Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
Le mouvement des sages-femmes
Selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), les sages-femmes sont 23 400 en France. Ces dernières années, en lien avec les récentes extensions de leurs compétences, le mode d’exercice de la profession a connu des mutations importantes et s'est développé vers le libéral.
Depuis le début de l’année, six journées de grève ont réuni les acteurs de la profession derrière l'Organisation nationale des syndicats de sages-femmes (ONSSF). À Strasbourg, les sages-femmes se disent “épuisées”, “en colère” et dénoncent le “mépris” dont elles sont victimes. Elles réclament plus d’effectifs, une revalorisation salariale et davantage de reconnaissance.
Le discours des sages-femmes en grève est unanime: à l’hôpital, il n'y a plus assez de temps pour le côté humain. Le suivi post-natal n’arrive pas à être assuré, faute de personnel. Selon la sixième édition de l’enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles, le suicide est la deuxième cause de décès des jeunes mamans en France. “Elles se sentent seules, et n'ont personne vers qui se tourner. Quand je suis en train de tenir la main d’une patiente, je dois déjà penser aux deux [autres] dans la salle d’à côté. Nous ne sommes plus assez nombreuses”, explique Ève Rizzotti Donas, sage-femme au CHU de Strasbourg et représentante Grand Est du collectif Santé en Danger, qui manifeste aussi à Strasbourg.
C’est pourquoi redynamiser le métier est essentiel pour assurer la relève. Avec une baisse de 20% du nombre des étudiants, selon l’ONSSF, la profession n’est plus attractive. Pour beaucoup, la revalorisation salariale est une priorité. Aujourd’hui, la rémunération de départ est de 1 530 euros par mois après cinq ans d’études.
Accouchements, consultations d’urgence, suivis obstétriques et gynécologiques, suivis post natals, consultations homéopathiques, hospitalisations à domicile: c'est le quotidien de Sophie, sage-femme à la clinique Sainte-Anne. Une large palette de tâches qui reflète une charge de travail importante. “Nos missions varient selon l’affluence, dit Sophie. Parfois, les pics d’activités sont tels qu’il nous est impossible d’accomplir notre rôle jusqu’au bout, en accompagnant les jeunes mamans après leur accouchement.” Une situation frustrante pour la jeune femme qui déplore de “ne pas avoir le temps de prendre le temps”.
Une volonté d’être présent dans le quartier
Au sein de la microstructure, la psychologue et la travailleuse sociale proposent une aide aux personnes en situation d’addiction ou de précarité. “Quelqu’un qui est dans l’addiction peut tomber dans la précarité”, relève Florence Duvivier, travailleuse sociale, qui reçoit uniquement des patients orientés par les médecins de la MUS. En étant membre de l’association Ithaque, spécialisée dans la prévention et les soins pour toute addiction, elle apporte aussi des conseils pour réduire les risques relatifs à la consommation.