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Conseil  des droits de l'homme : les priorités de Strasbourg

13 mars 2014

Conseil des droits de l'homme : les priorités de Strasbourg

Les députés européens ont arrêté jeudi leurs priorités pour la 25 ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies

Améliorer l'aide aux PME européennes en Asie

13 mars 2014

Améliorer l'aide aux PME européennes en Asie

Comment développer son activité en Orient lorsqu'on est une PME européenne ? Les centres européens de services aux entreprises en Asie tentent de leur apporter des réponses sur place...Succès mitigé.

A quelques semaines de l'ouverture de la campagne électorale,  le Parlement européen porte de lourdes accusations sur le manque de légitimité et de transparence de la troïka (FMI, BCE et Commission) et sur le bilan de son action en Grèce, en Irlande, à Chypre et au Portugal. Il a adopté jeudi avec une large majorité deux rapports critiques sur son activité et son rôle.

« Opacité », « conflit d'intérêt », « absence de légitimité démocratique » et  bilan social « négatif», les termes employés par les responsables de deux rapports sont durs, même si ces textes adoptés à une large majorité par les eurodéputés reconnaissent que l'action de la troïka a évité le pire à court terme face à la gravité de la crise financière.

Le premier, centré sur son fonctionnement et son rôle de pilotage du sauvetage des pays en faillite, relève d'un compromis entre le conservateur allemand Othmar Karas et le progressiste français Liem Hoang Ngoc. Il soulève d'abord des interrogations sur sa légitimité.

D'ordre démocratique d'une part : les prescriptions de la troïka n'ont fait l'objet d'aucune délibération au sein du Parlement européen. « C'est au sein de l'Eurogroupe, instance informelle où la voix de l'Allemagne est prédominante, que les décisions les plus importantes furent prises », condamne Liem Hoang Ngoc.

D'ordre institutionnel ensuite : La BCE et la Commission, deux institutions issues des traités de l'UE, exercent au sein de la troïka des missions qui ne sont pas inscrites dans ces traités. Ces missions relèvent du traité sur le Mécanisme Européen de Stabilité (MES), un accord entre quelques Etats membres. Le rapport évoque donc des conflits d'intérêt entre ces deux types de missions. « La Commission n'a pas été garante de l'acquis communautaire, relève Liem Hoang Ngoc, elle n'a rien dit lorsque l'Eurogroupe a proposé de taxer les petits déposants alors qu'il existe une directive garantissant les dépôts en dessous de 100 000 euros. »

D'ordre organisationnel encore: . "Les trois institutions de la Troïka disposaient d'une distribution des responsabilités inégales entre elles, avec différents mandats, structures et modes de négociation et de prise de décisions ainsi que différents niveaux de responsabilité, avec pour conséquence un manque de contrôle démocratique approprié", souligne le texte

Enfin d'ordre politique : si gouvernements et parlements nationaux des pays sous programme d'ajustement ont bien endossé dans les formes les plans de réforme soumis par la troïka, c'est « avec un pistolet sous la tempe », considère le rapporteur français.

« Tsunami social »

Le second rapport s'est attaché à examiner les conséquences sociales des politiques formulées par la troïka. Le rapporteur Alejandro Cercas concède qu’il était nécessaire d’agir, mais conclut à un bilan très négatif. « Il y a une banqueroute sociale, un tsunami social, personne ne peut dire le contraire », a-t-il lancé lors d'une conférence de presse.

Pour lui, « les espoirs d’un retour à la croissance ne sont pas concrétisés » et les politiques dictées par la troïka en contrepartie d'une aide financière massive pour les quatre pays en faillite ont «débouché sur une hausse du chômage et des destructions d’emplois ». Le taux de chômage des jeunes, par exemple, atteint presque 60% en Grèce et plus de 50% au Portugal et en Irlande.

