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Pour observer des espèces "reliques" de l’ère glaciaire, pas besoin de remonter dans le temps. Il suffit de prendre de l’altitude, et d’arriver dans le Jura alsacien ou dans les Vosges. Dans l’ombre des hêtres et des sapins, on y trouve encore le seigneur des forêts vosgiennes : le Grand Tétras, un coq préhistorique au plumage sombre teinté de reflets bleu acier, surmonté d’un sourcil écarlate. Apparu il y a 2,5 millions d’années, il est aujourd’hui menacé de disparition dans les Vosges avec seulement 50 spécimens, et en déclin continu dans le reste de la France. En cause ? la disparition d’écosystèmes anciens de forêts montagnardes, principaux refuges de cet oiseau.
Trois écosystèmes classés vulnérables dans les Vosges
C’est ce que dénonce le rapport paru le 23 janvier réalisé par l’ Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), conjointement avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). L’organisme a différencié les différents écosystèmes forestiers en fonction de leur emplacement, altitude et topographie. Sur les 19 écosystèmes forestiers de montagnes observés dans l’hexagone et en Corse, dix sont menacés. Au sein de ce groupe dont les catégories varient de "vulnérable" à "danger critique", quatre écosystèmes sont présents dans les Vosges.
C’est en milieu subalpin, soit à partir de 1400 mètres d’altitude, que les écosystèmes composées d’hêtraies sont les plus menacés puisqu’ils ont été classés "en danger" par l’UICN. Alors que les températures sont globalement plus chaudes toute l’année, avec des sécheresses répétées, les espèces qui poussent sur ces sommets froids et peu accueillants ne peuvent pas migrer davantage en altitude et disparaissent progressivement.
L’une des problématiques étant l’exposition fréquente des jeunes à des publicités ou mises en avant de l'alcool et de sa consommation, notamment via les influenceurs. Selon le site officiel du gouvernement, 30,7 % des jeunes de 17 ans déclarent une exposition à la publicité pour de l’alcool via internet de façon hebdomadaire ou quotidienne. D’après une étude de l’association Addictions France, ce chiffre monte jusqu'à 79 % des 15-21 ans.
Une législation dépassée
"Alors oui, on a la loi Evin (du 10 janvier 1991, qui encadre la vente et la promotion de l'alcool et du tabac, ndlr) mais elle a été rédigée dans les années 1990 où la TV était toute puissante, et elle n'est plus adaptée à notre époque où les jeunes sont accrochés à leurs smartphones (...) et les influenceurs trouvent sans cesse des parades pour contourner l'interdiction de la publicité", justifie la députée Karine Lebon à l’AFP.
La loi de juin 2023 encadrant l'activité des influenceurs n'allait pas assez loin selon les porteurs du texte, puisqu'elle rappelait seulement aux influenceurs qu'ils devaient respecter la loi Evin et faire explicitement mention de leurs collaborations commerciales. Or, ces pratiques promotionnelles auprès des jeunes sont encouragées par les alcooliers d’après Stéphanie Pierre : "Les jeunes sont pour eux un vivier de futurs consommateurs. Ils investissent massivement pour les toucher. Ce n’est pas anodin."
Interdire les pubs près des écoles
Le texte propose également d’interdire ces publicités dans un périmètre de 250 m autour des établissements scolaires et recevant des mineurs (gymnases, terrains de sport...). Cette mesure est proposée après le dépôt d’une plainte "symbolique" contre la RATP de France Assos Santé "contre le matraquage publicitaire sur l’alcool dans le métro, notamment dans des stations desservant des écoles", précise Stéphanie Pierre.
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Par ailleurs, les porteurs de la proposition de loi ne jugent pas assez dissuasive l'amende maximale encourue pour les infractions à la loi Evin — 75 000 euros — et proposent de la relever à 300 000 euros. Le texte pourrait être inscrit à l'ordre du jour et débattu à l’Assemblée nationale lors de la semaine transpartisane du 10 mars.
Tristan Vanuxem
C’est une affaire qui semblait sans solution. Ce jeudi 6 février, le tribunal de Strasbourg a ordonné l’admission à l’Hôpital psychiatrique de Bruno M. Les juges qui ont considéré que son discernement était aboli et pas simplement altéré comme l’avait pourtant établi un psychiatre. Une décision rarissime. Visiblement bien connu du tribunal avec 38 mentions pour vol à son casier judiciaire, il était prévenu ce jour-là pour deux larcins à Erstein, celui d’un couteau et d’un parapluie. L’homme, atteint de schizophrénie, avait dû sortir de la salle pour ne pas déranger par ses cris les audiences qui précédaient la sienne. Sa voix de baryton se faisait néanmoins entendre au-delà de la porte de la salle 101 du tribunal de Strasbourg.
