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La crainte d’un collapse
La candidate présente l’écologie comme une « priorité absolue », dans le sillage de la candidate écologiste Jeanne Barseghian, annoncée en tête du premier tour par le sondage Ifop du 23 janvier. Chantal Cutajar assure qu’elle se « différencie » de cette dernière en intégrant dans son programme les risques « d’une rupture », « d’un collapse » même. Un vocabulaire proche des théories de l’effondrement, un courant de pensé récent annonçant la fin des systèmes sociétaux et environnementaux actuels.
Ce mardi 4 février, une rencontre était prévue par les Citoyens engagés autour de la lutte contre les inégalités. La protection des Strasbourgeois, ou encore les mutations écologiques seront au centre de leurs prochains rendez-vous.
Hugo Bossard
Les deux candidats se targuaient chacun d'avoir remporté la primaire dans l'Iowa, lundi 3 février. Ils se retrouvent quasiment à égalité.
« La démocratie représentative ne fonctionne plus »
Au coeur d’un projet aux contours encore flous : la démocratie locale et la participation citoyenne. Mardi dernier, 28 janvier, un premier volet de son programme pour Strasbourg a été dévoilé, sur le thème de « la gouvernance ». La candidate a proposé, entre autres, la création dans chaque quartier d’une « chambre de participation citoyenne » composée de Strasbourgeois, d’élus et d’agents de la collectivité. « Nous faisons le constat que la démocratie représentative ne fonctionne plus », explique Chantal Cutajar. Elle espère répondre à l’attente des habitants « d’une réelle participation ».
Après un mois, la grève des avocats se poursuit au Tribunal de grande instance à Strasbourg. Une situation difficile pour les justiciables en comparution immédiate.
L’original et ses copies
Une mission qui ne sera pas aisée. Un sondage Ifop commandé par Sud Radio, paru le 23 janvier, estime à 2 % les intentions de vote en faveur de l’adjointe au maire. « Je n’accorde pas beaucoup de crédit à ce sondage, balaye Chantal Cutajar. L’échantillon était réduit, les questions posées relatives aux partis et non aux candidats, et il a été réalisé seulement quatre jours après l’annonce de ma candidature. »
La liste des 65 noms dont elle prendra la tête sera dévoilée le 18 février prochain. « Il n’y aura pas d’autres élus [à l’exception d’elle-même], que des citoyens engagés, des gens actifs sur le terrain », assure Chantal Cutajar. Des colistiers en majorité issus de la société civile, c’est aussi la stratégie adoptée par son concurrent Alain Fontanel. « Je suis contente de voir que d’autres copient, mais moi, c’est l’original », raille la candidate.
Le 2019-nCoV est un nouveau coronavirus qui est apparu à Wuhan, en Chine. Il s’ajoute aux six membres de la famille des coronavirus susceptibles d’infecter l’homme. C’est donc le troisième virus pouvant provoquer des pneumonies telles que le SRAS-CoV ayant comme intermédiaire la civette palmiste ou encore le MERS-CoV transmis par les dromadaires.
Une épidémie d’origine animale
Cette « mystérieuse pneumonie », telle que présentée par les autorités chinoises, semble très probablement être d’origine animale. « Comme tous les coronavirus, la chauve-souris semble être le réservoir animal. Il est possible que la transmission vienne directement d’elle ou d’un autre animal intermédiaire », explique Morgane Solis, responsable de l’unité fonctionnelle STAP Microbiologie moléculaire à l’institut de virologie de Strasbourg.
Des chercheurs de l’Institut Pasteur de Shanghai estiment aussi que le virus aurait un ancêtre présent chez les chauves-souris, le coronavirus HK9-1 découvert en Chine en 2011. Une autre équipe chinoise a, elle, indiqué que l’épidémie serait une recombinaison entre un coronavirus de chauve-souris et un coronavirus de serpent.
La provenance de cette épidémie est jusqu’à présent débattue chez les scientifiques. Toutefois ils sont sûrs que la transmission se fait par le contact avec les animaux vivants ou via leurs excrétas, et non par voie alimentaire. « Si on empiète sur le territoire des animaux, on risque de se retrouver en contact avec de nouveaux virus », ajoute Morgane Solis. Elle explique qu’avec la multiplication du contact avec ces animaux sauvages, la probabilité de passage inter-espèce augmente.
Un virus fragile
Aucun traitement n’existe jusqu’à ce jour, mais un mois a suffit à la communauté scientifique d’accumuler une importante masse de connaissances sur ce virus, même-si plusieurs questions sur le sujet, restent sans réponse. Il semblerait que le virus puisse persister brièvement dans l’environnement par le biais d’objets contaminés tels que des mouchoirs, mais les délais sont méconnus.
On sait qu’il se transmet plus facilement que la grippe, mais beaucoup moins que la rougeole. La fragilité de ce virus enveloppé, comme le virus de la grippe, fait qu’il résiste beaucoup moins dans l’environnement que les virus nus tel que le virus des gastroentérites. « Il semblerait que les patients puissent être contagieux peu de temps avant de développer les symptômes, comme c’est déjà le cas pour d’autres virus respiratoires », clarifie Morgane Solis.
Un vaccin développé d’ici vingt mois
Plusieurs laboratoires dans le monde, dont l’Institut Pasteur en France, assurent avoir isolé le virus. Le Centre national de référence Virus des infections respiratoires a confirmé, le 24 janvier, les trois premiers cas de patients touchés par le virus de Wuhan sur le territoire français. Leurs échantillons ont permis aux chercheurs de séquencer le génome viral, ce qui rend possible la comparaison de la séquence avec la vingtaine d’autres présentes dans le monde.
Ils ont pu mettre en culture le coronavirus et débutent les tests de vaccins et de traitements possibles. Certains médecins font des tentatives à partir de cocktails de médicaments utilisés dans d’autres pathologies.
Mais même si ces derniers tentent d’élaborer un vaccin à cette épidémie, le processus entre l’expérimentation du traitement et sa généralisation prend beaucoup de temps. Il ne pourra être développé et testé sur l’homme que d’ici vingt mois. « Il faut isoler et suivre les cas identifiés afin de bloquer les chaînes de transmission », conclut Morgane Solis.
Aïcha Debouza
« Peser dans le paysage politique local »
Adjointe de l’ancienne maire Fabienne Keller (LR), en 2001, puis de Roland Ries depuis 2014, Chantal Cutajar avait déjà été candidate à l’élection municipale sous la bannière du MoDem, en 2008. Elle avait récolté 5,74 % des suffrages. La juriste s’engage cette fois dans la bataille sans parti.
Elle a fondé le mouvement « Citoyens engagés » le 1er décembre 2019, coprésidé par Alain Boos. La « gouvernance » de son association politique s’organise autour de deux collèges : celui des élus, dont elle est la seule membre à l’heure actuelle, et celui des « citoyens », composé par 154 adhérents de son association, issus de la société civile.
Si elle a créé ce mouvement pour mener campagne, elle assure qu’il a vocation à « peser dans le paysage local » au-delà de l’élection municipale.