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113,17 milliards, c’est, selon l’Autorité bancaire européenne (EBA) la somme dont ont besoin 30 banques de la zone euro pour renforcer leurs fonds propres, dont la moitié pour les banques grecques et espagnoles. Objectif : atteindre le ratio de sécurité de 9 %, défini par l’EBA. Celui-ci est supérieur d’un point et demi aux exigences de Bâle III.

Ces mesures temporaires de recapitalisation résultent de l’accord trouvé lors du sommet du 26 octobre 2011, par les 27 membres de l’UE réunis à Bruxelles. Le montant dévoilé le 15 décembre est supérieur d’environ sept milliards d’euros à l’estimation initiale.

Pour atteindre ce coussin de fonds propres, les banques européennes doivent en priorité se débrouiller par leurs propres moyens. Soit en ne distribuant pas de dividendes, soit en réduisant le paiement de bonus ou en émettant de nouveaux capitaux. De nouvelles sources de financement privées éviteront le recours aux aides d’états ou au Fond Européen de Stabilité Financière, le FESF.

Les banques qui auront recours à l’argent public seront tenues de présenter un plan de restructuration quel que soit le montant de l'aide. La Commission déterminera si une restructuration est nécessaire. Cette situation pourrait conduire à des rachats par des établissements bancaires en meilleure santé, accélérant ainsi les concentrations.

Les banques françaises se recapitaliseront seules

La recommandation de l’EBA vise à endiguer les dépréciations subies par le secteur bancaire depuis le début de l’année. Leur exposition aux dettes souveraines inquiète fortement les marchés. Un défaut d’un pays comme l’Italie ou l'Espagne obligerait les banques à éponger des pertes insoutenables.

Maintenir un certain taux de liquidité dans leurs caisses devrait permettre de rassurer les investisseurs sur leur solvabilité. L’objectif sous-jacent étant de maintenir les prêts à l’économie réelle pour assurer les investissements, donc la croissance.

De leur côté, les trois groupes bancaires français visés assurent ne pas avoir besoin de faire appel à l'État pour atteindre les objectifs chiffrés qui leur ont été fixés. BNP Paribas (1,4 milliards) et Société Générale (2,1 milliards) prévoient de renforcer leur solvabilité sur leurs propres bénéfices, par exemple en ne distribuant pas de dividendes à leurs actionnaires. La BPCE, qui doit pour sa part trouver 3,4 milliards d'euros supplémentaires, entend de plus émettre des parts sociales auprès de ses sociétaires

Le montant défini pour les banques grecques est simplement un objectif à atteindre. La dégradation de leur solvabilité est telle qu’aucun stress test n’a été effectué.

D’ici le 20 janvier, les banques doivent soumettre aux Etats leurs plans pour atteindre les objectifs fixés par l’EBA. Ces recapitalisations doivent être effectives avant le 30 juin 2012.

F.R.

L'économiste Zsolt Darvas, du think tank Bruegel, juge les mesures de la "troïka" inefficaces. (©DR/Zsolt Darvas)

 

«L'usage de la presse financière a évolué avec la crise»

Jamais sans l'accord du Bundestag

 

« Interdire à une agence de noter un pays, c'est interdire une opinion »

 

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Au cœur de Londres, le cœur n'y est plus


Le faste d'avant la crise a déserté la place financière londonienne. Ambiance au pied des tours de la City.

(CUEJ/Anna Benjamin et Victor Patenôtre)

Pour mesurer l'ampleur de la politique monétaire non conventionnelle de la BCE, vous pouvez consulter toutes les semaines la ligne 7.1 du bilan de la BCE. Elle inclut l'achat de dette souveraine des pays en difficulté. Entorse « provisoire » à la lettre des traités européens, ce "programme pour les marchés de titres" atteignait, le 9 décembre, 207,6 milliards d'euros. Mais ce bilan ne tient pas compte de la totalité des bons du Trésor détenus par la banque centrale car ceux que les banques nationales ont acheté puis déposé à la BCE n'y sont pas comptabilisés. Autre information manquante, les détails par pays : la BCE ne communique pas la provenance des bons du Trésor qu'elle acquiert.

Cliquez ici : Les achats hebdomadaires et le cumul du programme pour les marchés de titres figurent au troisième paragraphe du chapitre « Postes liés aux opérations de politique monétaire ».

M.K. et L.S.
 

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