Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
Le bilan du coronavirus 2019-nCoV s'alourdit en Chine et à travers le monde, avec 427 morts et 20 582 personnes contaminées. Les chercheurs essaient de comprendre l'origine de l'épidémie pour tenter de l'arrêter.
Déjà candidate pour le MoDem en 2008, adjointe aux maires de gauche comme de droite, Chantal Cutajar a décidé cette fois de mener sa barque seule : une liste « citoyenne » pour la municipale 2020. Et elle semble plus préoccupée de l'effondrement de la société que de sa côte dans les sondages.
Elle dit rêver d’une société « plus solidaire, plus égalitaire, plus protectrice, plus participative, plus juste, et plus respectueuse des habitants ». Rien que cela. Chantal Cutajar, 61 ans, adjointe au maire de Strasbourg en charge de la démocratie locale et des marchés publics, a annoncé sa candidature à l’élection municipale le 10 janvier dernier. Après Alain Fontanel (LREM) et Mathieu Cahn (PS), elle est la troisième adjointe au maire socialiste, Roland Ries, à se lancer dans la course à la mairie, symbole d’une majorité en morceaux.
L’ex-président de la Bolivie qui avait démissionné le 10 novembre sous la pression populaire a annoncé lundi 3 février sa candidature au Sénat alors qu’il ne peut se présenter à l’élection présidentielle de son pays.
Le Sénat a adopté de justesse, mardi lors du vote solennel en première lecture, le projet de loi bioéthique qui ouvre notamment la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes.
Le projet de loi a été voté par 153 voix pour, principalement de gauche. La majorité sénatoriale de droite a très largement voté contre (97 des 144 LR, 26 des 51 centristes, 7 des 13 Indépendants). 45 sénateurs se sont abstenus.
Le texte voté par la Haute assemblée a largement été modifié par rapport à celui initialement présenté par l’Assemblée nationale. Beaucoup plus contraignant et restrictif, il va maintenant repartir du côté du palais Bourbon afin d'être à nouveau examiné par les députés qui auront le dernier mot.
Voici les principaux points de désaccord entre les deux chambres parlementaires.
Remboursement de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de femmes
Si le Sénat s’est montré favorable à l’ouverture de la PMA pour les femmes célibataires et aux couples de femmes, il a néanmoins limité son remboursement par la sécurité sociale aux cas à « caractère médical ». C’est à dire pour les femmes souffrant d’une infertilité médicalement constatée. Les autres devront donc régler la facture. Dans un avis de 2017, le Comité Consultatif National d’Ethique pour les sciences de la vie et de la santé avait évalué entre 3000 et 4000 euros le coût d’une fécondation in vitro, l’une des techniques de procréation médicalement assistée les plus utilisées.
La filiation
Conséquence de l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens, le gouvernement préconise que celle qui n’a pas porté le bébé soit reconnue comme parent à égalité avec sa compagne qui accouche, par le moyen d’une reconnaissance anticipée de l’enfant devant un notaire. Comme peuvent le faire les couples hétérosexuels non mariés. Les sénateurs ont quant à eux proposé une solution beaucoup plus restrictive : l’établissement de la filiation de la mère d’intention, celle qui n’a pas accouché, par voie d’adoption.
La GPA à l’étranger
Tandis que le gouvernement proposait que la reconnaissance directe du lien de filiation d’un enfant né à l’étranger d’une GPA soit appréciée « au regard de la loi française » et non pas de la loi du pays où elle a été réalisée. L’objectif étant de limiter la transcription au seul parent biologique. Le second parent doit alors passer par une procédure d’adoption. Porté par le très conservateur Bruno Retailleau, président du groupe LR, les pensionnaires du palais du Luxembourg ont voté un amendement, interdisant la transcription complète à l’état-civil des actes de naissance établis à l’étranger mentionnant deux pères ou mentionnant comme mère une femme autre que celle ayant accouché.
Le double don
Mesure défendue par le gouvernement, la H aute assemblée s’est prononcée contre le double don de gamètes dans le cadre d’une PMA. Cette pratique consiste pour un couple à pouvoir recourir à la fois à un don d’ovocyte et à un don de sperme. Une technique qui pourrait offrir une nouvelle alternative aux couples dont les deux membres sont infertiles. Alors que la loi actuelle exige pour concevoir un embryon que les gamètes proviennent d’au moins un membre du couple.
Accès aux origines
Le Sénat a également réécrit l’article 3 du projet de loi bioéthique, relatif à l’accès aux origines d’un enfant issu d’un don de gamètes. Le texte initial voté par les députés prévoyait que les personnes nées d’une PMA avec don de gamètes ou d’embryons aient le droit d’accéder, à leur majorité, à des données dites « non identifiantes » (âge, caractéristiques physiques…) mais aussi à l’identité du donneur (ou de la donneuse). Les sénateurs ont quant à eux fait la distinction entre l’accès aux « données non identifiantes », « accepté de manière irrévocable par les futurs donneurs préalablement au don », et l’accès à l’identité des donneurs qui doit faire, selon eux, l’objet d’un consentement du donneur au moment de la demande d’accès.
