À la clinique Sainte-Anne, la médecine douce s’invite dans les soins
L’hypnose thérapeutique et la sophrologie sont pratiquées à la clinique Sainte-Anne pour soulager et soutenir les personnes atteintes de cancer au cours de leur traitement. La diffusion de ces techniques passe par la formation des infirmiers et infirmières. Selon Hafida Cordebard, infirmière en oncologie formée à l’hypnose, ces pratiques stimulent “l’adhésion des patients au traitement et donnent donc de meilleurs résultats”.
Suivie à la clinique lors de son cancer du sein, Martine* a eu recours à ces soins sur les conseils de son oncologue. Elle a de nouveau souhaité en bénéficier lorsque son cancer de l’utérus s’est déclaré en 2020. En parallèle de la radiothérapie et de la chimiothérapie, Martine consulte une infirmière formée à la sophrologie et à l’hypnose. Ces séances lui apportent un bien-être psychologique : “Quand on a le cancer, on se sent moche, on se sent malade, et les gens s’éloignent. Les séances sont réconfortantes. On a plus d’estime de soi en ressortant.”
Les consultations sont gratuites car leur financement est assuré par l’Institut national du cancer et le groupe hospitalier Saint-Vincent, dont dépend la clinique.
*Le prénom a été modifié
L’hypnose thérapeutique et la sophrologie sont pratiquées à la clinique Sainte-Anne pour soulager et soutenir les personnes atteintes de cancer. La diffusion de ces techniques passe par la formation des infirmiers et infirmières. Selon Hafida Cordebard, infirmière en oncologie formée à l’hypnose, ces pratiques stimulent “l’adhésion des patients au traitement et donnent donc de meilleurs résultats”.
Suivie à la clinique lors de son cancer du sein, Martine* a eu recours à ces soins sur les conseils de son oncologue. Elle a de nouveau souhaité en bénéficier lorsque son cancer de l’utérus s’est déclaré en 2020. En parallèle de la radiothérapie et de la chimiothérapie, Martine consulte une infirmière formée à la sophrologie et à l’hypnose. Ces séances lui apportent un bien-être psychologique: “Quand on a le cancer, on se sent moche, on se sent malade, et les gens s’éloignent. Les séances sont réconfortantes. On a plus d’estime de soi.” Les consultations sont gratuites car leur financement est assuré par l’Institut national du cancer et le groupe hospitalier Saint-Vincent, dont dépend la clinique.
*Le prénom a été modifié
Jérôme Caen a acheté sa maison rue Adler il y a sept ans. La demeure, construite dans les années 30, s’étend sur trois étages traversants et lumineux. Cela fait 32 ans que l’avocat quinquagénaire habite la Robertsau. “Avant, je vivais dans une autre maison, dans la ruelle des Cafés Henri”, se souvient-il. Il a vu le secteur perdre peu à peu ses espaces verts au profit de logements collectifs. “Aujourd’hui, on sent beaucoup plus de densité. C’est un danger pour le charme du quartier”, s’inquiète le Robertsauvien, assis devant la baie vitrée du salon. Dans la rue de Jérôme, les propriétaires font construire des piscines chauffantes. “Je l'ai envisagé”, avoue-t-il, montrant son long jardin depuis la terrasse en bois dur. Avec la crise sanitaire, il a préféré mettre de côté ce projet. Et puis “ce n’est pas très écolo”. L’avocat est le père d’un garçon de 2 ans et demi qui va à l’école de la Robertsau située à deux pas de chez lui, au 18, rue Adler.
Dans la cour d’école, Babacar a souvent eu affaire aux moqueries: “Avant j’étais une boule. C’était déjà assez difficile comme ça d’assumer mon poids, alors si en plus on en rajoutait une couche avec des insultes...” Aujourd’hui, le collégien de 13 ans se sent mieux dans sa peau grâce à sa perte de poids. Il attribue ce changement au dispositif Preccoss (Prise en charge coordonnée des enfants obèses et en surpoids de Strasbourg) qu’il a rejoint fin 2019. Ce programme gratuit accompagne les enfants âgés de 3 à 18 ans en situation de surpoids ou d’obésité en proposant des ateliers autour de l’alimentation et de l’activité physique. “On m’a motivé à faire du sport et j’ai appris à aimer les légumes”, lance fièrement l’adolescent de la Cité de l’Ill, qui réclame des aubergines grillées à sa maman depuis qu’il a découvert cette recette lors d’un atelier culinaire animé par Preccoss. Mais depuis mars 2020, Babacar ne se rend plus aux activités du dispositif. “C’était contraignant de faire les déplacements”, reconnaît sa maman. Le garçon d’ajouter: “De ma cité, il n’y avait que moi qui me rendais aux séances en dehors du quartier.”