Le 14 janvier 2025, Bruno M. s’introduit chez un habitant de Erstein en pleine journée. Le surprenant dans sa cuisine, l’habitant le tire par la manche pour le faire sortir. Un couteau qu’il vient de subtiliser tombe alors du manteau de Bruno M. Que voulait-il en faire ? Bruno M. dit ne pas s’en souvenir. En mai 2024, il avait également volé un parapluie dans un mode opératoire similaire. “Je voulais me protéger de la pluie”, explique-t-il à la barre. Pour la procureure de la République, Vanessa Estieux, le problème ne réside pas tant dans ses “menus butins” que dans la “manière dont cela se passe”. “Il rentre chez les gens et il les vole”, rappelle-t-elle en revenant sur l’état de choc traumatique dont témoigne l’une des victimes ayant trouvé chez elle un homme d’une soixantaine d’années, boitant et avec un œil blanc. Requérant deux mois d’emprisonnement ferme, la représentante du ministère public a néanmoins estimé que “la place de [Monsieur M. n'était] pas en détention”.
Une décision comme un soulagement
Présente lors de l’audience, Kathy M., la sœur, mais également la curatrice de Bruno M. a fait remonter une certaine fatigue. “Je n’en peux plus”, soupire-t-elle à l’oreille du policier qui l’accueille elle et son frère en salle d’audience. “Il vit chez moi, il dort chez moi et il parle tout le temps la nuit…Je ne peux pas assumer tout ça moi”, s’inquiète-t-elle, visiblement à bout. Interrogée par les magistrats pour savoir si Bruno M. lui disait quand il allait déraper, Kathy M. assure que non. “Je suis au courant quand les gendarmes viennent me voir”, explique-t-elle.
Face à ces délits, Kathy M. a demandé à plusieurs reprises mais sans succès l’admission à l’hôpital psychiatrique de son frère. Selon elle, la schizophrénie de Bruno M. s’est empirée depuis dix mois avec le décès de leur mère. Une période qui correspond également avec la sortie de détention de la maison d’arrêt de l'Elsau de Bruno M. selon son avocat Maître Meyer qui plaide un “cas extrêmement complexe”. “La prison ne veut plus de lui, l'hôpital psychiatrique ne veut plus de lui, le psychiatre ne veut presque plus de lui…La seule solution c’est sa curatrice mais on voit qu’elle aussi est fatiguée”, plaide l’avocat. En ordonnant l’admission de Bruno M. en hospitalisation complète, les juges ont reconnu la complexité de l’affaire.
Adèle Pétret
Édité par Paul Ripert
L’homme, schizophrène, s’était introduit chez des habitants d’Erstein pour subtiliser un couteau et un parapluie. Jugeant son discernement aboli, ce jeudi 6 février, le tribunal de Strasbourg a ordonné son placement en Hôpital psychiatrique.
Moins d’une semaine après, les deux hommes échangeaient par appel téléphonique. Trump a affirmé à cette occasion que Milei était son "président préféré". Il a bien évidemment fait partie de la liste très sélect' de dirigeants d’extrême-droite du monde invités à l’investiture du 47e président américain, le 21 janvier.
Par ses mesures, Milei continue d’appuyer sa proximité idéologique avec son homologue nord-américain. Alors qu’il souhaite renégocier l’accord entre l’Argentine et le Fond monétaire international pour obtenir de nouveaux prêts, un soutien des États-Unis serait précieux. De plus, de bonnes relations avec la Maison Blanche pourrait l’épargner de nouvelles mesures douanières, dont d’autres pays sud-américains comme la Colombie ont été menacés.
Yanis Drouin
Édité par Liza Hervy-Marquer
Le président Javier Milei a annoncé mercredi 5 février se retirer de l’Organisation mondiale de la santé, une semaine après son homologue états-unien. Il a également déclaré vouloir interdire les traitements et chirurgies de transition de genre pour les mineurs transgenres, alors que Trump multiplie aussi les décrets limitant leurs droits. Dans une interview au Point publiée mercredi, le président argentin en rajoute une couche et évoque la possibilité de sortir des accords de Paris sur le climat.
Ces politiques similaires entre les deux dirigeants américains sont révélatrices de la relation qu’ils entretiennent. Lors de sa campagne en 2023, l’Argentin ultra-libéral s’est fortement inspiré du style exubérant de Trump, le poussant à l’extrême. Pour faire valoir ses opinions, il use d’un franc-parler et d’une agressivité qui rappellent le milliardaire à la peau orange. Les cheveux ébouriffés et la tronçonneuse de Milei font écho à l’image tape-à-l’œil du républicain. De surcroît, les deux chefs d’Etat partagent des idées ultra-conservatrices et un climatoscepticisme assumé.
C’est sans surprise que celui qui est parfois surnommé le "Trump argentin" a soutenu le retour au pouvoir de son homonyme nord-américain. Au lendemain du scrutin du 5 novembre, Javier Milei a été parmi les premiers à féliciter le milliardaire états-unien de son élection, alors même que les résultats n’étaient pas définitifs. À un post sur X (ex-Twitter), est venu se rajouter une vidéo TikTok de félicitations.