d’Adelshoffen : la villa Weber.
L’artisan principal de ce rachat est Michel Debus, ex-directeur du groupe Fischer-Adelshoffen, grand nom de la bière alsacienne et aujourd’hui actionnaire majoritaire de la brasserie Storig. Pour Patrick Gauger, qui a géré le déménagement, “les brasseurs ont tendance à comparer l’activité brassicole à la renaissance du phénix. L’avènement des grands groupes, qui centralisent et standardisent leur production, favorise l’apparition d’une nouvelle demande artisanale. C’est un cycle.”
Commerces, loyers avantageux, places de stationnement, pour les nouveaux venus sur la route de Bischwiller, les avantages à s’éloigner de Strasbourg sont nombreux. Mais en matière de loisirs et d'accès aux soins, la proximité avec la capitale de l’Eurométropole reste pour beaucoup indispensable.
À l’heure des grands chantiers, les trois communes réinvestissent leur passé industriel pour attirer de nouveaux habitants. Elles conjuguent patrimoine et végétalisation pour composer un meilleur cadre de vie.