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Tous dénoncent une nouvelle réglementation manquant de réalisme compte tenu du prix élevé à l’achat d’un véhicule entièrement électrique. Aujourd’hui, une citadine électrique neuve coûte en moyenne 10 000 euros de plus qu’un véhicule similaire à moteur thermique. Un coût qui empêche de facto une majorité de citoyens d’accéder à une mobilité plus propre, à l’heure où la voiture représente plus de la moitié des déplacements en France. "Pour être cohérent, il faut que les pouvoirs publics poussent les constructeurs à fabriquer des modèles plus petits et légers, donc moins chers à l’achat", explique Pierre Leflaive, du collectif d’ONG Réseau Action Climat.

Un optimisme que ne partagent pas les eurodéputés de la droite et de l’extrême-droite, qui ont voté à majorité contre le texte. Pour eux, si la voiture électrique est bien un secteur d’avenir, l’échéance de 2035 est considérée comme trop ambitieuse. "Nous ne pouvons pas nous permettre de jouer aux apprentis sorciers avec cette filière", déplore Nathalie Colin-Oesterlé, eurodéputée française du Parti populaire européen.

Cette nouvelle réglementation s’inscrit dans un projet plus large, visant à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 en Europe. Aujourd’hui, l’automobile y est responsable de 15 % des émissions de CO2. L’objectif de ce texte est de fixer un cadre législatif aux industries automobiles européennes pour leur permettre d’investir dans des véhicules plus propres, comme les voitures électriques.

“L'Union européenne est aux côtés des peuples turc et syrien.” C’est par ces mots forts que Roberta Metsola a ouvert la session plénière de février au Parlement européen. Des paroles qui font suite aux deux séismes survenus le 6 février, dont le bilan s’élève à plus de 40 000 morts.

Face à cette catastrophe, l'Union européenne s’est immédiatement mobilisée. 3,5 millions d’euros ont été débloqués pour la Syrie. Cet argent a permis de financer les équipements de premier secours. En Turquie, “notre mécanisme de protection civile a été enclenché et des équipes continuent d’être envoyées” affirme Roberta Metsola. Grâce à ce dispositif, qui permet la coordination européenne, 1200 secouristes ont été dépêchés sur place.

Pousser les constructeurs vers l’électrique

Des acclamations résonnent dans l’hémicycle du Parlement européen. Sur les bancs de la gauche et du centre, les pouces se lèvent et les sourires soulagés se multiplient. Ce mardi 14 février 2023, les députés européens ont approuvé, à une courte majorité, l’interdiction d’ici à 2035 de la vente de voitures et de camionnettes neuves à moteur thermique sur le sol européen. "C’est un vote historique, s’est réjouie Karima Delli, eurodéputée des Verts et présidente de la commission Transports du Parlement européen. C’est la première fois que l’Europe se dote d’un calendrier dans le secteur automobile."

En ouverture de la session plénière, les eurodéputés se sont félicités de l’aide humanitaire mobilisée en un temps record par l’Union européenne pour venir en aide aux victimes des séismes survenus en Syrie et en Turquie. Mais sur le terrain, des difficultés persistent.

À partir de 2035, la vente de voitures et de camionnettes thermiques neuves sera interdite sur le sol européen. Ce mardi, les eurodéputés ont approuvé cette réglementation inédite. Elle répond aux ambitions de l’Union européenne de ne plus émettre de CO2 d’ici à 2050. Mais les inquiétudes demeurent quant à la possibilité de s’adapter pour l’industrie automobile européenne d’ici à douze ans.

Objectif zéro émission : l'Europe met au défi l'automobile

17 février 2023

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