Des familles souvent réticentes
En 2014, l’Agence régionale de santé diagnostiquait un taux d’obésité en grande section de maternelle sept fois plus élevé à la Cité de l’Ill qu’au centre-ville de Strasbourg. L’année précédente, une étude menée par l’Ireps (Instance régionale d’éducation et de prévention de la santé) révélait un taux d’obésité frôlant les 20% en classe de CE2 à l’école Schwilgué. Doctorante en Sciences humaines et sociales à l’Université de Strasbourg, Marine Grassler a mené une étude sur le surpoids et l’obésité infantile. “Le rapport au corps et à la santé est différent selon la position sociale et la culture d’origine. Dans certaines familles, l'embonpoint est un signe de bonne santé”, explique-t-elle.
En 2014, le taux d’obésité chez les enfants en grande section de maternelle à la Cité de l’Ill était sept fois plus élevé qu’au centre-ville de Strasbourg. Le dispositif de prévention Preccoss, créé la même année, se heurte aux réticences de la population.
Les associations plus efficaces?
À l’échelle locale, ce sont surtout les associations qui prennent en charge le travail de mémoire. Le comité du Souvenir français de la Robertsau a récemment fait ajouter le nom de sept Robertsauviennes à une stèle commémorative en hommage aux morts pour la France. Jean Chuberre, président du comité, explique qu’il a remonté la piste de ces citoyennes ordinaires jusqu’aux archives du Mémorial de Caen. Le 13 juin dernier, sur proposition du service funéraire, la troupe de théâtre “La Mort est dans la boîte” a fait revivre cinq anonymes inhumées au cimetière Nord.
Sortir les femmes de l’oubli demande une ténacité et une inventivité dont ne semble pas bénéficier Mélanie de Pourtalès, personnalité admise à la cour napoléonienne, peinte par Renoir et citée par Proust. Nicole Dreyer affirme que la place des femmes dans le patrimoine a été une priorité de la municipalité dont elle a été l’adjointe du quartier de 2008 à 2020. Elle met en avant la féminisation de quelques noms de rue. Quant à Mélanie, elle estime qu’elle est déjà assez présente à la Robertsau. On ne trouve pourtant aucune trace d’elle dans les politiques culturelles de la ville. Le Musée historique confirme qu’aucune exposition ne lui a été consacrée. Sollicitée, la nouvelle adjointe à la culture, Anne Mistler, n’a pas répondu à nos questions.
À ce titre, il peut être cruel de faire remarquer que la médiathèque Mélanie-de-Pourtalès, au cœur de la Robertsau, n’a jamais proposé d’animation en rapport avec celle dont elle a pris le nom, comme le reconnaît Vanessa Sayas, directrice adjointe de l’établissement. Y compris à l’occasion des journées “Médiathèques en débat”, du 13 au 24 novembre, qui portaient sur l’invisibilisation des femmes dans l’histoire.
Delphine Schiltz et Corentin Chabot
Avant de devenir libérale, Patricia Hilpert a longtemps travaillé en Ehpad. Elle estime que “le côté humain s’y perd tout doucement” alors qu’il persiste au domicile des patients. “À l’Ehpad, les patients sont sur votre territoire. Vous leur faites une injection, puis posez une perf et vous repartez. À la maison, l’infirmière est l’étrangère, elle se doit de respecter la personne”, souligne-t-elle.
Aujourd’hui, l’Ehpad apparaît comme le dernier recours pour des familles qui ne peuvent maintenir la personne âgée chez elle. Nicole, sexagénaire et résidente à la Cité de l’Ill, “préfère avoir du maintien à domicile le plus longtemps possible, comme [sa] mère. Elle est restée auprès de sa famille jusqu’au dernier souffle”. Au pied de la tour Schwab, rue de l’Ill, elle pointe du doigt la Maison urbaine de santé ouverte en janvier 2021. “Nous, les personnes âgées, avons désormais tout ce qu’il faut ici pour satisfaire nos soucis de santé”, sourit-elle.
Anaëlle Forveille et Charlotte Thïede
Les thérapeutes se forment continuellement pour enrichir leur catalogue de prestations. Une nécessité pour rester compétitive selon Chantal Acker Marx: “On est plusieurs, mais aucune ne fait la même chose. Il faut se démarquer.” En complément de son diplôme de naturopathe, elle s’est initiée à la maîtrise des fleurs de Bach – élixirs floraux destinés à rétablir l’équilibre émotionnel – ou encore à la technique du massage ayurvédique Shinzu. Sur la page d’accueil de son site, sa consœur Michelle Wahler énumère: “Professeur de yoga, naturopathe ou réflexologue? Les trois mon capitaine! ” Quant à elle, Sabine Joly cumule séances de bio-magnétisme et de coaching en développement personnel.