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En juin dernier, un montage retweeté par le président américain Donald Trump montrait la démocrate Nancy Pelosi manifestement alcoolisée lors d’une conférence de presse. Des dizaines de milliers de d’internautes avaient réagi, atterrés par le comportement de la présidente de la Chambre des représentants. Sans s’apercevoir que la vidéo avait été ralentie pour faire croire à un d’état d’ivresse.
Mettre fin aux « deepfake »
Un procédé de trucage – dans la lignée des « deepfake », une technique de synthèse d'images basée sur l'intelligence artificielle – récurrent, mais qu’il ne sera bientôt plus possible de diffuser sans encombre sur Twitter. C’est en tout cas ce que promet le réseau social. Dès le 5 mars, toute photographie, son ou vidéo publiés sur la plateforme qui aura été « significativement altéré » sera susceptible de se voir apposer un label : « média manipulé ». De nouvelles règles qui font suite au retour des utilisateurs, invités à s'exprimer à l'occasion d'une enquête mondiale.
En conséquence, tout contenu trompeur « sera réduit et ne remontera pas dans les suggestions des utilisateurs », explique le réseau social dans un blog. Certaines publications pourront même être supprimées, si elles sont susceptibles de « causer un grave préjudice ».
Le réseau social a présenté mercredi 5 février son plan de bataille pour éviter toute manipulation de l’opinion publique à l’approche de la campagne américaine. Mais le dispositif est mis en place tardivement et rien ne dit qu'il atteindra ses objectifs.
« C’est comme regarder un combat de catch : tout est faux », assène l’élu démocrate Tim Ryan sur Twitter, à propos du discours de Donald Trump sur l’état de l’union. Le 4 février, il s’est exprimé sur le « Great American Comeback », échos à l’ « American Carnage » qu’il attribuait à ses prédécesseurs démocrates au moment de son investiture en janvier 2017.
Visé par une procédure d’impeachment dont il est sorti blanchi mercredi 5 février, le président des États-Unis s’est targué d’un bilan plus que positif. Consacrant à la santé économique retrouvée une vingtaine de minutes. « Dès ma prise de fonction j’ai rapidement mis en oeuvre des actions pour améliorer l’économie américaine. J’ai diminué les réglementations qui tuaient les emplois, diminué les impôts. Je me suis battu pour des accords commerciaux justes et réciproques », s’est-il félicité. Puis il a annoncé les bonnes nouvelles, à grand renfort de chiffres. Au risque de délivrer des données sorties de leur contexte ou inexactes.
I just walked out of the #StateOfTheUnion. I’ve had enough. It’s like watching professional wrestling. It’s all fake.
— Congressman Tim Ryan (@RepTimRyan) February 5, 2020
1) « Les années de déclin économique sont terminées »
C’est incomplet et non chiffré. Cette déclaration introductive renvoie au « Great American Comeback » et attire l’oreille. Mais elle relève davantage du discours politique que du véritable bilan économique, faute de chiffres. Le pays observe en effet une croissance de son PIB depuis l’élection de Donald Trump: 1,6% en 2016, 2,3% en 2017, 2,9% en 2018 selon le Fonds monétaire international (FMI). Mais si la crise de 2008 semble derrière les Etats-Unis (-2,6% de PIB en 2009), le Fonds anticipe une croissance moins importante pour les prochaines années. Dans ses « perspectives de l’économie mondiale », parues en janvier 2020, il table sur une hausse de 2,3 % du PIB pour 2019, contre 2 % pour 2020, et 1,7 % pour 2021.
Un constat qui pourrait s’expliquer par un essoufflement de la politique de relance menée par l’administration Trump. Or le président évite les chiffres, dont celui de la hausse des dépenses publiques. Le déficit de l'Etat fédéral est à son plus haut niveau depuis sept ans et représente 4,6% du PIB en 2019. Il résulte en partie des allègements fiscaux offerts aux entreprises (1 500 milliards de dollars sur dix ans), pour doper l’investissement et l’emploi.
