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Valerie Schaub

vidéo: Manuel Fritsch, Valerie Schaub

Depuis deux ans, Astrid et Léo ont mis la vie en communauté au coeur d'une colocation créée dans une maison avec jardin au Neuhof. Les sept occupants de la batisse nichée au Stockfeld célèbrent le vivre-ensemble selon des principes écologiques. Ils concoctent leurs repas en commun avec les invendus d'un magasin et les légumes de leur potager.

 

Betti, la nouvelle arrivante, Abraham, un étudiant espagnol et la doyenne Aline, 46 ans, racontent leurs expériences dans cette colocation particulière.   

Pour l'instant au nombre de sept - arrivées et/ou départs spontanés ne sont pas à exclure - les colocataires bouillonnent d'idées pour développer leur communauté: rencontres avec les voisins, accueil des cyclo-touristes de passage, culture de pommes de terre, de haricots etc. Et dans la cave, Astrid et Léo font preuve de leur savoir-faire.  

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Les piscines de la Communauté urbaine de Strasbourg poursuivent ce mardi la mise à jour de leur logiciel de gestion entamée ce lundi pour améliorer l'accueil des usagers. Un tarif réduit est proposé pour parer à tout désagrément.

L'entrée des piscines de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) sera désormais plus rapide pour les usagers. Les neuf centres nautiques opèrent depuis ce lundi matin une mise à jour de leur système de vente et de contrôle d'accès pour le moderniser. « L'effet sera bénéfique pour les clients car le temps de passage aux tourniquets est amélioré et le système continuera de fonctionner même s'il y a une panne de réseau », explique Véronique Petitprez, attachée de presse à la CUS.

Les usagers possédant un badge ne pourront pas l'utiliser ce mardi encore. « Mais il n'y a aucun changement dans les horaires et les activités proposées par les clubs sont maintenues », prévient le responsable de la piscine de Hautepierre.

En raison de ces perturbations, l'entrée est gratuite pour les abonnés à l'année et les bénéficiaires sur présentation de leur badge. Pour les autres, l'entrée est au tarif réduit de deux euros, à la place de quatre euros.

La piscine de Hautepierre est ouverte mardi de 11h30 à 13h30 et de 16h30 à 19h.

Célia Garcia-Montero

Troisième à l'Open international de Bâle le 6 septembre, la championne de karaté Anissa Omari, 16 ans, est de retour à Hautepierre dans le club où elle a tout appris. Elle y prépare la suite de sa saison et entend montrer l'exemple aux apprentis karatékas de son quartier d'origine. Portrait.

Après avoir décroché un nouveau podium chez les juniors (plus de 59 kilos) à Bâle, la karatéka Anissa Omari, déjà championne de France minime en 2012, a choisi de revenir dans son club d'origine à Hautepierre après plusieurs années passées à Holtzheim. Véritable fierté du quartier, la karatéka aide depuis le début du mois de septembre celui qui fut son premier entraîneur, Abdel Moustaïd, à encadrer les futurs talents.

Anissa s'inscrit ainsi dans la tradition familiale : son oncle Ahmed Tas, véritable modèle pour elle, a été sélectionné une dizaine de fois en Equipe de France de karaté au cours de sa carrière, et son frère pratique aussi l'art martial à haut niveau. 

Anne-Claire Gross et Maxime Battistella

Situé à 15 minutes du centre-ville en vélo, le Parc naturel urbain (PNU) se situe au cœur des quartiers de Koenigshoffen, Montagne-verte et Elsau. Au total, plus de 35 000 personnes habitent sur le territoire du PNU qui couvre 450 hectares. La municipalité revalorise, depuis 2013, ce patrimoine naturel et culturel délaissé jusqu'ici. Le projet est financé à hauteur de 3 millions d'euros par la Ville de Strasbourg et de 3,14 millions d'euros par la CUS. Les travaux devraient s'achever en 2016. 

Virginie vit dans une peur constante, craignant de s'exposer dans sa cour ou de laisser sa fille de 4 ans jouer dehors : les détenus jettent des objets depuis l’intérieur de la maison d'arrêt. Cailloux, balles de tennis, billes de souris d’ordinateur, piles… Françoise et Virginie gardent précieusement des seaux entiers de ces projectiles dans leurs garages, pour preuve de ce harcèlement permanent. En 2008, Virginie s'est pris une pierre en plein front, lui causant un traumatisme crânien. Bien décidée à se faire entendre, la jeune femme a poursuivi l’Etat en justice pour obtenir réparation. Si elle a eu gain de cause, « rien n’a changé depuis ». Cet été, un nouveau mirador a bien été installé un peu plus loin, surplombant autant le quartier que la cour de promenade, mais cela fait rire la jeune femme, qui ne croit pas un instant en la bonne volonté de l’administration pénitentiaire.

