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Élections, réseaux sociaux et ingérence étrangère : comment l’UE se défend ?

À l’aube des élections fédérales en Allemagne, Elon Musk, propriétaire du réseau social X, affiche ouvertement son soutien au parti d’extrême-droite AfD. Une ingérence qui suscite la crainte de l’Europe. Afin de préciser sa stratégie de lutte contre ces menaces 2.0, le Parlement européen a donc convié les journalistes à une table ronde.

Une prise de position qui fait écho à celle du président Ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a écrit sur X  :  “L'Ukraine souhaite la paix plus que quiconque. Nous définissons nos mesures conjointes avec l'Amérique pour mettre fin à l'agression russe et garantir une paix fiable et durable.” Des propos tenus quelques heures après que Donald Trump ait annoncé avoir convenu d’une rencontre avec Vladimir Poutine en Arabie Saoudite, et de négociations “immédiates” sur l’Ukraine. Une célérité que le Parlement n’avait pas envisagée.

Dès son investiture, Donald Trump a révoqué une grande partie de l’aide financière américaine à Kiev. L’Ukraine était l’un des principaux bénéficiaires de l’USAID, l’agence pour le développement international qui pilote les aides humanitaires et économiques de Washington vers l’étranger. Depuis le début de l’offensive russe, ce sont plus de 37 milliards de dollars pour l’aide humanitaire, pour le développement, et pour l’aide au budget qui ont été versés au pays par l’agence. Or, le gouvernement américain a décidé de la supprimer.

Un appel entendu par la majorité des groupes parlementaires. “Il faut faire plus, il faut plus d’aide financière et humanitaire”, martèle le socialiste Marcos Ros Sempere (S&D, gauche). “La Russie et les États-Unis ne doivent pas décider de l’avenir du continent”, soutient aussi Marie-Agnes Strack-Zimmermann, députée du groupe Renew (centre) à la tribune.

Entre les envolées interventionnistes des majorités et les réserves de l'extrême-droite, Manon Aubry, co-présidente du groupe La Gauche (extrême gauche), promeut la fin des combats : “Nous sommes engagés dans une forme de gouffre sans fin et il nous faudra envisager une issue diplomatique en Ukraine. On ne fait jamais la paix avec ses amis, on fait toujours la paix avec ses ennemis. C’est avec Vladimir Poutine qu’il faut conclure un accord de paix.” 

“Il nous faudra envisager une issue diplomatique”

“C'est vous et vos collègues qui avez mobilisé plus de 50 milliards d'euros de soutien à l'Ukraine [jusqu’en 2027] dans le cadre du programme Ukraine facility”, se réjouit Rouslan Stefantchouk président de la Rada, le parlement ukrainien. Devant les eurodéputés, ce colosse en tenue militaire salue les efforts de l'Union européenne, en ce jour de commémoration des trois ans de l’invasion russe, il attend de “bonnes nouvelles” du Parlement.

Mais ces appels à intensifier l’aide financière ne font pas l'unanimité au sein du Parlement européen. Certains groupes parlementaires d’extrême droite expriment des réserves, voire une franche opposition, à l’augmentation de l’aide. “Alors que l'économie de l’UE est en stagnation, où est-ce qu'on va puiser pour trouver cet argent  ?’’, s’interroge Csaba Domotor (Patriotes Pour l'Europe, extrême droite) au cours de la séance.  

Alors que Donald Trump a suspendu les aides étrangères américaines, l’Union européenne se retrouve en première ligne pour soutenir l’Ukraine. Lors d’un débat au Parlement européen, plusieurs eurodéputés ont plaidé pour une augmentation de l’aide au-delà des 50 milliards d’euros déjà prévus jusqu’en 2027 pour soutenir la reconstruction de l’Ukraine.

Alors que Donald Trump a suspendu les aides étrangères américaines, l’Union européenne se retrouve en première ligne pour soutenir ...

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