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Faire « le plus grand Madison du monde ». C'était le projet des animateurs de l'Escale pour ce mercredi après-midi. Depuis quelques années, le centre de loisirs de la Robertsau accueille, une fois par an, plusieurs « seniors » dans le cadre de la Semaine bleue. Au programme, cuisine le matin, goûter et danses l'après midi.
Cette année, innovation ! Plutôt que de faire un spectacle avec des danses contemporaines (hip hop, break dance, etc.), les enfants et les animateurs ont préféré partager un Madison avec leurs aînés. Deux pas à gauche, deux pas à droite, c'est parti !
Leyla Doup Kaïgama & Renaud Février
Samedi, le club des aînés troquera les cartes pour une journée de «speed-dating». (Photo Cuej - Marion Michel)
Samedi, le centre socio-culturel Victor Schoelcher propose une animation insolite à ses aînés. Les 55 ans et plus vont avoir droit à leur speed-dating. 60 «cœurs à prendre» sont d'ores et déjà inscrits: 36 femmes et 24 hommes. De 10h à 17h, les activités proposées faciliteront peut-être le premier pas.
La journée commencera par une session de speed-dating. Une balade en calèche dans le parc de la bergerie donnera une touche romantique à la matinée. Les conversations se noueront autour du déjeuner Cupidon préparé par le restaurant du centre socio culturel, «Le Petit gourmand». Au menu, tartare de Saint-Pierre du Cap et Saint-Jacques suivi d'un cœur de Quasi de veau émincé et flambé au cognac avant une Forêt noire arrosée au kirch. Pas le temps de digérer, c'est l'heure du thé dansant. Et qui sait, peut-être, de conclure!
Marion Michel
Le temps d'un après-midi, des adolescents de l'Elsau ont mis la main à la pâte pour préparer des gâteaux aux côtés de grand-mères du quartier, dans le cadre d'un défi intergénérationnel de cuisine.
Mercredi, 14 heures : les jeunes de l'Elsau investissent le centre socio-culturel (CSC) du quartier. Aujourd'hui, ils doivent concocter un goûter avec Christiane et Marguerite, membres du club du troisième âge de l'Elsau et habituées des lieux. Malgré quelques rappels à l'ordre, la recette prend auprès de la quinzaine d'adolescents présents, âgés de 12 à 16 ans. Au menu : gâteaux au chocolat ou aux pommes, et chocolat chaud « à l'ancienne ».
Les adolescents sont en compétition avec deux autres groupes du centre, les 5-7 ans et les 8-11 ans. Un jury composé de jeunes et de membres du CSC doit en effet noter les desserts en fin d'après-midi, juste avant le grand goûter collectif. Les critères sont clairement établis : dressage, température des mets, qualité des assaisonnements, etc. Finalement, les adolescents ont remporté la deuxième place, derrière les 8-11 ans.
Marine Daviller
La poignée d'habitants du lotissement Gutenberg vit une situation pour le moins ubuesque. Ils habitent à Lingolsheim et pourtant leur quartier n'est pas rattaché à cette ville mais fait partie intégrante du quartier strasbourgeois de la Montagne Verte. Une anomalie qui présente des avantages mais aussi des inconvénients.
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Les 32 maisons de la rue de Custines et de l'impasse Bernard Palissy constituent une étrange enclave lingolsheimoise dans Strasbourg. Ce quartier résidentiel est coupé physiquement de Lingolsheim par une ligne de chemin de fer infranchissable. Qui plus est, l'unique rue qui permet de sortir et entrer du quartier vient de Strasbourg. D'ailleurs, pas un panneau n'indique le changement de ville et rien ne donne l'impression qu'on passe d'une commune à l'autre. A quelques mètres à vol d'oiseau se situe Lingolsheim, distante par la route de trois kilomètres environ.
Ces panneaux sont le seul marqueur qui indique la limite entre Strasbourg et Lingolsheim (Photo : Cuej - S.C.)
Pourtant, la mairie de Lingolsheim avait anticipé le problème en faisant une demande de rattachement à Strasbourg en 1999, juste avant la construction du lotissement. Un décision similaire avait été prise par le conseil municipal de Strasbourg en 2002. Mais, entre temps, le lotissement est sorti de terre. Si un accord entre deux conseils municipaux suffit à changer le ban communal pour un terrain dépourvu d'habitants, les choses se compliquent lorsqu'il est habité. Une loi votée par le Parlement, ratifiée par le président de la République puis des décrets d'application deviennent alors nécessaires. La procédure est donc en cours depuis plus de 10 ans et les occupants de la rue de Custines et de l'impasse Palissy ne sont pas prêts de devenir Strasbourgeois.
