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Mercredi 10 février, alors que la session plénière du Parlement européen se tenait à Bruxelles, des responsables politiques alsaciens et européens se sont réunis pour évoquer l'avenir du siège strasbourgeois de l'institution. Aucune date officielle de retour à Strasbourg n'a pu être fixée. L’eurodéputée alsacienne Anne Sander (PPE, centre-droit), qui a participé à la rencontre, nous donne son point de vue sur cet enjeu particulièrement délicat dans le contexte sanitaire actuel.

Rafaël Andraud

LA STRATÉGIE VACCINALE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE FAIT L'UNANIMITÉ, MAIS SUSCITE QUELQUES CONTROVERSES. 

Réunis en sessions plénière, les eurodéputés ont globalement soutenu la stratégie vaccinale européenne tout en appelant à plus de rigueur dans les relations avec les laboratoires pharmaceutiques. Ursula Von Der Leyen assure que la production de doses va s’accroître dans les prochains mois. 

“Nous sommes à vos côtés quand vous rappelez que 27 contrats, 27 prix différents et 27 conditions d’accès au lieu d’un seul contrat européen nous auraient mené dans une situation bien plus chaotique”. Un fort soutien pour Pascal Canfin, eurodéputé français Renew (libéraux), dans la stratégie vaccinale de la Commission européenne.  

Au cours du débat, Manfred Weber, président allemand du PPE (droite conservatrice), a lui aussi réaffirmé l’importance d’une réponse européenne pour faire face à la crise sanitaire. “Les décisions prises ensemble sont des décisions justes. Nous avons mis tout le monde sur le même plan” a-t-il assuré. Néanmoins, tout en saluant la feuille de route proposée par la Commission, Véronique Trillet-Lenoir, eurodéputée française Renew (libéraux) a souligné certains dysfonctionnements dans la : “stratégie coordonnée de l'UE pour négocier, acheter et sécuriser les vaccins.  C’était la seule bonne stratégie même s’il y a eu des failles”, a-t-elle souligné.

Controverses 

Deux points ont particulièrement fait débat. La Commission européenne a notamment été critiquée pour le manque de transparence dans la signature de certains contrats. Manon Aubry, eurodéputée française GUE (extrême-gauche) dénonce l’absence d’information sur le prix des doses, le calendrier de livraison, et le détail des clauses de responsabilité : “c’est un outil de confiance à un moment où une partie de la population doute des laboratoires pharmaceutiques” signale-t-elle. “De ce point de vue, c’est clairement un échec de la Commission : on se rend compte que la démocratie est plus faible que les entreprises”.
L’approvisionnement des doses de vaccins a aussi été au cœur de la polémique. Manfred Weber l’a pointée du doigt : “Nous sommes déçus : la demande est beaucoup plus forte que la production. L’UE a commis des erreurs... tout n’a pas été parfait ces derniers mois.” De son côté, Ursula Von Der Leyen en clôture des débats s’est voulue rassurante : “nous étions trop confiants quant à une livraison à temps, mais une task force a été créée pour accroître la capacité de production des vaccins et détecter les problèmes”, assure-t-elle.

 

Camille Plaisant

LA STRATÉGIE VACCINALE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE FAIT L'UNANIMITÉ, MAIS SUSCITE QUELQUES CONTROVERSES. 

 

Réunis en sessions plénière, les eurodéputés ont globalement soutenu la stratégie vaccinale européenne tout en appelant à plus de rigueur dans les relations avec les laboratoires pharmaceutiques. Ursula Von Der Leyen assure que la production de doses va s’accroître dans les prochains mois. 

“Nous sommes à vos côtés quand vous rappelez que 27 contrats, 27 prix différents et 27 conditions d’accès au lieu d’un seul contrat européen nous auraient mené dans une situation bien plus chaotique”. Un fort soutien pour Pascal Canfin, eurodéputé français Renew (libéraux), dans la stratégie vaccinale de la Commission européenne.  

Au cours du débat, Manfred Weber, président allemand du PPE (droite conservatrice), a lui aussi réaffirmé l’importance d’une réponse européenne pour faire face à la crise sanitaire. “Les décisions prises ensemble sont des décisions justes. Nous avons mis tout le monde sur le même plan” a-t-il assuré. Néanmoins, tout en saluant la feuille de route proposée par la Commission, Véronique Trillet-Lenoir, eurodéputée française Renew (libéraux) a souligné certains dysfonctionnements dans la : “stratégie coordonnée de l'UE pour négocier, acheter et sécuriser les vaccins.  C’était la seule bonne stratégie même s’il y a eu des failles”, a-t-elle souligné.

