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Implantée au cœur de la Cité de l'Ill, la Maison urbaine de santé (MUS) propose un dispositif de lutte contre les addictions, mais celui-ci est peu sollicité par les habitants.

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Au Jardin de Marthes, les clients ont l'embarras du choix pour remplir leurs paniers. © dorian mao

 

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Réunion du comité du syndicat des maraîchers de Strasbourg et environs au foyer St-Louis ©collection Jacqueline et Paul Hoffsess Retouche Bernard Irrmann 

"Une chance unique" de vivre dans un cadre hors du commun 

Depuis, les regards sur ce petit coin coquet ont changé. “Même si la maison date des années 30 et qu’il y a des travaux à prévoir, les gens mettent le paquet. Pour eux, c’est une chance unique”, explique Brice Boudra.

La plupart des acheteurs sont des familles strasbourgeoises soucieuses d’acquérir leur premier logement, d’après l'agent immobilier indépendant Guillaume Brunner. “Les voisins entretiennent leurs maisons et repeignent les façades. Les nouveaux arrivants se prêtent au jeu et cherchent à se fondre dans le paysage”, témoigne Alain Kempf, rédacteur du blog de la Robertsau.

Sur les berges du canal de la Marne au Rhin, le quai Jacoutot voit fleurir de nombreuses friches. Malgré la proximité du port aux pétroles et de la zone Seveso, ces espaces regorgent de biodiversité.

 

“Ramener de l’eau vise à recréer un biotope favorable à certaines espèces”, explique Thierry Seibert, représentant de l’association Alsace Nature au sein du comité consultatif pour la réserve naturelle. Située dans l’une des zones inondables du Rhin, cette particularité lui confère une richesse biologique propre aux forêts alluviales. Le dépôt de sédiments comme la vase enrichit le sol grâce à ses éléments minéraux. Un apport indispensable aux arbres pour survivre en période de sécheresse.

Afin de préserver cet écosystème, le Premier ministre a signé un décret en juillet 2020 classant la zone en réserve naturelle nationale. Après l’île du Rohrschollen en 1997 et le massif de Neuhof-Illkirch en 2012, également des forêts alluviales, le poumon vert de la Robertsau est devenu le troisième site strasbourgeois à bénéficier de ce statut. 

Retour des inondations : un projet qui peine à émerger

 

En 1991, le professeur Roland Carbiener, enseignant en écologie végétale et membre fondateur d’Alsace Nature, militait pour le retour des inondations dans les forêts alluviales rhénanes. L’objectif est indissociable de la redynamisation des cours d’eau qui les traversent, condition nécessaire à la restauration de ces milieux si particuliers. Les travaux de canalisation du Rhin menés aux XIXe et XXe siècle ont en effet isolé du fleuve certains bras, les privant de leur apport hydrique naturel. Actuellement, la forêt de la Robertsau ne dispose plus que d’une seule entrée d’eau provenant du canal. Mais L’Eurométropole pilote une étude de faisabilité pour la réalisation de nouveaux ouvrages de prises d’eau sur le Rhin. L’injection d’un débit suffisant permettrait de reconnecter les différents cours entre eux. Le but est ensuite similaire à celui du projet LIFE+ opéré sur l’île du Rohrschollen entre 2010 et 2015. L’aménagement d’une prise d’eau et le creusement d’un chenal avaient permis de rétablir un régime de crues basé sur le rythme hydrologique du Rhin. Six à huit fois par an, la vanne s’ouvre et garantit en moyenne cinquante jours de submersion.

Toutefois, les particularités de la forêt de la Robertsau en font un environnement plus difficile à appréhender que celui de l’île située au milieu du Rhin. “On a tout d’abord beaucoup de contraintes liées aux réseaux de gaz et d’électricité, puis il y aussi la présence de la station d’épuration (cinquième plus grande de France, NDLR) … C’est pourquoi la perspective de réinonder la zone reste compliquée”, précise Samuel Dehan, responsable du pôle hydraulique chez Artelia, société en charge de l’étude de faisabilité du projet. S’y ajoute la problématique de la fréquentation, puisque la forêt de la Robertsau accueille plus de 400 000 visiteurs par an. Une population importante à prévenir en cas d’inondation: “Cela demanderait de faire beaucoup de sensibilisation auprès du public, c’est une démarche qui prendra nécessairement du temps”, poursuit l’ingénieur.

Deux impératifs majeurs s’opposent: la nécessité de réguler les crues du fleuve dans une optique de sécurité, et la préservation de l’identité alluviale de la réserve, qui implique de renouveler régulièrement les inondations. Ce casse-tête explique le temps long qui entoure ce dossier. Les études hydrographiques ont débuté il y a plus de trois ans, sous le mandat de l’ancien maire Roland Ries. En place depuis un an et demi, l’équipe municipale écologiste aura la charge de relever ce défi. Une réunion du comité consultatif de la réserve est programmée le 7 décembre.

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Schéma de l’organisation des professionnels spécialisés dans les addictions à la Maison urbaine de santé ©Pierre Bazin et
Suzie Bernard-Meneguz

Le sol est spongieux, les chaussures tachées de boue. Dans la réserve naturelle nationale de la Robertsau et de La Wantzenau, roselières et mares parsèment les 710 hectares de forêt. Attirées par l’humidité, les lianes telles que les clématites s’enroulent autour des troncs. Les promeneurs les plus chanceux peuvent apercevoir la sterne pierregarin, un oiseau migrateur proche de la mouette inféodé aux milieux aquatiques. Or, selon eaufrance.fr, deux tiers des terrains submersibles ont disparu à l’échelle nationale. L’Office des données naturalistes du Grand Est (Odonat) tirait déjà la sonnette d’alarme en 2019: avec seulement une centaine de couples dans la région, il s’agit d’un nicheur menacé. 

“Ramener de l’eau vise à recréer un biotope favorable à certaines espèces”, explique Thierry Seibert, représentant de l’association Alsace Nature au sein du comité consultatif pour la réserve naturelle. Située dans l’une des zones inondables du Rhin, cette particularité lui confère une richesse biologique propre aux forêts alluviales. Le dépôt de sédiments comme la vase enrichit le sol grâce à ses éléments minéraux. Un apport indispensable aux arbres pour survivre en période de sécheresse.

Afin de préserver cet écosystème, le Premier ministre a signé un décret en juillet 2020 classant la zone en réserve naturelle nationale. Après l’île du Rohrschollen en 1997 et le massif de Neuhof-Illkirch en 2012, également des forêts alluviales, le poumon vert de la Robertsau est devenu le troisième site strasbourgeois à bénéficier de ce statut. 

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Bernard Irrmann possède une collection de photos impressionnante sur le passé robertsaurien ©Lisa Ducazaux 

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