Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
La cité des Chasseurs, avec ses pavillons en bois colorés au style scandinave, accueille de plus en plus de constructions modernes. Les habitants redoutent la disparition du charme de la cité, qu’ils considèrent comme leur "perle cachée".
Des ateliers culinaires une fois par mois
La Cité de l’Ill est l’un des premiers quartiers de Strasbourg ciblés par Preccoss lors de sa création en 2014. Une permanence mensuelle dédiée au suivi nutritionnel des enfants s’est installée au cabinet médical de la Cité de l’Ill, sans grand succès, jusqu’à son retrait en 2019. “Les gens ne venaient pas”, regrette Marie Druart, diététicienne à Preccoss, qui souligne la difficulté de s’implanter sur ce territoire: “La Cité de l’Ill c’est très village, très enclavé.” Au total, seuls 44 enfants sur les 972 passés par le dispositif sont issus du quartier. Malgré une faible demande, Preccoss organise toujours des ateliers culinaires une fois par mois, offrant la possibilité aux familles de repartir avec un panier de légumes bio.
Louison Leroy et Audrey Senecal
Vincent Troesch, infirmier en santé publique à la Maison urbaine de santé de la Cité de l’Ill depuis 2018, rencontre des familles souvent réticentes à la prise en charge du surpoids ou de l’obésité de leurs enfants. “Dès qu’on commence à expliquer aux parents que c’est leur responsabilité, ça secoue pas mal. Ils ont le sentiment d’être jugés alors que ce n’est pas le cas”, rapporte-t-il. Loin d’être découragé, l’infirmier travaille à l’élaboration d’un jeu de société autour de l’équilibre alimentaire afin de sensibiliser les habitants. Il pourra également compter sur l’aide d’un médecin nutritionniste, dont l’installation à la Maison urbaine de santé est prévue pour début 2022.
À la clinique Sainte-Anne, la médecine douce s’invite dans les soins
L’hypnose thérapeutique et la sophrologie sont pratiquées à la clinique Sainte-Anne pour soulager et soutenir les personnes atteintes de cancer au cours de leur traitement. La diffusion de ces techniques passe par la formation des infirmiers et infirmières. Selon Hafida Cordebard, infirmière en oncologie formée à l’hypnose, ces pratiques stimulent “l’adhésion des patients au traitement et donnent donc de meilleurs résultats”.
Suivie à la clinique lors de son cancer du sein, Martine* a eu recours à ces soins sur les conseils de son oncologue. Elle a de nouveau souhaité en bénéficier lorsque son cancer de l’utérus s’est déclaré en 2020. En parallèle de la radiothérapie et de la chimiothérapie, Martine consulte une infirmière formée à la sophrologie et à l’hypnose. Ces séances lui apportent un bien-être psychologique : “Quand on a le cancer, on se sent moche, on se sent malade, et les gens s’éloignent. Les séances sont réconfortantes. On a plus d’estime de soi en ressortant.”
Les consultations sont gratuites car leur financement est assuré par l’Institut national du cancer et le groupe hospitalier Saint-Vincent, dont dépend la clinique.
*Le prénom a été modifié
À la clinique Sainte-Anne, la médecine douce s’invite dans les soins
L’hypnose thérapeutique et la sophrologie sont pratiquées à la clinique Sainte-Anne pour soulager et soutenir les personnes atteintes de cancer au cours de leur traitement. La diffusion de ces techniques passe par la formation des infirmiers et infirmières. Selon Hafida Cordebard, infirmière en oncologie formée à l’hypnose, ces pratiques stimulent “l’adhésion des patients au traitement et donnent donc de meilleurs résultats”.
Suivie à la clinique lors de son cancer du sein, Martine* a eu recours à ces soins sur les conseils de son oncologue. Elle a de nouveau souhaité en bénéficier lorsque son cancer de l’utérus s’est déclaré en 2020. En parallèle de la radiothérapie et de la chimiothérapie, Martine consulte une infirmière formée à la sophrologie et à l’hypnose. Ces séances lui apportent un bien-être psychologique : “Quand on a le cancer, on se sent moche, on se sent malade, et les gens s’éloignent. Les séances sont réconfortantes. On a plus d’estime de soi en ressortant.”
Les consultations sont gratuites car leur financement est assuré par l’Institut national du cancer et le groupe hospitalier Saint-Vincent, dont dépend la clinique.
*Le prénom a été modifié
L’hypnose thérapeutique et la sophrologie sont pratiquées à la clinique Sainte-Anne pour soulager et soutenir les personnes atteintes de cancer. La diffusion de ces techniques passe par la formation des infirmiers et infirmières. Selon Hafida Cordebard, infirmière en oncologie formée à l’hypnose, ces pratiques stimulent “l’adhésion des patients au traitement et donnent donc de meilleurs résultats”.
Suivie à la clinique lors de son cancer du sein, Martine* a eu recours à ces soins sur les conseils de son oncologue. Elle a de nouveau souhaité en bénéficier lorsque son cancer de l’utérus s’est déclaré en 2020. En parallèle de la radiothérapie et de la chimiothérapie, Martine consulte une infirmière formée à la sophrologie et à l’hypnose. Ces séances lui apportent un bien-être psychologique: “Quand on a le cancer, on se sent moche, on se sent malade, et les gens s’éloignent. Les séances sont réconfortantes. On a plus d’estime de soi.” Les consultations sont gratuites car leur financement est assuré par l’Institut national du cancer et le groupe hospitalier Saint-Vincent, dont dépend la clinique.
