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Les travaux d'extension de la ligne D du tramway strasbourgeois ont commencé en début d'année. Le réseau transfrontalier reliera Kehl à Strasbourg à l'horizon 2017. L'un des aménagements les plus importants est la construction d'un nouveau pont sur le Rhin.

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"Ce sont plutôt les institutions strasbourgeoises qui dirigent les travaux ferroviaires car ils sont déjà habitués au tram, contrairement à nous" constate Matthias Kaufhold, ingénieur et l'un des responsables pour l'extension de la ligne au sein de la ville de Kehl. Les travaux du réseau de tram après le pont y commenceront au plus tôt en 2016. La ligne sera mise en service en avril 2017 jusqu'à la gare de Kehl, et à la fin de la même année jusqu'à la mairie.

Cependant, des deux côtés du Rhin, les institutions échangent en permanence sur ce projet symbolique et transfrontalier. "Bien sûr, il y a des difficultés au niveau de la langue, l'administration et le processus politique mais ce n'est pas une situation nouvelle entre les villes de Kehl et Strasbourg. Entre les principaux intervenants, la coopération fonctionne très bien, continue Matthias Kaufhold. Par exemple, l'appel d'offre pour trouver une entreprise gérant les travaux était géré en France, ce qui nous a permis d'épargner des frais".

L'ensemble des travaux coûte au total 107 millions d'euros, financés par des collectivités des deux Etats. L'Allemagne paye à partir du pont, dont les frais sont partagés. Les 24,3 millions d'euros nécessaires à sa construction sont ainsi apportés à parts égales par la CUS et la mairie de Kehl.

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Mais l'avancée la plus significative est la construction d'un nouveau pont de 400 mètres de long qui traversera le Rhin, à proximité de l'actuel pont de l'Europe. Ce dernier ne peut pas supporter le tram en terme de structure, mais aussi en terme de configuration car aucune des quatre voies de circulation ne peut y être supprimée. "Les réseaux sont déviés et on commence à avoir la préfiguration de la rampe côté français. Les travaux ont été décalés en Allemagne pour laisser les activités estivales se terminer. La construction du batardeau, qui permettra de construire la pile dans le Rhin, a démarré" continue Cyril Fenech.

D'abord, un bateau a fourni les matériaux au milieu du fleuve. A présent, une passerelle relie le pont de l'Europe au chantier sur l'eau. Ce dernier sera terminé à la fin de l'année. De nombreuses entreprises travaillent sur site, les plus impliquées étant Bouygues travaux publics en France et le bureau d'ingénieurs Früh en Allemagne. Les travaux de la pile sur la berge française démarrent courant novembre. Le pont sera livré l'année prochaine, mais aucune date n'est encore précisée.

 

Sept mois après le début des travaux, certains aménagements sont déja visibles. " Pour l'instant nous sommes en phase de déviation des réseaux et de libération de tout ce qui se situe en dessous de la future station de tram ", explique Cyril Fenech, chef de projet Tram au service conduite de projets de transports de la CUS. Cela entraine des chantiers en surface, dans le périmètre du futur tracé de la ligne de tram. En profondeur, les canalisations d'eau, d'assainissement et les réseaux secs sont déviés en prévention d'interventions futures.

En février 2014, le début symbolique des travaux d'extension de la ligne de tramway D était officialisé en présence d'élus des deux rives. Le chantier, qui durera trois ans, reliera l'actuelle station Aristide Briand à la gare de Kehl, en Allemagne, et rejoindra à terme sa mairie. Ce projet est censé "rapprocher les quartiers de Strasbourg et ouvrir de nombreuses perspectives d'échanges avec l'Allemagne, selon un communiqué de la mairie de Strasbourg. Il s'intègrera également dans le projet des Deux-Rives qui articule les enjeux de déplacement et d'urbanisme."

La chorale des Gospel Kids fait sa rentrée avec une vingtaine de nouveaux inscrits à Hautepierre. Les jeunes chanteurs, âgés de 4 à 15 ans, répètent chaque semaine pour préparer leur spectacle de Noël.

