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Denis Mukwege à la remise du prix Sakharov au Parlement européen, le 26 novembre 2014.

 

La Haute représentante de l’Union pour les Affaires Etrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a affirmé mardi à Strasbourg que l‘Union Européenne suivait « avec une grande vigilance » les menaces physiques qui pèsent sur le prix Sakharov, le docteur Denis Mukwege.

Ce gynécologue a été récompensé en novembre 2014 pour son travail en République démocratique du Congo sur les victimes de viol.

Des hommes armés de la Mission des Nations Unis en RDC l’encadrent en permanence alors que le docteur reste cloitré dans l’hôpital de Panzi, dans l’ouest du pays, dont il est le fondateur et directeur général.

Federica Mogherini a aussi annoncé avoir demandé aux représentants de l’UE à Kinshasa de rendre compte de la situation qui se dégrade entre l’hôpital de Panzi et l’administration congolaise.

Celle-ci accuse l’hôpital de ne pas avoir payé l’impôt professionnel sur la santé depuis 2012. Les comptes de l’hôpital et du docteur ont été saisis par la DGI (Direction Générale des Impôts), alors que l’hôpital se considère victime d’un « acharnement discriminatoire ».

Un « homme à abattre politiquement » ?

Le docteur s’exprime rarement sur le terrain politique, mais il a accuse la justice congolaise dans un tweet en mai dernier de « manquer de volonté pour poursuivre les crimes de violences sexuelles ». Le Forum des As, un journal proche du pouvoir a affirmé qu’il se préparait à rentrer en politique en profitant de sa popularité et de son aura internationale dans la perspective des élections présidentielles fin 2016.

Federica Mogherini a assuré que l’UE serait attentive à la bonne tenue de ces élections, essentielles à la stabilité de la République Démocratique du Congo.

margaux bachelier

Déclaration conjointe de Syriza et Podemos

11 février 2015

Déclaration conjointe de Syriza et Podemos

La GUE a exprimé son soutien total à Syriza le 10 février à Strasbourg. "Merkel a peur de perdre le contrôle" affirme Gaby Zimmer, présidente de la gauche radicale

La Haute Représentante de l'Union européenne, Federica Mogherini et les eurodéputés ont débattu mardi soir sur la situation dans l'est de l'Ukraine. La chef de la diplomatie européenne et la plupart des députés présents ont estimé que la réunion prévue mercredi à Minsk entre les présidents russe, ukrainien, français et la chancelière allemande constituait la dernière chance de sortir de la crise.

"La grande opportunité offerte aujourd'hui au Parlement, c'est de donner un message. Un message aux parties et à la Russie. Il faut enfin se mettre d'accord sur les mesures d'application des accords de Minsk. C'est la seule manière de trouver une issue à la crise." Les mots de Federica Mogherini illustrent à quel point la réunion de mercredi entre la France, l'Allemagne, l'Ukraine et la Russie sera décisive. Selon elle, cette réunion "format Normandie" - en référence à la réunion entre ces quatre parties lors des cérémonies du 70ème anniversaire du débarquement en Normandie - est l'ultime moyen de créer un dialogue entre l'Ukraine et son voisin russe.

 

La plupart des députés présents dans l'hémicycle ont approuvé la position de la chef de la diplomatie et l'initiative de résolution diplomatique lancée depuis la semaine dernière par le couple franco-allemand.

 

Elmar Brok, président PPE de la commission des affaires étrangères du Parlement, a déclaré que "le PPE soutient Minsk et un cessez-le-feu, qui est la dernière tentatvie de résoudre ce conflit dans le respect du droit international. Dans cet accord on parle des mesures d'applications, pour éviter à Poutine de gagner du temps encore une fois."

 

Même son de cloche chez l'Allemande Knut Fleckenstein des S&D: "Minsk est peut-être la dernière chance de trouver une solution diplomatique. Nous attendons de la Russie des efforts sérieux pour arriver à une solution politique du conflit et influencer les séparatistes de façon positive. Une solution militaire ne fonctionnera pas, c'est pourquoi nous ne voulons pas de livraison d'arme à l'Ukraine. Notre but est que la Russie participe à la résolution des conflits internationaux."

 

Les libéraux et démocrates ont également soutenu la solution diplomatique, à l'instar du Néerlandais Johannes Cornelis Van Baalen qui estime que  "c'est le moment pour la Russie de montrer qu'elle est une nation pacifique. Il faut un Minsk 2 pour appliquer un Minsk 1. Si Poutine ne veut pas de la branche d'olivier, il sera puni."

 

Les Verts/Alliance libre européenne et la Gauche unitaire européenne espèrent également une réussite des négociations. Même si ces derniers ont refusé de se concentrer sur la seule responsabilité de la Russie dans la crise. 