*Le prénom a été modifié
Jérôme Caen a acheté sa maison rue Adler il y a sept ans. La demeure, construite dans les années 30, s’étend sur trois étages traversants et lumineux. Cela fait 32 ans que l’avocat quinquagénaire habite la Robertsau. “Avant, je vivais dans une autre maison, dans la ruelle des Cafés Henri”, se souvient-il. Il a vu le secteur perdre peu à peu ses espaces verts au profit de logements collectifs. “Aujourd’hui, on sent beaucoup plus de densité. C’est un danger pour le charme du quartier”, s’inquiète le Robertsauvien, assis devant la baie vitrée du salon. Dans la rue de Jérôme, les propriétaires font construire des piscines chauffantes. “Je l'ai envisagé”, avoue-t-il, montrant son long jardin depuis la terrasse en bois dur. Avec la crise sanitaire, il a préféré mettre de côté ce projet. Et puis “ce n’est pas très écolo”. L’avocat est le père d’un garçon de 2 ans et demi qui va à l’école de la Robertsau située à deux pas de chez lui, au 18, rue Adler.
Dans la cour d’école, Babacar a souvent eu affaire aux moqueries: “Avant j’étais une boule. C’était déjà assez difficile comme ça d’assumer mon poids, alors si en plus on en rajoutait une couche avec des insultes...” Aujourd’hui, le collégien de 13 ans se sent mieux dans sa peau grâce à sa perte de poids. Il attribue ce changement au dispositif Preccoss (Prise en charge coordonnée des enfants obèses et en surpoids de Strasbourg) qu’il a rejoint fin 2019. Ce programme gratuit accompagne les enfants âgés de 3 à 18 ans en situation de surpoids ou d’obésité en proposant des ateliers autour de l’alimentation et de l’activité physique. “On m’a motivé à faire du sport et j’ai appris à aimer les légumes”, lance fièrement l’adolescent de la Cité de l’Ill, qui réclame des aubergines grillées à sa maman depuis qu’il a découvert cette recette lors d’un atelier culinaire animé par Preccoss. Mais depuis mars 2020, Babacar ne se rend plus aux activités du dispositif. “C’était contraignant de faire les déplacements”, reconnaît sa maman. Le garçon d’ajouter: “De ma cité, il n’y avait que moi qui me rendais aux séances en dehors du quartier.”
Des familles souvent réticentes
En 2014, l’Agence régionale de santé diagnostiquait un taux d’obésité en grande section de maternelle sept fois plus élevé à la Cité de l’Ill qu’au centre-ville de Strasbourg. L’année précédente, une étude menée par l’Ireps (Instance régionale d’éducation et de prévention de la santé) révélait un taux d’obésité frôlant les 20% en classe de CE2 à l’école Schwilgué. Doctorante en Sciences humaines et sociales à l’Université de Strasbourg, Marine Grassler a mené une étude sur le surpoids et l’obésité infantile. “Le rapport au corps et à la santé est différent selon la position sociale et la culture d’origine. Dans certaines familles, l'embonpoint est un signe de bonne santé”, explique-t-elle.
En 2014, le taux d’obésité chez les enfants en grande section de maternelle à la Cité de l’Ill était sept fois plus élevé qu’au centre-ville de Strasbourg. Le dispositif de prévention Preccoss, créé la même année, se heurte aux réticences de la population.
Les associations plus efficaces?
À l’échelle locale, ce sont surtout les associations qui prennent en charge le travail de mémoire. Le comité du Souvenir français de la Robertsau a récemment fait ajouter le nom de sept Robertsauviennes à une stèle commémorative en hommage aux morts pour la France. Jean Chuberre, président du comité, explique qu’il a remonté la piste de ces citoyennes ordinaires jusqu’aux archives du Mémorial de Caen. Le 13 juin dernier, sur proposition du service funéraire, la troupe de théâtre “La Mort est dans la boîte” a fait revivre cinq anonymes inhumées au cimetière Nord.
Sortir les femmes de l’oubli demande une ténacité et une inventivité dont ne semble pas bénéficier Mélanie de Pourtalès, personnalité admise à la cour napoléonienne, peinte par Renoir et citée par Proust. Nicole Dreyer affirme que la place des femmes dans le patrimoine a été une priorité de la municipalité dont elle a été l’adjointe du quartier de 2008 à 2020. Elle met en avant la féminisation de quelques noms de rue. Quant à Mélanie, elle estime qu’elle est déjà assez présente à la Robertsau. On ne trouve pourtant aucune trace d’elle dans les politiques culturelles de la ville. Le Musée historique confirme qu’aucune exposition ne lui a été consacrée. Sollicitée, la nouvelle adjointe à la culture, Anne Mistler, n’a pas répondu à nos questions.
À ce titre, il peut être cruel de faire remarquer que la médiathèque Mélanie-de-Pourtalès, au cœur de la Robertsau, n’a jamais proposé d’animation en rapport avec celle dont elle a pris le nom, comme le reconnaît Vanessa Sayas, directrice adjointe de l’établissement. Y compris à l’occasion des journées “Médiathèques en débat”, du 13 au 24 novembre, qui portaient sur l’invisibilisation des femmes dans l’histoire.
Delphine Schiltz et Corentin Chabot