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Propos recueillis par Mariella Hutt
Le président de l’Organisation mondiale de Santé, l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a annoncé, lundi 2 février, vouloir lutter contre les fausses informations qui circulent sur internet sur le coronavirus, l’épidémie classée « urgence de santé publique à portée internationale » le 30 janvier. Des agents de l’OMS travaillent « 24 heures sur 24 pour identifier des rumeurs sur le nouveau coronavirus » sur des faux traitements ou des médicaments à prendre. Le patron de l’agence a révélé la conclusion d’un accord avec le géant du numérique Google afin de remonter les résultats de l’OMS dans les recherches du navigateur.
Supprimer les contenus
L’agence de santé de l’Onu avait déjà indiqué que l’épidémie actuelle faisait l’objet d’une « infodémie massive ». Un terme pour désigner la surabondance d’informations sur internet sur le virus mensongères ou erronées. Les réseaux sociaux ont également mis en place des systèmes pour contrer les fausses informations. Facebook a annoncé le 31 janvier s’engager à supprimer les contenus contenant des fausses informations sur le virus. Twitter a mis en place un système de suggestion des informations produites par les autorités institutionnelles.
Pauline Boutin
On se doutait que YouTube pesait lourd, on sait maintenant à quel point. La plateforme de vidéos a dévoilé ses performances financières ce lundi 3 février, une première depuis son rachat par Google en 2006.
Et les chiffres donnent le tournis. En 2019, YouTube a généré plus de 15 milliards de dollars de revenus publicitaires. C’est 85 % de plus qu’il y a deux ans. Selon Ruth Porat, directrice financière d'Alphabet, la majorité de ces recettes est reversée aux youtubeurs, qui attirent les internautes. Chaque mois, ce sont 2 milliards de personnes qui consultent des vidéos sur la plateforme.
Pour autant, ces performances n’ont pas convaincu les investisseurs, qui tablaient sur environ 20 milliards de dollars de recettes publicitaires. En bourse, la réaction ne s’est pas fait attendre. Le cours d’Alphabet, maison mère de Google, était en recul de 2,9 % ce mardi 4 février au matin. Avec l’annonce de ces résultats, la valorisation de Youtube a été revue à la baisse pour s’établir aux alentours de 180 milliards de dollars, selon le journal Les Echos. C’est plus que le groupe français L’Oréal, qui se place en deuxième position du CAC40.
Bien conscient de ce revers, le groupe a mis en avant la progression du nombre d’abonnés à ses services payants : YouTube Premium en compte 20 millions et YouTube TV 2 millions.
Pourquoi les Allemands insistent-ils tant pour pouvoir continuer à appuyer sur l'accélérateur ?
En Allemagne, il existe une culture de la voiture avec une industrie automobile forte. Contrairement à la France, 70% des autoroutes allemandes n’ont pas de limitation de vitesse. Ce matin, j’ai déjà eu une discussion sur le sujet : pour mes collègues français, il est très étonnant de pouvoir rouler aussi vite que l’on veut sur les autoroutes, tandis que pour les Allemands c’est parfaitement normal. Il s’agit d’une différence culturelle entre les deux pays.
Pourquoi tant d'Allemands s’opposent-ils à une limitation de vitesse alors que celle-ci est parfaitement normale en France ?
En France, la limitation de vitesse existe déjà depuis 1974. Les Français ont aussi râlé au début. Il faut un certain temps pour que les comportements s’adaptent à la nouvelle réglementation. Il est difficile pour un conducteur de changer ses habitudes, que ce soit en France ou en Allemagne. Aujourd’hui, respecter la limitation fait déjà parti des habitudes des Français. C’est pour ça qu’en France, on n’a pas du tout ce débat. Mais je pense que quelques Allemands pourraient aussi accepter une limitation sur les autoroutes. D’après un sondage de l’ADAC, la fédération de clubs automobile en Allemagne, l’opinion est très partagée. 45 % sont favorables à une limitation de vitesse sur les autoroutes, 50 % sont défavorables.
Quel est l'intérêt d'une limitation de vitesse pour les Français ?
L’argument de la sécurité est toujours évoqué. Chaque année le gouvernement français publie un bilan sur la sécurité des autoroutes. Ce sujet est très suivi en France et le gouvernement s'est engagé à réduire les accidents. En 2018, 269 personnes ont perdu la vie dans un accident sur une autoroute, soit 5 % de moins qu’en 2017. En Allemagne, c’étaient 424. La régulation de la vitesse présente d’autres avantages. Demander aux automobilistes de réduire leur vitesse peut avoir un impact pour l’écologie. Plus on roule vite, plus on pollue. L’année dernière Die Grünen, les Verts, ont proposé une limitation à 130 km/h pour des raisons écologiques. Mais le Bundestag a rejeté cette proposition.
Serait-il possible d'imaginer la suppression de la limitation de vitesse en France ?
Non, je ne pense pas. Cela m’étonnerait très fortement. Pour nous, cette limite est tout à fait normale et n’a pas besoin de débat politique. Mais il est aussi vrai que les Français restent ravis de pouvoir conduire vite quand ils sont en Allemagne.
Sera-t-il possible d’instaurer une limitation de vitesse sur les autoroutes en Allemagne un jour ?
Oui, cela serait possible. Le débat existe déjà et certaines associations pensent que cela serait réalisable. Mais pour cela, il faudrait trouver un accord au sein du gouvernement fédéral.
Les trois géants du numérique se lancent dans la lutte contre les fausses informations et les rumeurs du nouveau virus.