Robin Magnier
Après s'être revendiqués victorieux chacun à leur tour, Pete Buttigieg et Bernie Sanders sont finalement quasiment à égalité dans le premier vote des primaires présidentielles démocrates qui s'est tenu lundi 3 février, dans le petit État rural de l'Iowa.
Selon les résultats, portant sur 97% des bulletins dépouillés, l'ancien maire centriste de South Bend, Pete Buttigieg, a obtenu 26,2% des suffrages. Il est talonné par le sénateur socialiste, Bernie Sanders, avec 26,1%. La sénatrice progressiste Elizabeth Warren reste à 18,2%, tandis que l'ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden, se place en quatrième position avec 15,8% des voix.
Des « incohérences » dans les chiffres
Le coup d'envoi des primaires, qui désignera l’un des douze candidats qui affrontera Donald Trump à la présidentielle américaine en novembre, avait rapidement viré au fiasco technique. Les représentants locaux du parti ont été incapables de publier les résultats officiels lundi 3 février avant minuit. Ils se sont justifiés en évoquant des « incohérences » dans les chiffres qui leur étaient parvenus.
Un cafouillage qui serait dû, selon certains médias américains, à la difficulté à transmettre les résultats via une nouvelle application sécurisée. Le parti a depuis recompté manuellement les voix obtenues par chaque candidat.
Un cafouillage instrumentalisé
« On s’attendait à un résultat serré, mais finalement, le parti n’a pas été capable de dire qui avait gagné, déclare à CUEJ.info Anne Deysine, spécialiste des questions politiques et juridiques aux États-Unis. C’est un raté total, qui laisse la porte ouverte aux critiques ».
Après un an de campagne électorale, la confusion engendrée par ce premier vote alimente les théories du complot et les accusations contre un parti jugé incompétent par ses détracteurs. À commencer par le premier d’entre eux. Dans un tweet, Donald Trump a ironisé sur le « désastre absolu » du caucus de l’Iowa (scrutin qui fonctionne comme une assemblée de citoyens).
« Rien ne fonctionne, exactement comme lorsqu’ils dirigeaient le pays. […] La seule personne qui peut revendiquer une très grande victoire dans l’Iowa la nuit dernière est “Trump“. », a déclaré le chef de l’État.
The Democrat Party in Iowa really messed up, but the Republican Party did not. I had the largest re-election vote in the history of that great state, by far, beating President Obama’s previous record by a lot. Also, 97% Plus of the vote! Thank you Iowa!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) February 4, 2020
« Ce cafouillage va être instrumentalisé par le locataire de la Maison-Blanche pour tenter de semer la division parmi les démocrates et réalimenter les craintes et la fureur des partisans de Bernie Sanders », estime la spécialiste. En 2016, le sénateur du Vermont avait été battu par la candidate Hillary Clinton durant la primaire démocrate.
Une dynamique chamboulée
L’absence de résultat a surtout privé les candidats de l’élan habituel engendré par ce premier scrutin. Depuis 1972, le lancement des primaires dans l’Iowa est en effet un moment clé et incontournable dans la course à la Maison-Blanche.
Cette tradition est pourtant régulièrement critiquée, comme l’explique Anne Deysine : « Ce n’est pas un État représentatif des États-Unis, car il est essentiellement blanc et agricole. » Même si l’Iowa n’octroie que peu de délégués, un bon résultat ou une contre-performance peut néanmoins changer la dynamique d’une candidature.
Cette débâcle n’a cependant pas empêché certains candidats de s’annoncer vainqueurs. À l’instar du sénateur Bernie Sanders, favori des sondages dans le petit État du Midwest. Son équipe de campagne avait communiqué ses données, se basant sur 40 % des bureaux de vote. Selon ces chiffres, le sénateur aurait obtenu 28,62 %, devant Pete Buttigieg (25,71 %) et Elizabeth Warren (18,42 %). « Quand les résultats seront annoncés, j’ai le sentiment que nous allons avoir un très très beau succès ici en Iowa », s’était félicité le sénateur du Vermont.
« Encore un mois de suspens »
Arrivé quatrième avec 15,8% des voix, l’ancien vice-président Joe Biden, en tête de la quasi-totalité des sondages au niveau national depuis plusieurs mois, avait pourtant prédit un vote « serré ».
« Le candidat arrivé en tête dans l’Iowa peut remporter beaucoup d’argent, un avantage indéniable pour la suite de la campagne, précise Anne Deysine. Mais là, l’effet d’impulsion de cette victoire s’est perdu. D’ailleurs, les candidats sont déjà en route pour le New Hampshire, dont l’élection aura lieu le 11 février. »
Deux autres États – le Nevada et la Caroline du Sud – devront aussi se plier au processus des primaires ce mois-ci. « Cela va donner une première tendance sur les candidats favoris, mais tout va vraiment s’accélérer mardi 3 mars, lors du Super Tuesday » (en français « super mardi »). Ce jour-là, une quinzaine d’États et de territoires – dont la Californie et le Texas – voteront simultanément. Pour la spécialiste, tout n’est donc pas encore joué : « Il reste encore un mois de suspens. » Et peut-être davantage.
Laurie Correia
Dans son texte adopté ce mardi 4 février, le Sénat durcit ses positions sur le projet de loi de bioéthique, en opposition avec l'Assemblée nationale.