D'ailleurs le veulent-ils vraiment ? Les riverains rencontrés sont plutôt réticents : ils y perdraient en matière fiscale. En effet, en tant que Lingolsheimois, la valeur locative des logements est taxée à hauteur de 25,59%. S'ils avaient été Strasbourgeois, le taux s'élèverait à 32,62% (source : services fiscaux). Si cela coûte moins cher de vivre à Lingolsheim, cette situation peut être problématique dans la vie quotidienne.
Face à cette drôle de configuration, les municipalités de Strasbourg et de Lingolsheim ont été conciliantes, notamment en matière de carte scolaire. « Il n'y a pas d'école de secteur pour eux », explique Esther Lentz, responsable de l'urbanisme et des permis de construire à la mairie de Lingolsheim. Les parents peuvent donc inscrire leurs enfants dans les écoles maternelles et primaires de la Montagne Verte et au collège d'Ostwald, plus proche que ceux de Lingolsheim.
L'éloignement de Lingolsheim pose également problème lors des élections. Alors que leurs voisins de la rue René Laennec votent à l'école Gutenberg de la Montagne Verte située à deux rues de là, les habitants de la rue de Custine et de l'impasse Palissy doivent faire quatre kilomètres pour aller voter à l'école des Mésanges de Lingolsheim.
Les tracasseries de la vie quotidienne ne révoltent cependant pas les riverains. A la société foncière de la Montagne Verte qui a construit et vendu les lots du lotissement, on affirme que « les gens ont acheté en connaissance de cause », ce que personne dans le quartier ne conteste.
Simon Castel
Le quartier du Port du Rhin devrait changer de visage dans les années à venir. Une population plus aisée est en passe de s'installer à côté des 1500 habitants actuels, qui vivent à 85 % dans des logements sociaux.
Sur le chantier de la première opération immobilière d'envergure, la « Résidence du Jardin des 2 rives », les grues vont commencer leur ballet à la fin de l'année. Sur la friche de l'îlot Mercure, huit bâtiments disposés en « U » avec vue sur le jardin des Deux Rives et le Rhin, accueilleront, d'ici 2014, 380 logements pour environ 950 personnes. Avec un prix moyen au mètre carré de 3400 euros, contre 3200 euros en moyenne à Neudorf, l'ensemble est ambitieux.
Les prix de l'immobilier à Strasbourg:
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Lancée le 9 septembre à 9 h, la commercialisation a pourtant démarré en trombe. Soixante contrats ont été signés avec des particuliers sur la petite centaine de biens déjà mis en vente. Près de la moitié des acheteurs investissent pour louer, flairant l'avenir radieux du quartier. Car ce projet n'est que la première pierre du ravalement de façade complet de l'axe ouest-est, du Heyritz à Kehl. A l'horizon 2030, ce secteur d'activités industrielles et portuaires devrait accueillir 11 000 habitants.
Pour Lassad Essadi, chef de projet à la direction de proximité « Port du Rhin 2010-2015 », il faut veiller aux conséquences sociales de cette transformation d'envergure : « Nous voulons faire comprendre aux habitants actuels que tout ça n'est pas entrepris pour accueillir les « nouveaux », mais bien pour améliorer leur environnement ».
Parmi les mesures visant à faciliter cette appropriation de l'espace, l'emplacement de la future station de tramway « Port du Rhin » (fin 2014), au niveau du préfabriqué de la pharmacie. Dans le projet « Résidence des deux rives », peu de commerces seront installés, pour que l'ensemble ne fonctionne pas en vase-clos et se tourne vers les commerces existants.
Image CUS modifiée par Laure Siegel
Philippe Bies, adjoint en charge du quartier, ne cache pas les ambitions de la ville. « L'objectif est de faire du Port du Rhin le deuxième quartier européen, pas celui des institutions, mais celui des citoyens. Avec des populations fragiles, et d'autres plus aisées ». Car le coin n'a pas encore l'image souriante et paisible présentée sur les plaquettes de vente. Isolé entre la route, la voie ferrée et le Rhin, cumulant difficultés économiques et sociales, l'endroit a été pendant longtemps délaissé par les investisseurs. Depuis des années, les différentes municipalités ont eu l'ambition de rénover ce quartier, «porte d'entrée de la France».
Les ravages de la contre-manifestation de l'Otan en juin 2009 sur l'îlot ont mis un un coup d'accélérateur aux projets en dormance. Face aux réticences des acheteurs potentiels de l'îlot Mercure, les commerciaux rodent leur argumentaire de vente : tranquillité, proximité du jardin des Deux-Rives et des commerces de Kehl, arrivée prochaine du tramway, assurent la valorisation des loyers dans quelques années.
