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Pour Sophie, c’est avant tout un acte de charité, pas du prosélytisme. “Moi, depuis que j’ai 15 ans, aider les autres, c’est quelque chose qui me tient à cœur.” En parallèle de ses activités au café, Sophie est professeure des écoles à la Meinau quatre jours par semaine. Son statut d’aumônière au sein de l’association Quai 67 lui procure un complément de revenu confortable. L’argent, dit-elle, provient des dons “de ceux qui croient au projet : des amis, de la famille”.

Les trois grands parkings à proximité de la gare totalisent plus d’un quart de l’offre de places dans le centre-ville de Strasbourg. Un business rentable. 

Le quartier de la Laiterie et sa rue du Hohwald offrent une concentration unique de lieux culturels à Strasbourg. Si les salles font le plein, les spectateurs ne s'attardent pas dans un quartier qui souffre de son image.

Sophie, la trentaine, bénévole au Quai 67, est une fidèle de cette Église, mais à la Krutenau, où s’est formé le projet en 2018. “Avant même d’avoir l’idée du café, on savait qu’on voulait aider. Quand j’ai rencontré une famille palestinienne avec sept enfants qui avaient besoin d’aide aux devoirs, ça nous a donné une idée de quoi faire.” En plus des cours de français et du soutien scolaire, le café propose aussi un accompagnement administratif.

C’est quoi ici ? Une brocante ?”, s’interroge une passante de la rue du Ban-de-la-Roche, à Strasbourg, intriguée par un hangar aux portes grandes ouvertes. À l'intérieur, 1 800 m² de ferrailles rouillées, de roues de vélo et d’installations extravagantes, parmi lesquelles un économe géant suspendu au plafond. Le long des anciennes friches du quartier Gare, la Semencerie accueille une vingtaine d’artistes en résidence, comme plus loin dans les remparts, le Bastion XIV avec ses 21 ateliers.  Les deux endroits paraissent abandonnés. L’un est recouvert de graffitis, l’autre de lierre.

“La fin de l’épée de Damoclès”

Le 24 mars dernier, le projet de rachat de la Semencerie par la Ville de Strasbourg a reçu le feu vert des Établissements publics fonciers (EPF). C’est la fin des baux précaires et de l’incertitude qui régnait sur l’atelier depuis 2015. L’ancien propriétaire Roger Heitz, qui accueillait les artistes depuis le départ des Semences Nungesser en 2009 était

Carton plein pour les parkings

25 novembre 2022

Carton plein pour les parkings

Les trois grands parkings à proximité de la gare totalisent plus d’un quart de l’offre de places dans le centre-ville de Strasbourg. Une importante concentration qui attire les investisseurs. 

De l’action sociale… mais pas que  

À Strasbourg, le quartier Gare, majoritairement jeune, manque d'installations de loisir en extérieur. Et quand elles existent, les habitants se plaignent de leur mésusage. 

Un service destiné aux diasporas

Dans ce quartier cosmopolite, les téléboutiques cohabitent avec des épiceries asiatiques, des coiffeurs afro et des kebabs dont la clientèle recoupe la leur. On entend parler arabe, hindi, ou anglais  ; les commerçants sont parfois eux-mêmes d’origine étrangère. Rue du Maire-Kuss, les clients s'entassent dans la petite échoppe Jeno Telecom qui, selon un employé, existe depuis une vingtaine d’années. Faute de place à l’intérieur, Aurélie attend dans la rue avec une poussette. Elle vient une à deux fois par mois depuis une décennie et envoie à chaque fois 100 ou 200 € aux Comores pour son beau-père  : “J’ai l’habitude de passer par là. Ils ont tous mes papiers donc c’est plus simple, plus rapide.”

"La plupart de nos clients sont des immigrés qui envoient de l’argent à leur famille, parfois pendant des années, avant de pouvoir faire un regroupement familial, explicite le responsable de l’agence Moneytrans, rue Thiergarten. Les deux premières semaines du mois, quand les gens reçoivent leur paie, ou les allocations, nous avons environ 70 à 80 personnes par jour.” Ici, l’argent est majoritairement envoyé vers le Maroc, la République démocratique du Congo, la Géorgie et le Vietnam. En moyenne, les transferts avoisinent 150 à 200 €.

Il est aussi possible de réaliser des transferts internationaux via une banque, mais les virements sont plus longs (trois jours ouvrés) et plus coûteux. Christian envoie un peu plus de 1 000 € aux Philippines tous les mois, pour son entreprise. “Un virement bancaire me coûterait 33 €, alors qu’en agence, ils ne me prennent que 5 € de frais de transaction”, explique-t-il.

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