 

Controverses 

Deux points ont particulièrement fait débat. La Commission européenne a notamment été critiquée pour le manque de transparence dans la signature de certains contrats. Manon Aubry, eurodéputée française GUE (extrême-gauche) dénonce l’absence d’information sur le prix des doses, le calendrier de livraison, et le détail des clauses de responsabilité : “c’est un outil de confiance à un moment où une partie de la population doute des laboratoires pharmaceutiques” signale-t-elle. “De ce point de vue, c’est clairement un échec de la Commission : on se rend compte que la démocratie est plus faible que les entreprises”.
L’approvisionnement des doses de vaccins a aussi été au cœur de la polémique. Manfred Weber l’a pointée du doigt : “Nous sommes déçus : la demande est beaucoup plus forte que la production. L’UE a commis des erreurs... tout n’a pas été parfait ces derniers mois.” De son côté, Ursula Von Der Leyen en clôture des débats s’est voulue rassurante : “nous étions trop confiants quant à une livraison à temps, mais une task force a été créée pour accroître la capacité de production des vaccins et détecter les problèmes”, assure-t-elle.

 

Camille Plaisant

LA STRATÉGIE VACCINALE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE FAIT L'UNANIMITÉ, MAIS SUSCITE QUELQUES CONTROVERSES. 

 

Réunis en sessions plénière, les eurodéputés ont globalement soutenu la stratégie vaccinale européenne tout en appelant à plus de rigueur dans les relations avec les laboratoires pharmaceutiques. Ursula Von Der Leyen assure que la production de doses va s’accroître dans les prochains mois. 

“Nous sommes à vos côtés quand vous rappelez que 27 contrats, 27 prix différents et 27 conditions d’accès au lieu d’un seul contrat européen nous auraient mené dans une situation bien plus chaotique”. Un fort soutien pour Pascal Canfin, eurodéputé français Renew (libéraux), dans la stratégie vaccinale de la Commission européenne.  

Au cours du débat, Manfred Weber, président allemand du PPE (droite conservatrice), a lui aussi réaffirmé l’importance d’une réponse européenne pour faire face à la crise sanitaire. “Les décisions prises ensemble sont des décisions justes. Nous avons mis tout le monde sur le même plan” a-t-il assuré. Néanmoins, tout en saluant la feuille de route proposée par la Commission, Véronique Trillet-Lenoir, eurodéputée française Renew (libéraux) a souligné certains dysfonctionnements dans la : “stratégie coordonnée de l'UE pour négocier, acheter et sécuriser les vaccins.  C’était la seule bonne stratégie même s’il y a eu des failles”, a-t-elle souligné.

 

Controverses 

Deux points ont particulièrement fait débat. La Commission européenne a notamment été critiquée pour le manque de transparence dans la signature de certains contrats. Manon Aubry, eurodéputée française GUE (extrême-gauche) dénonce l’absence d’information sur le prix des doses, le calendrier de livraison, et le détail des clauses de responsabilité : “c’est un outil de confiance à un moment où une partie de la population doute des laboratoires pharmaceutiques” signale-t-elle. “De ce point de vue, c’est clairement un échec de la Commission : on se rend compte que la démocratie est plus faible que les entreprises”.
L’approvisionnement des doses de vaccins a aussi été au cœur de la polémique. Manfred Weber l’a pointée du doigt : “Nous sommes déçus : la demande est beaucoup plus forte que la production. L’UE a commis des erreurs... tout n’a pas été parfait ces derniers mois.” De son côté, Ursula Von Der Leyen en clôture des débats s’est voulue rassurante : “nous étions trop confiants quant à une livraison à temps, mais une task force a été créée pour accroître la capacité de production des vaccins et détecter les problèmes”, assure-t-elle.

 

Camille Plaisant

En adoptant le règlement pour la reprise et la résilience, mardi 9 février, le Parlement européen a fixé un cadre pour la mise en place du plan de relance européen d'un montant de 750 milliards d’euros.

Après six mois d’attente, la mise en place du plan de relance européen est imminente. La partie essentielle du programme « Next Generation EU » consacrée à la reprise et la résilience a été adoptée par les eurodéputés mardi 9 février (582 voix pour, 40 contre et 69 abstentions). Son objectif est de pallier les effets économiques de la crise sanitaire, en soutenant à hauteur de 750 milliards d’euros des plans élaborés par chacun des 27 Etats de l’Union européenne, puis soumis à une validation de la Commission européenne. Au total, 390 milliards seront alloués en subventions et 360 sous forme de prêt, le tout étant financé par l’emprunt. L'eurodéputé roumain Dragoș Pîslaru (Renew, libéraux), en charge du dossier au Parlement, met cependant en garde : « Il ne s’agit pas d’une vache à lait mais d’un instrument qui nécessite de la transparence, un droit de regard ». Dans cette optique, les parlementaires ont tenus à durcir le cadre d’utilisation des fonds par les Etats membres. Ils ont fixé à six le nombre de priorités européennes qui devront obligatoirement structurer les plans nationaux : transition verte juste, transformation numérique, cohésion économique (productivité et compétitivité), cohésion sociale et territoriale, résilience institutionnelle et politiques pour la prochaine génération. Aucune mesure ne pourra être financée par l’argent européen si elle ne s’insère pas expréssement dans l’une de ces priorités.