Des livraisons principalement destinées au trafic

« Lorsqu’une personne est prise en flagrant délit de réception de ces colis à l’intérieur de la prison, elle est soumise à trois niveaux de sanctions. Elle passe en conseil de discipline et selon la nature des objets, elle peut être envoyée en cellule disciplinaire ou être renvoyée vers un tribunal », explique un fonctionnaire de la maison d’arrêt. Lors des parloirs, les visiteurs ne peuvent transmettre aux détenus que certains produits. Sont proscrits, notamment, les cigarettes (qui doivent être commandées par les prisonniers auprès de l’administration), la nourriture (en dehors des périodes de fêtes religieuses), et bien sûr l’alcool, les objets assimilés à des armes et toute substance illicite. Les parloirs sauvages permettent de contourner ces règles, parfois simplement pour se procurer une viande certifiée halal pour les détenus qui se méfient de la nourriture servie dans la prison.

 

Selon un témoin anonyme, se présentant comme un ancien détenu de la maison d’arrêt de Strasbourg, il s’agit aussi de faire du trafic. « Les livraisons se font généralement la nuit. La marchandise est enveloppée dans des balles de tennis, des ballons de football, des chaussettes, des couches... Elle est récupérée pendant la promenade du matin. Des lanceurs sont payés 200 euros pour faire ça. J’ai vu passer de tout : du cannabis, de la cocaïne, de l'extasy, des couteaux, des armes à feu, de l’argent et des téléphones. »  Les portables servent à communiquer plus facilement avec l’extérieur, sans contrôle, pour mettre en place les échanges. «Chacun s'organise comme il veut. Moi je récupérais mes colis le dimanche. Je revendais la drogue dans la prison. » Selon cette personne, les surveillants ne sont jamais dans la cour de promenade avec les prisonniers. Ils restent dans les miradors. « Ils ont peur de nous, s'amuse-t-il. Les fouilles des cellules ont lieu trois fois par semaine. On cache la marchandise dans des trous dans les murs. Les armes sont enterrées dehors. » Pour ce qui est des jets de l'intérieur de la prison vers l'extérieur, il ne semble pas y avoir de raison particulière : les détenus savent bien qu'il y a des maisons derrière le mur et ce geste s'assimile plus à un jeu.

 

La prison de Strasbourg est l’une des rares en France à être située aussi près des habitations, compliquant la lutte contre les parloirs sauvages. Un phénomène qui crée des tensions dans le quartier de l’Elsau, renforçant la frontière entre la zone pavillonnaire et la cité. Selon des policiers, beaucoup des riverains de la rue de l'Unterelsau n'osent pas porter plainte de peur des représailles. Il règne une forte défiance dans cette partie du quartier vis-à-vis des habitants des tours. Au pied des immeubles, un jeune homme hausse les épaules : « Nous on ne va jamais vers les pavillons, sinon ça semble louche. Les gens appellent directement la police et on se fait embarquer. »

 

Dans son pavillon situé au pied du mur d’enceinte de la maison d’arrêt de Strasbourg, Françoise* a barricadé son jardin derrière d’épais fils barbelés. Une mesure rendue nécessaire par le phénomène des parloirs sauvages : régulièrement, des individus s’introduisent chez elle pour envoyer des « colis » destinés aux détenus de la prison.

 

La plupart des maisons situées rue de l’Unterelsau sont confrontées à ce problème. Une autre riveraine soupire en regardant le sinistre mur qui longe son jardin : « Avant, il y avait des champs, ici. Puis ils nous ont mis des tours : c’était insupportable, il y avait du bruit, les gens jetaient des trucs par leurs fenêtres… Quand la prison a remplacé ces logements en 1988, on était soulagés. On se disait que ce serait plus calme… » L’ajout d’une palissade sur un bout du mur et l’installation de caméras de surveillance rue de Rothmuller a tout de même permis d’enrayer le phénomène pour les quelques maisons de l’impasse, mais tout autour, rien n’a changé.

 

Virginie, une voisine, chasse régulièrement les lanceurs de son jardin, malgré leurs menaces et des agressions physiques et verbales. Ils grimpent sur les toits des garages pour prendre leur élan et s’assurer que leurs colis atterrissent bien dans la cour de promenade située à quelques mètres derrière le mur. « Je récupère parfois les sacs qu’ils abandonnent dans leur fuite : des cigarettes, de la viande, du shit... Parfois même la BAC se poste dans notre jardin pour attraper les livreurs en flagrant délit. »

 

Virginie vit dans une peur constante, craignant de s'exposer dans sa cour ou de laisser sa fille de 4 ans jouer dehors : les détenus jettent des objets depuis l’intérieur de la maison d'arrêt. Cailloux, balles de tennis, billes de souris d’ordinateur, piles… Françoise et Virginie gardent précieusement des seaux entiers de ces projectiles dans leurs garages, pour preuve de ce harcèlement permanent. En 2008, Virginie s'est pris une pierre en plein front, lui causant un traumatisme crânien. Bien décidée à se faire entendre, la jeune femme a poursuivi l’Etat en justice pour obtenir réparation. Si elle a eu gain de cause, « rien n’a changé depuis ». Cet été, un nouveau mirador a bien été installé un peu plus loin, surplombant autant le quartier que la cour de promenade, mais cela fait rire la jeune femme, qui ne croit pas un instant en la bonne volonté de l’administration pénitentiaire.