Il souligne que les effets des coupes budgétaires pratiquées dans le domaine de la santé et des médicaments (près de 4 milliards d’euros en Grèce par exemple) sont contraire aux droits sociaux reconnues par la Charte des droits fondamentaux de l'UE.

Alejandro Cercas demande la « disparition » du « monstre injuste et inefficace » qu'est la troïka. Il invite l’UE a apporter son aide aux quatre pays et recommande de considérer avant tout les dépenses de santé et d’éducation comme des investissements. Pour lui, un sauvetage ne se conçoit pas « sans politique de relance ».

Pour leur part, Othmar Karas et Liem Hoang Ngoc prônent un effacement progressif de la troïka au profit d'une « communautarisation du MES en un Fonds monétaire européen ». Cette normalisation permettrait, selon eux, au Parlement européen d'avoir un droit de regard sur les politiques d'ajustement mises en place, et de garantir ainsi transparence et débat démocratique.

 

Quentin Cezard et baptiste mathon

DEVELOPPEMENT « Si d'un côté nous engageons les pays du Sud à développer une agriculture vivrière, nous ne pouvons pas réussir, si, de l'autre côté, nous les encourageons à produire de plus en plus de matières végétales destinées à couvrir nos besoins énergétique » s'est inquiété Charles Goerens, eurodéputé luxembourgeois. Pour remédier à ce genre de problèmes, le Parlement européen propose que le président de la Commission tranche en cas de contradiction entre les politiques de l'Union et ses engagements en terme d'aide au développement.

Tourner la page de la troïka

13 mars 2014

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Le Parlement européen a voté ce jeudi 13 mars, avec une large majorité, deux rapports critiques sur le rôle et les activités de la Troïka en Grèce, au Portugal, en Irlande et à Chypre.

Vers plus de coopération sur la cybersécurité

13 mars 2014

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La cyber-criminalité ignore les frontières. La directive votée ce jeudi par le Parlement européen entend accroître le partenariat entre les Etats membres pour lutter contre les hackers.

6 milliards sur 7 ans pour les affaires intérieures de l'UE

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Dickinson, des ondes aux élections européennes

 

« Un engagement citoyen, pas politique »

C’est la famille politique dont la bonne foi dans le domaine européen ne saurait être remise en cause. Mais je ne m’attaquerai pas à mes adversaires. Michel Barnier m’a dit un jour qu’il avait construit toute sa carrière politique en ne parlant jamais de ses concurrents, mais de ce qu’il veut faire. Je veux m’en tenir à cette ligne là aussi et ne pas me montrer agressif vis-à-vis des autres. Je veux que les affrontements aient lieu sur les idées, sur les projets.

Vous n’avez pas peur que cet engagement politique vous soit reproché ?

Il y a des gens qui disent que quand on est journaliste, on n’a pas le droit de devenir candidat à une élection. Je ne vois pas pourquoi il s’appliquerait aux journalistes cet interdit qui ne frappe que les militaires de carrière. Dans tous les autres pays européens, il y a beaucoup de journalistes qui vont une carrière en politique. Au Parlement il doit bien y en avoir une quinzaine. C’est vrai qu’en France, le milieu politique et le milieu médiatique se connaissent extrêmement bien, se côtoient constamment, mais la frontière entre les deux n’est pas poreuse, contrairement à tous les autres pays européens. C’est une question de culture nationale. Je pense qu’en France, on a voulu faire la césure après la seconde guerre mondiale à cause de la propagande. Le nom des journalistes qui ont franchi ce pas depuis trente ans, ils sont extrêmement peu nombreux, on les connait : Jean-Marie Cavada, Noël Mamëre, Dominique Baudis et François Sauvadet. Ça ne fait pas beaucoup de monde, mais ce n’est pas une raison pour ne pas y aller ! Mais tant que je ne suis pas élu, je continue d’être journaliste. Je n’ai pas rendu ma carte de presse. Et d’ailleurs, c’est encore en la présentant que je rentre au Parlement européen. »

Propos recueillis par Julien Bigard

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