 

Bien que l'unité ait dominé lors de ce débat, certains députés ont commencé à évoquer des solutions alternatives en cas d'échec des négociations dans la capitale biélorusse, notamment la livraison d'armes à l'Ukraine.

 

Ce à quoi Federica Mogherini a répondu qu'il ne fallait pas "envisager de plan B avant les négociations", ajoutant que cela faisait partie "des bases de la diplomatie et du bon sens."

 

Benjamin Hourticq

 

 

 

 

Dimítris Papadimoulis (Syriza), Pablo Iglesias (Podemos) et Giovanni Battistini (attaché de presse pour la GUE) lors de la déclaration conjointe de la gauche radicale

« Nous ne voulons pas que l’argent de l’Europe soit lancé par la fenêtre. Nous voulons que l’Europe fasse comme en 2012 : adopter de mesures qui rendent viable la dette grecque » a revendiqué mardi soir Dimítris Papadimoulis, député européen de Syriza, lors d'une déclaration conjointe avec Pablo Iglesias (secrétaire général de Podemos) et Gaby Zimmer (Die Linke). Convoquée à la dernière minute, cette conférence de presse organisée par la GUE visait à soutenir la position "constructive" du parti d'Aleixs Tsipras. « Nous respectons les règles, mais elles ne comprennent ni l'austérité ni la Troïka » a ajouté Papadimoulis.

« Voici mon offre : rien. Renoncez à votre programme et faites ce qui a conduit les autres pays européens à la catastrophe », a parodié Pablo Iglesias, faisant référence à la décision prise le 6 février par la BCE, qui a sévèrement limité le refinancement des banques grecques. L’eurodéputé de Podemos attribue ce choix au refus des élites européennes d' accepter  la volonté de changement exprimée par les électeurs grecs le 26 janvier. Il en a profité pour dénoncer la position du gouvernement espagnol de Mariano Rajoy vis-à-vis de la Grèce : « Malheureusement l’attitude de notre gouvernement a été arrogante et maladroite. Il devrait suivre le sens commun du président Obama».

« Le fait est que Merkel a peur de perdre le contrôle » a assuré ensuite Gaby Zimmer, qui avertit que l'enjeu n'est pas seulement le futur de la Grèce mais « le fil directeur du modèle européen ».

                                                                                                                                                                                             Enric Bonet

 

Minsk II : dernière chance pour la paix en Ukraine

10 février 2015

Minsk II : dernière chance pour la paix en Ukraine

La réunion entre les présidents russe, ukrainien, français et la chancelière allemande, dernière chance de sortir de la crise par la diplomatie, estiment les eurodéputés.

Tolérance zéro à l'égard des mutilations génitales féminines

11 février 2015

Les outils européens de la lutte contre le terrorisme

11 février 2015

Les outils européens de la lutte contre le terrorisme

A la veille du Conseil européen qui doit se saisir de cette question, le point sur les instruments dont s'est dotée l'Union.

Les socialistes européens pour un

10 février 2015

Les présidents des six groupes politiques du parlement ont tenu mardi à s'exprimer sur la question grecque.

Pour le président du Parti Populaire Européen, Manfred Weber, le fait de « changer le gouvernement ne veut pas dire changer le pays »: la Grèce doit donc « respecter ses partenaires » et « s’en tenir aux accords » conclus par le gouvernement précédent.

Syed Kamali, le leader des Conservateurs-Réformistes rappelle de son côté que dans la zone euro la Grèce ne peut pas prendre des décisions seule.

L’Alliance des Libéraux et des Démocrates voit dans le nouveau gouvernement une « énorme opportunité pour la Grèce », mais suggère avant tout des réformes structurelles. Celles-là ne sont plus des mesures d’austérité, mais la lutte contre la corruption, réduction du secteur public, libéralisation du secteur bancaire etc. Cependant le premier-ministre grec ayant réclamé à l’Allemagne le remboursement d’un prêt imposé à la Banque de Grèce par les nazis lors de la Seconde guerre mondiale, ainsi que les indemnités de guerre, Guy Verhofstadt juge que « ce n’est pas une bonne stratégie de regarder en arrière »

Les Sociaux-Démocrates jugent que l’Europe doit être plus solidaire vis-à-vis de la Grèce, mais que celle–là doit en même temps faire preuve du réalisme.

Les Verts eux prônent « plus de discretion et moins de gesticulation politique ».

Le parti de la Gauche unitaire européenne est le seul à  soutenir fermement la position de Tsipras qui veut rompre avec la Troïka. La présidente Gabriele Zimmer, l’approuve en proposant de mettre le FMI « à la poubelle de l’histoire ».

Danara Ismetova

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