Célia Garcia-Montero

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Jeudi 18 septembre à 17h, le directeur du Centre dramatique national d'Alsace (TJP) s'est invité à l'Elsau. Dans la salle de spectacle du Centre social et culturel (CSC), Renaud Herbin a donné vie à une vieille dame dans le cadre d'une pièce de Julika Mayer. La marionnette, grandeur nature, a été créée par Paulo Duarte. Pendant vingt minutes, une trentaine d'enfants a suivi les mouvements aériens du personnage, avec en fond sonore des témoignages de personnes âgées.

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Renaud Herbin jouera le même spectacle samedi, à 15h, à la médiathèque André Malraux de Strasbourg.

Texte : Gabriel Pornet et Luana Sarmini-Buonaccorsi

Photos Cuej : L. S-B.

Depuis dix ans, Jean-Pierre Haessig collectionne des objets en tout genre, récupérés sur les sites fermés de la Coop. Installé sur la plateforme historique du groupe alsacien, au Port-du-Rhin, il a constitué un musée du souvenir, qu'il fera visiter pendant les journées du patrimoine ce week-end.  

En plein dans la zone industrielle du port autonome de Strasbourg, près de la malterie, un homme a décidé d'exposer son passé. Peintre d'enseignes et d'affiches à la Coop pendant 46 ans, Jean-Pierre Haessig est devenu le gardien du principal site de l'entreprise, aujourd'hui désaffecté. Il y a créé un musée discret, pour la mémoire, un lieu où sont conservés les vestiges de cette institution alsacienne qu'était la Coop. « L'idée m'est venue d'exposer parce que j'avais constitué un musée personnel. J'ai commencé à récupérer tout ce qui n'était pas vissé pour que ça ne disparaisse pas, qu'on ne jette pas tout dans les bennes. Je me suis rendu directement dans les magasins; les clients m'ont aussi ramené des objets ». Affiches, feuilles de comptes, caisses enregistreuses, balances… Des objets de tout type dont il ignore le nombre. Mais qu'il conserve précieusement.

Jean-Pierre Haessig fera visiter son musée pour les Journées du patrimoine. Vidéo RC

 

S'il se félicite du succès de son projet, Jean-Pierre Haessig ne cache pas sa tristesse face à la disparition progressive de la Coop. « Il reste une quinzaine de supérettes, j'espère que ça va continuer un peu. Le PDG Henri Ancel n'est jamais venu ici, et c'est bien dommage. » Toute l'année, et sous réserve de l'appeler à l'avance, le gardien des lieux se fait un plaisir d'ouvrir les portes des deux petites pièces gratuitement. A l'occasion des Journées du patrimoine, ce week-end, il les fera visiter samedi et dimanche de 14 à 18 heures. Pour lui, c'est une première, et il a demandé l'aide de son frère pour gérer les demandes. « J'ai dû refuser la venue d'un bus. Où est-ce que j'aurais mis les visiteurs ? Il y a de la place pour cinq ou six personnes en même temps, pas plus ».  

Une possible reconversion  

Aujourd'hui, l'immense espace occupé par la Coop du Port du Rhin n'est presque pas exploité. Depuis 2012, l'association culturelle les Artefacts loue le site de l'ancienne cave à vin pour son festival de cultures numériques, l'Ososphère. L'animation y est donc assurée quelques jours par an. Jean-Pierre Haessig s'en réjouit. « Il faut que ça revive, c'est une très bonne chose que l'Ososphère se déroule ici, et j'espère qu'Artefact y organisera beaucoup plus d'évènements à l'avenir. En 2012, il y avait plein d'artistes qui exposaient, j'ai moi-même pu y installer mon matériel. » Pour Thierry Danet, organisateur de l'Ososphère, l'avenir du quartier passe par la culture. Une possible renaissance pour le lieu où il a passé presque toute sa vie, c'est ce qu'espère Jean-Pierre Haessig, le dernier des 500 employés du site.  

Rémi Carlier  

Samedi 20 et Dimanche 21 septembre : visite gratuite du musée au 113 rue du Rhin de 14h à 18h.

 

Le nouveau mirador, situé au sud-ouest de la maison d'arrêt, est entré en fonction mardi 16 septembre. Les travaux avaient été entamés en juin, l'ancienne structure n'étant plus aux normes. Photos CUEJ : Luana Sarmini-Buonaccorsi

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