Image Denu et Paradon architectes, modifiée par Laure Siegel.
Le nouvel ensemble intègre seulement 20 % de logements sociaux. « Nous n'avons pas voulu mettre 40% de logements sociaux contrairement à notre volonté sur d'autres projets, pour rééquilibrer », précise Philippe Bies. L'objectif annoncé au Port du Rhin est de réduire le taux de logements sociaux à 50%. Pourtant, le lien avec le quartier n'est pas valorisé dans le projet.
Didier Frank, l'un des trois promoteurs immobiliers, assume. « Le quartier a un problème d'image. Mais il existe déjà une barrière avec la voirie et notre projet est vraiment orienté vers le parc. Quant à nos logements sociaux, ce sont vraiment de beaux logements, on ne voit pas la différence de l'extérieur. » Un discours que tempère Philippe Bies : « Le projet initial tournait franchement le dos au quartier existant mais il a été largement remanié. Cela dit, on peut favoriser les flux de population, mais ce n'est pas à nous de décréter le liant entre les gens ». Lassad Essadi mise sur le dialogue : « Les habitants ont peur que ça ne soit plus leur quartier avec 3500 habitants en plus. Donc il faut anticiper pour réussir à opérer cette rencontre ».
A terme, une ceinture de logements neufs longera le vieux quartier du Port du Rhin, du jardin des Deux-Rives au pont Vauban. Le risque, comme le rappelle Philippe Bies, serait d'en faire « une enclave de pauvres ».
Aurélie Delmas et Laure Siegel
L'association Strasbourg Initiation Nature Environnement et la CUS proposent cet automne des animations sur le thème de la nature dans les jardins familiaux. Ce mercredi à 14h30, le naturaliste Bruno Ulrich accompagnait les deux visiteuses dans les jardins familiaux de l'Elsau, rue des imprimeurs et sur l'île Gutenberg, à la découverte de la nature et de l'écosystème des rives de l'Ill.
Bruno Ulrich récapitule les principales caractéristiques de l'écosystème des rives de l'Ill dans notre interview.
Ce samedi à 10 heures, la visite portera sur le jardinage au naturel, la technique du compostage et les auxiliaires.
cd
Fin septembre, la CUS annonçait la création de six aires d'accueil pour les gens du voyage, dont une à Strasbourg. Depuis, elle laisse planer le mystère sur l'emplacement choisi. La Robertsau serait-elle une piste? Cette éventualité a en tout cas été évoquée lors de la dernière réunion du bureau du conseil de quartier. Le terrain visé se situerait au sud du Fuchs am Buckel, de l'autre côté de la route de la station d'épuration. Un projet plus détaillé devrait être présenté prochainement aux conseillers.
La loi du 5 juillet 2000, relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage, prévoit que les communes de plus de 5000 habitants installent une ou plusieurs aires d'accueil aménagées. Le schéma départemental adopté en 2002 impose un minimum de 82 places d'accueil à la Ville pour ne pas être hors-la-loi. Mais Strasbourg ne compte aujourd'hui qu'une aire de 40 emplacements. Ce nouveau terrain devrait permettre d'éviter le stationnement sauvage, qui coûte cher à la municipalité en procédures d'expulsion.
Anna Benjamin et Marion Kremp
Plongeons-canard, apnée et vidages de masque. La piscine de la Robertsau propose aux enfants une initiation à la plongée sub-aquatique.
A la différence des autres piscines de la Communauté urbaine de Strasbourg, la Robertsau ne se limite pas aux simples « baptêmes de plongée », puisqu'elle offre aux jeunes de 8 à 12 ans une formation de long terme, tous les mercredis matins, de 10h30 à 11h40. L'objectif est de permettre aux enfants de découvrir le matériel et les méthodes nécessaires à l'exploration de l'univers sous-marin.
Renaud Février
Vinca Schiffman se définit comme « styliste et plasticienne ». C'est aussi une femme à la fibre sociale, qui croit aux bienfaits du fil et de l'aiguille. En 2004, elle a créé l'association Humeur Aqueuse pour permettre aux femmes des quartiers strasbourgeois de s'exprimer à travers la création textile.
Tous les mardis matin, depuis cinq ans, elle pose ses machines à coudre en plein cœur du Neuhof, dans les locaux du centre socioculturel, rue Brantôme. En collaboration avec le styliste Farid Merah, elle aide une quinzaine de femmes du quartier à réaliser leur projets. L'association rembourse une partie des achats de tissus.
Anne-Claire Poirier et Thomas Richard