Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
Anika Maldacker
Le Zénith de Strasbourg accueille, du 2 au 5 octrobre, le rallye de France. La direction de proximité, relais de la mairie dans le quartier d'Hautepierre, prépare le site depuis lundi.
Du 2 au 5 octobre, l'Alsace accueillera pour la cinquième fois consécutive le rallye de France. Comme lors des éditions précédentes, le grand barnum de l'organisation s'installera au Zénith de Strasbourg qui accueillera les principales infrastructures de l'événement. Et sur place, l'installation a déjà commencé : les barrières de sécurité sont déjà disposées et les tentes s'élèvent.
Depuis lundi et pour deux semaines, la billetterie a été investie par les hommes de la direction de proximité. Une position stratégique pour ce relais de la mairie dans le quartier. C'est elle qui gère l'organisation des alentours du Zénith.
Renforcer le lien avec le quartier
Pendant les quatre jours du rallye, près de 80.000 personnes sont attendues sur le site. Des fans d'automobiles mais aussi des habitants d'Hautepierre, attirés par les simulateurs de conduite et les bolides. Ce lien avec le quartier, la direction de proximité souhaite le développer, particulièrement en direction des jeunes.
La Ville a ainsi proposé aux écoles de venir sur les lieux le jeudi 2 octobre pour découvrir le village de la sécurité routière. Les élèves auront également une zone réservée au premier rang, durant les essais qui se dérouleront à côté de chez eux. Les jeunes du CFAI (Centre de formation d'apprentis de l'industrie) d'Eckbolsheim auront eux aussi une place de choix au plus proche des automobiles. Lors des contrôles techniques, ils aideront à pousser les véhicules à l'intérieur du Zénith.
Samuel Bleynie etJonathan Klur
L'avenue Corneille, à partir d'Auchan, et une partie de l'avenue Racine seront fermées à la circulation, le mercredi 1er et le jeudi 2 octobre. Durant la même période, le tram A aura son terminus à l'arrêt Cervantès.
L'association sportive des cheminots de Strasbourg (ASCS) a fait sa rentrée au début du mois. Avec 500 cheminots pour 1300 adhérents, l'association voit se réduire le nombre d'employés SNCF au profit d'un nouveau public. Le club de badminton en est une illustration, le gymnase avenue du président Wilson, n'accueille plus que trois cheminots sur 100 inscrits. En revanche, on y retrouve de nombreux habitants du quartier, qui représentent les trois quarts des inscrits de la section.
Pierre Lemerle et Raphael Boukandoura
Depuis avril 2014, la crèche franco-allemande a ouvert ses portes au Port du Rhin. Les enfants accueillis y découvrent une pédagogie peu connue en Alsace, la pédagogie ouverte.
Des enfants et des éducatrices des deux nationalités sur deux étages: la crèche franco-allemande du Port-du-Rhin accueille les petits de dix mois à trois ans. Trente places sont réservées aux français, et 30 autres aux allemands. Les murs donnant sur la résidence des Deux-Rives et la cité Loucheur sont vitrés, ouverts sur le neuf et l'ancien. Au rez-de-chaussée de cette structure de 1200 mètres carrés, une grande salle accueille une vingtaine d'enfants, la plupart jouent et courent autour de quatre éducatrices assises sur des matelas au sol. « Ici, chacun est présent pour tout le monde », assure la directrice Marie-Madeleine Schwaller, juste avant qu'un enfant ne se mette à pleurer et qu'elle se lève pour s'en occuper.
Ce n'est pas la première crèche franco-allemande de Strasbourg, mais c'est la première en Alsace à être dédiée à la pédagogie ouverte. L'enfant y occupe une place centrale, la journée s'organise selon ses désirs. A rebours des principes appliqués dans les crèches françaises où la journée des enfants est réglée strictement par les adultes, estime Marie-Madeleine Schwaller. La pédagogie ouverte trouve aussi sa limite. « Par exemple, quand un enfant veut manger quatre fois par jour et a déjà un peu de surpoids. Là, il faut que nous disions non. »
La dimension transfrontalière du projet doit se refléter dans chaque facette de l'établissement. La ville de Kehl et la CUS ont ainsi confié la réalisation de cette Maison de la petite enfance à deux architectes, l'un français, Pascale Marion, l'autre l'allemand Ralf Micker. De même, les quatorze éducateurs et éducatrices sont pour moitié français, pour moitié allemands. Et si la directrice est française, car l'immeuble se trouve sur le sol français, son adjointe est allemande, à la demande de la ville de Kehl. « Ici, c'est vraiment la parité stricte en matière de nationalités », précise Marie-Madeleine Schwaller.
Parité stricte sur sol français
La crèche se trouvant sur le territoire français, elle suit la législation du pays. Cependant, les règles allemandes sont également appliquées. Dès lors, la crèche est contrôlée par la PMI (Protection maternelle et infantile) du côté français et la KVJS (association pour la jeunesse et affaires sociales en Bade-Wurtemberg) du côté allemand, mais aussi par les villes de Kehl et de Strasbourg. Les entretiens d'embauche sont menés par la ville de Kehl pour les éducatrices allemandes et la ville de Strasbourg pour les françaises.
Venue d'allemagne, la méthode de la pédagogie ouverte attire surtout les familles françaises et franco-allemandes. En effet, les 30 places strasbourgeoises, réservées pour moitié aux gens du quartier, sont toutes prises depuis l'ouverture de la structure en avril dernier. Et les 30 places kehloises ont surtout séduit des couples franco-allemands - seules trois familles « germano-germaines » ont tenté l'aventure.
S'il reste quelques places côté allemand, la direction de la crèche estime que l'établissement devrait être plein d'ici la fin de l'année - le système allemand autorise les inscriptions en cours d'année. Restera à faire le lien avec le quartier, notamment côté français. Pas toujours facile, surtout quand il est question de pédagogie ouverte et de garde des enfants. En effet, dans la crèche transfrontalière, les enfants vont et viennent comme ils veulent au sein du bâtiment, les éducatrices sont, elles, responsables de zones de la structure. « Au début, les mamans du quartier sont venues nous avertir que les enfants montaient et descendaient tout seul l'escalier. Elles étaient inquiètes. On les a rassurées en expliquant qu'il y a une responsable dédiée aux seuls escaliers », raconte Marie-Madeleine Schwaller. Pas à pas, la symbiose entre la crèche et le quartier progresse.
En travaux depuis 2012, l'école du Rhin doit s'adapter. A l'image du quartier, la remise en état de cet établissement construit en 1936 s'est imposée. Pour assurer la continuité des enseignements, l'équipe pédagogique est contrainte de déplacer les enfants chaque année dans les différentes ailes de la structure, au gré des travaux en cours. Les opérations de construction devraient s'achever en juin 2015, un soulagement pour la directrice de l'école et les instituteurs.
Mark Ionesco et Maurane Speroni