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Michèle tient le dernier tabac du Port du Rhin. A un kilomètre des tabacs allemands, où les cigarettes sont moins chères, elle doit faire face à une nouvelle hausse du prix des cigarettes depuis lundi et s'inquiète de l'avenir de son commerce.
Coup dur pour les commerçants frontaliers, le prix du tabac a subi une nouvelle hausse des prix de 6% ce lundi. Les commerçants de Kehl en profitent pour attirer les clients français à grand renfort d'offres promotionnelles.
Le 15 octobre à Kehl. (Photo CUEJ - Laure Siegel)
La hausse était prévue le 3 octobre, les commercants allemands ont anticipé pour attirer les clients français. (Photo CUEJ - Laure Siegel)
De l'autre côté de la frontière, au port du Rhin, Michèle tient la dernière boutique avant l'Allemagne. Elle est installée là depuis 1979.
Aurélie Delmas et Laure Siegel
L'AS Neudorf a créé sa première équipe de football féminin, le 3 octobre dernier. Quatorze filles de 7 à 16 ans, dont la majorité est débutante, investissent le stade du Bruckhof deux soirs par semaine, le lundi et le vendredi. Les joueuses espèrent faire leurs preuves grâce aux conseils avisés de leur entraîneur, Jean-Pierre. Après 40 ans de carrière, il n'en est pas à sa première équipe féminine.
L'équipe féminine recrute toujours. Plus d'informations sur le site de l'association sportive de Neudorf.
Jessica Trochet
François Régnier
La grue a éveillé la curiosité des Robertsauviens.
(Photo Cuej - Renaud Février)
Il était interdit de circuler et de stationner rue Schott ce mardi matin. Une grue s'était établie pour quelques heures à l'entrée de la voie, au niveau de l'intersection avec la rue Boecklin.
Sa mission, transporter, par-dessus les immeubles, plusieurs énormes machines liées à la réfrigération du futur magasin U express. Compte tenu du volume et du poids du dispositif, il était impossible de passer par l'entrée du bâtiment existant, situé au 67 rue Boecklin. Les ouvriers ont donc déposé la machinerie directement à l'intérieur du magasin, en passant par les airs. « On a tout posé sur une dalle de béton, explique l'un d'entre eux. Maintenant, ils vont construire les murs autour, puis le plafond. Ils couleront alors une seconde dalle et nous amènerons un nouvel appareil, moins lourd... mais plus volumineux ! »
La grue, juchée sur un large camion de convoi exceptionnel, s'est repliée aux alentours de 11 h. Elle reviendra le 26 octobre, pour finaliser l'opération.
Renaud Février
Le club de Karaté de Cronenbourg a accueilli le samedi 15 octobre Bernard Bilicki pour un stage de karaté défense. Zoom sur cette variante de l'art martial.
Samedi après-midi, le club de karaté de Cronenbourg a organisé un stage de karaté défense. Une soixante de personnes est venue écouter les enseignements de Bernard Bilicki, 8ème dan et expert auprés de la fédération française. Le club de Karaté de Cronenbourg est l'un des principaux du Bas-Rhin. Il compte 120 adhérents agés de 3 à 76 ans. Le karaté défense fait partie des différentes activités qu'il propose.
Bernard Bilicki présente les grandes lignes de cette pratique, reconnue par la fédération française depuis 4 ans.
Renseignement : http://www.kccronenbourg.fr/
Marion Michel
L'artothèque du Neudorf a bientôt un an. L'heure de dresser un bilan, mais aussi de voir dans quelle direction va cette institution qui veut démocratiser l'art contemporain.
Ouverte depuis le 20 novembre 2010 dans les locaux de la médiathèque de Neudorf, l'artothèque propose aux particuliers et aux collectivités publiques d'emprunter des œuvres d'art (notamment des peintures des photos et des gravures). Après presque un an d'existence, la directrice Madeline Dupuy-Belmedjahed est agréablement surprise par l'affluence des particuliers.
L'artothèque joue la proximité entre le public et les œuvres. Une spécificité qui attire de nombreux visiteurs très différents.
