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Une réponse moins tranchée qu’en 2020 qui déçoit les Verts

Ondřej Knotek eurodéputé Patriotes pour l’Europe (PfE, extrême droite) se réjouit de l’ouverture d’une "ère post Accord de Paris" tandis que Anja Arndt du groupe L’Europe des nations souveraines (ESN, extrême droite) dénonce la fin d’une "fable climatique", qu’il convient de "célébrer". Ces mouvements populistes adoptent des positions climatosceptiques qui s'étendent comme une "tâche d'huile" selon Géraud Guibert, président de la Fabrique Ecologique, un think et do-tank transpartisan. L'expert préconise de continuer à mobiliser les populations modestes qui se détournent des problématiques environnementales et de faire de l’écologie une priorité.

Quant aux trois groupes d’extrême droite du Parlement, ils entendent imposer leur vision du monde.

Dans l'hémicycle, les eurodéputés ont cherché une réponse à apporter à la sortie de Trump de cet ambitieux accord sur le climat. Plus d'une heure de débat ont révélé des positions irréconciliables. Chez les Verts/Alliance libre européenne (ALE, gauche), les Socialistes & Démocrates (S&D, gauche) et au Groupe de la Gauche (GUE/NGL, extrême gauche) les voix sont à l’unisson : l’Union européenne doit prouver qu’elle respecte ses engagements en matière de politiques environnementales et s’affirmer face à la politique égoïste du président américain. L’eurodéputé suédois Jonas Sjöstedt GUE/NGL affirme : "Nous devons répondre aux provocations de Trump en imposant des droits de douanes pour les produits qui consomment trop". Tout en regrettant la prise de position de Donald Trump, Renew (Centre) et le Parti populaire européen (PPE, droite) semblent vouloir maintenir un dialogue avec les États-Unis. Quant aux trois groupes d’extrême droite du Parlement, ils entendent imposer leur vision du monde.

Gaïa Herbelin et Laura Perrusson

Défendre les valeurs européennes 

Pour Olga Kostenko, qui préside l'association PromoUkraina venant en aide aux victimes ukrainiennes de la guerre, le soutien européen est une question éthique. “L’Europe est une institution qui se fonde sur des valeurs [de bien commun]. Les chars russes peuvent être ici dans deux ou trois jours si l'Ukraine tombe. Si on ne défend pas l'Ukraine maintenant, on va perdre toutes les valeurs.”

Si la présidente se dit très reconnaissante à l’UE pour l’aide déjà fournie, elle invite à faire plus : “On ne dort pas parce que notre famille est en Ukraine. Il y a des bombardements la nuit. On demande à ce que notre ciel soit fermé. Politiquement, le parlement a fait tout son possible, mais maintenant, il faut prendre des décisions militaires.”

L'Union européenne patine sur les questions environnementales depuis la réélection de Donald Trump le 20 janvier 2025 et son retrait de l'Accord de Paris. Ses engagements polémiques ont été traités en plénière le ...

Un Parlement européen divisé sur les questions climatiques

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