Les eurodéputés ont adopté leur évaluation de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine. Si le pays a su mener des réformes d'envergure depuis sa signature, les défis auxquels il doit faire face restent colossaux.

Le rapport annuel sur l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne a été adopté par le Parlement européen le jeudi 11 février. Il souligne l'intérêt de ce partenariat, signé en 2014, qui a permis à l'Ukraine de bénéficier de 11 milliards d'euros d'aide pour avancer sur la voie du développement économique et de la stabilisation politique. Cet accord est particulièrement sensible du fait des importantes difficultés auxquels a dû faire face le pays ces dernières années - la sécession de la Crimée et du Donbass l'ayant plongé dans la guerre civile - et des relations très tendues qu’il entretient avec son puissant voisin russe. 

Néanmoins, selon les eurodéputés, l'accord avec l'Union européenne a aidé le pays à progresser dans plusieurs domaines clés dont celui de la décentralisation et de la modernisation administrative. L'eurodéputé en charge du dossier au Parlement, l'allemand Michael Gahler (PPE, centre-droit), considère ainsi que "la fusion de 1000 municipalités permet aux pouvoirs locaux d’avoir plus de responsabilités et, grâce aux taxes locales, ils ont plus de moyens d’agir". L’autre point positif souligné dans le rapport est la libéralisation des terres agricoles. Pour Michael Gahler "cela permet aux citoyens de louer leurs terres et d’en tirer un bénéfice. Avant cette réforme, c’était les oligarques qui bénéficiaient des profits." 

Mais l’Ukraine doit encore faire d'importants progrès en ce qui concerne la régulation de l'économie et l’indépendance de la justice, pointée du doigt par les parlementaires comme l'institution la moins fiable du pays. L’eurodéputé lituanien Petras Austrevicius (Renew, libéraux), explique que "l’Ukraine doit redoubler d’efforts en matière de lutte contre la corruption car c’est un obstacle aux investissements étrangers." Le rapport souhaite notamment que l’Agence nationale pour la prévention de la corruption puisse exercer ses compétences sans être entravée par les décisions de la Cour constitutionnelle. Celle-ci a rendu le 27 octobre 2020, un arrêt qui invalide une partie de la législation anti-corruption en vigueur dans le pays. Or, il a été révélé que plusieurs des juges constitutionnels tombaient eux-même sous le coup de cette législation du fait de leurs intérêts financiers.

Si une large majorité des eurodéputés ont approuvé le rapport, une poignée d'entre eux ont affiché leur opposition à son principe même. Pour l’eurodéputé français Thierry Mariani (ID, extrême-droite), il conduit à une exacerbation des tensions avec la Russie qui est problématique pour l'équilibre de la région. Une position que Michael Gahler réfute avec virulence : "La Russie est un agresseur qui n’a pas d’objectifs positifs pour l’Ukraine. Il est préférable que la Russie dépende de l’Ukraine plutôt que l’inverse car j’ai peur qu’en passant par l’Ukraine, la Russie essaye d’agresser l’Europe."  

Buket Bagci 

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Source : Manon Martel

Selon Jan Huitema, « il faudrait que les déchets n’existent plus, c’est à l’Union européenne de créer un système pour qu’ils deviennent des matières premières. » Malgré les mesures de 2015, le niveau de réutilisation de matières recyclées en matières premières tend à stagner dans l’Union européenne, puisqu'il est passé de 12% en 2016 à seulement 12,4% en 2019.

La mise en oeuvre d'une véritable économie circulaire obligerait de nombreuses industries à changer en profondeur leurs pratiques actuelles. Si plupart d'entre elles adhèrent officiellement à l'objectif de généralisation du recyclage, ils se montrent réservés sur l'opportunité de nouvelles normes. Pour Antonello Romano, représentant de Plastics Europe, qui rassemble les producteurs de plastiques européens : « L’industrie ne s’oppose pas aux règles contraignantes, cependant celles-ci doivent être efficaces, proportionnelles et basées sur des preuves. » De son côté, Pierre Condamine, de l’ONG Zero Waste estime que la contrainte est essentielle en matière environnementale. Il se réjouit des propositions du Parlement : « On a déjà eu plein de promesses non contraignantes des entreprises qui, très souvent, ne sont pas mises en place. Il est temps d'aller plus loin. ».

Suite au vote du Parlement, Virginijus Sinkevičius, le commissaire européen à l’environnement, s’est dit sensible aux préconisations des eurodéputés. Il leur a promis une nouvelle proposition législative de la Commission européenne sur l'économie circulaire dans les prochains mois.

Manon Martel

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