Des partenariats avec les entreprises privés sont actuellement à l'étude. L'artothèque proposerait non seulement la location d'une œuvre et sa mise en place, mais un médiateur culturel se déplacera pour parler de l'œuvre ou (éventuellement) de l'exposition.
Indiqué pour les nouveaux publics
Bernadette Keppi s'occupe de petite section de maternelle à l'école du Neufeld. A ses yeux, la qualité première de l'artothèque, c'est de s'adresse aux publics peu familiers de l'art. Selon elle, l'artothèque est bien plus accessible aux petits qu'un musée.
L'association « Tôt ou t'art » promeut l'insertion sociale par la culture. Pour Marie Hélène Helleringer, responsable du pôle « lecture-écriture », l'institution met fin aux complexes vis-à-vis de la culture.
Parmi les 25 salariés de la médiathèque, une équipe de six personnes assure l'accueil quand Madeline Dupuy n'est pas là.
Yves Common
Plus d'informations sur le site Internet de la médiathèque de Neudorf.
Yves Common
Ce dimanche, au bureau de vote du Port du Rhin, 23 habitants sur 550 électeurs inscrits se sont déplacés pour le deuxième tour de la primaire socialiste. Pour tous les autres, que François Hollande ou Martine Aubry soit le candidat à la présidentielle était bien loin de leurs préoccupations quotidiennes. A l'instar de la plupart des scrutins dans ce quartier, où l'abstention va de pair avec la précarité. Reportage à l'Ecole du Rhin, où les deux assesseurs encartés PRG attendaient avec espoir le votant, en parlant du quartier pour passer le temps.
Les résultats du bureau du Port du Rhin : 15 votes pour Martine Aubry et 8 pour François Hollande.
Aurélie Delmas et Laure Siegel
Place Saint-Exupéry, plusieurs familles de Roms ont monté un camp de fortune, vivant dans leurs caravanes (Photo CUEJ - Catherine Deunf)
La dizaine de caravanes de Roms installée place Saint-Exupéry va être déplacée sur une nouvelle aire d'accueil située rue du Rempart, dans le quartier de la gare. Le déménagement serait imminent. Un événement notable, alors que les familles sont là depuis au moins deux ans, vivant dans des conditions plus que précaires. Mais quand cela va-t-il se passer exactement ? La question reste entière. Si le sujet ne fait pas polémique, il reste sensible. « Ce n'est pas le moment de parler des Roms, estime Annick Neff, l'adjointe des quartiers du Neuhof, de la Ganzau et du Stockfeld. Les choses sont en train de bouger. Il ne faudrait pas tout faire capoter. »
A Médecins du Monde, qui envoie chaque semaine l'un de ses membres sur place, on préfère que les médias ne s'en mêlent pas car l'association veut continuer « son travail avec sérénité ». « La situation est tendue car tout le monde n'est pas sûr de pouvoir aller sur le nouveau terrain, faute de place », confie l'un des médecins. Selon lui, la semaine qui s'ouvre est vraisemblablement celle du changement mais « aucune date précise n'est connue ».
Comble du comble, les principaux intéressés sont plongés dans la même ignorance. « Le déménagement était prévu le 15 octobre, mais personne n'est venu ce week-end », témoigne un adolescent rencontré sur place. Un représentant de la Ville devrait passer les voir. Ce mardi peut-être ?
Marion Garreau
L'association de la Montagne verte Troc Savoirs organisait samedi 15 octobre un échange de connaissances. Le principe ? Des gens ont des savoirs à offrir, d'autres veulent en recevoir. Ce système permet à ces personnes de se rencontrer. Au menu de ce samedi après-midi : de la cuisine, un cours sur la typographie et des astuces de grand-mère.
Depuis sa création en 2009, l'association a mis en relation des centaines de personnes. Samedi, une vingtaine d'entre eux ont déposé de nouvelles annonces : l'un cherche à manipuler un logiciel de retouche photo, l'autre propose de faire découvrir l'Australie… Les offres et demandes sont classées en 10 catégories (vie professionnelle et pratique, voyages et culture générale, soutien scolaire et sciences, bricolage et couture…). Troc Savoirs organise, environ tous les mois, des rencontres dans l'appartement loué à cet effet. Toute personne qui désire rejoindre l'association doit verser une cotisation de 7 euros et proposer un savoir à partager.