 

Des livraisons principalement destinées au trafic

 

« Lorsqu’une personne est prise en flagrant délit de réception de ces colis à l’intérieur de la prison, elle est soumise à trois niveaux de sanction. Elle passe en conseil de discipline et selon la nature des objets, elle peut être envoyée en cellule disciplinaire ou être renvoyée vers un tribunal », explique un fonctionnaire de la maison d’arrêt. Lors des parloirs, les visiteurs ne peuvent transmettre aux détenus que certains produits. Sont proscrits, notamment, les cigarettes (qui doivent être commandées par les prisonniers auprès de l’administration), la nourriture (en dehors des périodes de fêtes religieuses), et bien sûr l’alcool, les objets assimilés à des armes et toute substance illicite. Les parloirs sauvages permettent de contourner ces règles, parfois simplement pour se procurer une viande certifiée halal pour les détenus qui se méfient de la nourriture servie dans la prison.

 

Selon un témoin anonyme, se présentant comme un ancien détenu de la maison d’arrêt de Strasbourg, il s’agit aussi de faire du trafic. « Les livraisons se font généralement la nuit. La marchandise est enveloppée dans des balles de tennis, des ballons de football, des chaussettes, des couches... Elle est récupérée pendant la promenade du matin. Chacun a son jour. Moi c’était le dimanche. J’ai vu passer de tout : du cannabis, de la cocaïne, de l'extasy, des couteaux, des armes à feu, de l’argent et des téléphones.» Les portables servent à communiquer plus facilement avec l’extérieur, sans contrôle, pour organiser les échanges. « Des lanceurs sont payés 200 euros pour faire ça. Après c’est du yoyo, on va à la pêche. La drogue est vendue dans la prison.» Selon cette personne, les surveillants ne sont jamais dans la cour de promenade avec les prisonniers. Ils restent dans les miradors. «Ils ont peur de nous», s'amuse-t-il. Il ajoute : « Les fouilles ont lieu trois fois par semaine. On cache la marchandise dans des trous dans les murs. Les armes sont enterrées dehors.» Pour ce qui est des jets de l’intérieur de la prison vers l’extérieur, il ne semble pas y avoir de raison particulière : les détenus savent bien qu’il y a des maisons derrière le mur et ce geste s’assimile plus à un jeu.

 

La prison de Strasbourg est l’une des rares en France à être située aussi près des habitations, compliquant la lutte contre les parloirs sauvages. Un phénomène qui crée des tensions dans le quartier de l’Elsau, renforçant la frontière entre la zone pavillonnaire et la cité. Selon des policiers, beaucoup des riverains de la rue de l'Unterelsau n'osent pas porter plainte de peur des représailles. Il règne une forte défiance dans cette partie du quartier vis-à-vis des habitants des tours. Au pied des immeubles, un jeune homme hausse les épaules : « Nous on ne va jamais vers les pavillons, sinon ça semble louche. Les gens appellent directement la police et on se fait embarquer. »

 

Luana Sarmini-Buonaccorsi

Gabriel Pornet

 

*Pour respecter leur anonymat, les prénoms des interlocuteurs ont été modifiés.

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Luana Sarmini-Buonaccorsi et Gabriel Pornet

Photos Cuej : L. S-B

 

*Pour respecter leur anonymat, les prénoms des interlocuteurs ont été modifiés.

Dans son atelier de la rue du Port du Rhin, Daniel Depoutot fabrique un complément original pour l'architecture de la cathédrale de Strasbourg. Spécialiste du travail du métal, passionné par les rouages, l'artiste plasticien travaille sur l'horloge du millénaire. Cette machine de dix mètres de haut sera installée en avril 2015 face à l'ouvrage gothique, dans le cadre du millénaire de ses fondations. Un projet un peu fou, des mécanismes difficiles à suivre, mais un résultat surprenant pour une œuvre de mouvement tout droit sortie de l'imagination débordante de l'inventeur et de son associé, l'architecte Michel Reverdy.

Vidéo Cuej Rémi Carlier

Les riverains craignent de recevoir des projectiles dans leurs jardins.

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