Ainsi, une jeune Anglaise présente ce samedi offrait des cours d'anglais : elle participera donc aux séances organisées par l'association. En échange, elle souhaitait perfectionner son allemand et a été mise en relation avec le volontaire concerné. Comme à la bourse, l'offre et la demande se rencontrent... ou pas. Les annonces restent en attente tant qu'elles n'ont pas trouvé preneur. Mais si les volontaires ne trouvent pas tout de suite chaussure à leur pied, un médiateur les alerte dès qu'une offre correspond à leur demande et met en relation les annonceurs. Au total, ce sont plus de 600 offres qui ont déjà été déposées.
Le système diffère de celui du système d'échanges local (SEL) dans lequel une monnaie fictive permet d'avoir accès à des services. Ici, c'est le troc qui prime et l'association considère d'ailleurs que tous les savoirs ont la même valeur.
Pour en savoir plus, consultez le site de Troc Savoirs.
Simon Castel
La participation à la primaire a été supérieure à celle du premier tour à la Robertsau. (Photo Cuej - Renaud Février)
Quartier chic de Strasbourg, la Robertsau est historiquement ancrée à droite. Nicolas Sarkozy y a enregistré son meilleur score dans l'agglomération strasbourgeoise à la présidentielle de 2007, tout comme le député de la majorité André Schneider aux législatives de la même année. Alors quand le "peuple de gauche" est appelé à s'exprimer pour la primaire citoyenne, on s'attend forcément à une faible affluence. A tort?
Week-end de primaire à la Robertsau. Dans ce bastion de droite, des électeurs de gauche sont attendus. Pire, au premier tour ils ont été nombreux. Heureusement, samedi, quand la gente robertsauvienne fait son petit marché, certains sont là pour rappeler quelques "fondamentaux". Une dame, la soixantaine passée, décortique avec verve les ambitions socialistes.
Ouf, l'honneur est sauf. Le cliché aussi. Un peu plus loin, détachant la chaîne de son vélo, Aymeric se vit en résistant. Même son manteau est rouge. Quand on l'entend parler de cette primaire, il ne vibre pas. Son cœur est bien trop à gauche. Réaliste, il ne se fait plus trop d'illusions sur son voisinage.
Dimanche matin. La nuit a passé, les bureaux de votes ont ouvert et l'office religieux s'achève. L'église. Voilà le lieu où la droite robertsauvienne doit se retrouver non? Geneviève, bon chic bon genre, goûte peu au raccourci. Certes, personnellement elle ne vote pas, mais tout de même... Laisser croire que son quartier est de droite? C'est trop.
Un homme un peu plus en retrait, béret bien fixé, assume être partisan de l'autre bord. «Celui qui ne vote pas pour désigner un chef », glisse-t-il. Après avoir participé à l'eucharistie, il émet quelques réserves sur une participation plus citoyenne.
Les gens de droite décomplexés ne font plus l'effort de railler les inventions de la gauche. Au bras de sa femme, Jean 82 ans, est amusé par ce remue-ménage. Voix grave, il observe l'époque. Où va-t-elle? Ce n'est plus son problème. Mais comment va-t-elle? Jean nous livre son diagnostic.
Ce n'est donc pas à la sortie de l'Eglise que les passions se déchaîneront. Alors direction l'école de la Niederau. Depuis 9 heures, les deux bureaux de votes sont en action. Premier étonnement. Ni rabatteur, ni code secret. Non, des panneaux indiquent en grand le point de ralliement dominical des socialistes. Sans gêne. Pour un peu, ils seraient même fiers. Un homme de la trentaine, taquin, savoure.
A l'intérieur, pas de tension. Les «a voté » sont en nombre. On se croierait presque à l'époque de "Tonton". La surprise est partagée par beaucoup. Marie-Colette, retraitée et militante depuis 2004, n'en revient pas.
Dimanche soir, pour une fois, c'est un socialiste qui a remporté l'élection à la Robertsau. De quoi sortir le champagne et se laisser aller à une longue soirée. À défaut d'un grand soir.
Fabien Piégay