2) « Le taux de chômage moyen est au plus bas depuis un siècle »
C’est vrai, mais... Il faut replacer ce chiffre dans son contexte. Avec 3,9% de chômage pour l’année 2019, on peut dire que cette affirmation est exacte, si l’on en croit les données collectées par la Banque mondiale. Pour rappel en 2010, année noire pour l’économie américaine, il avait atteint 9,6%.
Mais le taux de chômage, au sens du Bureau international du travail (BIT) ne prend en compte que la population active, suffisamment âgée et désireuse de travailler. Or aux Etats-Unis, cette « labor force » décroit d’année en année. Entre 2016 et 2019, soit depuis l’élection de Donald Trump, 1 285 000 personnes de plus de 15 ans sont sorties du marché du travail. Au total en 2019, le Bureau des statistiques du travail américain (BLS), lié au Département du travail, recensait 95 636 000 adultes inactifs. Si plusieurs facteurs peuvent expliquer un tel phénomène, comme le nombre croissant d’étudiants ou le vieillissement de la population, d’autres raisons comme la crise des opiacés et la marginalisation d’une frange de la société peuvent être évoquées. Pour ainsi dire, se réjouir d’un taux de chômage historiquement bas sans mettre ce chiffre en perspective, c’est masquer une réalité plus complexe.
3) « Nous restaurons notre puissance industrielle, même si les prévisions disaient que cela serait impossible. Après avoir perdu 60 000 usines au cours des deux administrations précédentes, l'Amérique en a gagné 12 000 sous la mienne. »
C’est inexact et incomplet. Chaque trimestre, le Bureau of Labor Statistics, principal établissement du gouvernement américain de statistiques sur le travail, procède à des recensements. Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, il a enregistré moins de 11 000 créations d’usines. Si la différence est faible, il faut noter que plus de 8 000 d’entre elles (soit environ 73%), emploient cinq personnes ou moins. Ce chiffre est donc à nuancer.
4) « L'accord Etats-Unis - Mexique - Canada créera près de 100 000 nouveaux emplois bien rémunérés dans l’industrie automobile. »
C'est contestable. L’USMCA, nouvel accord de libre échange remplaçant l’ALENA, comprend des mesures favorables au protectionnisme cher à Donald Trump. Il érige des obstacles à l’importation de véhicules et de pièces automobiles vers les Etats-Unis, et vise à booster l’emploi dans ce secteur.
Mais le chiffre avancé dans le discours est contesté par la United States International Trade Commission (Commission américaine du commerce international). Cet organisme fédéral indépendant estime à 28 000 le nombre d’emplois que pourraient créer cet accord. Un chiffre bien moins ambitieux, car si la fabrication de véhicules aux Etats-Unis est encouragée, leur prix augmentera, faisant baisser la consommation et de fait la production.
Moins pessimiste, le Bureau du représentant américain au commerce a une estimation plus élevée - 76 000 nouveaux emplois au cours des cinq prochaines années. Ce chiffre ne correspond toujours pas aux 100 000 avancés par le président.
Thémis Laporte
Deux personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans le déraillement jeudi 6 février d'un train à grande vitesse, Frecciarossa, près de Milan. Le train devait relier la cité milanaise à Salerne.
L'accident s'est produit dans les environs de Lodi, une cinquantaine de kilomètres au sud de Milan. Les deux personnes décédées seraient les machinistes du train, comme l'a annoncé le préfet de Lodi, Marcello Cardona, venu sur place. Ce dernier a précisé «qu'il ne devrait pas y avoir d'autres victimes» car aucun blessé n'inspire d'inquiétude. «Cela aurait pu être encore plus grave», a indiqué le préfet. Deux voitures se sont couchées sur les rails.
A #Lodi esperti del #Noif Nucleo operativo incidenti ferroviari con specifiche competenze tecniche, insieme a #poliziaferroviaria Lombardia per fornire un supporto qualificato nelle indagini sul #frecciarossa deragliato pic.twitter.com/pBVzvV905M
— Polizia di Stato (@poliziadistato) February 6, 2020
Selon les secours, 27 personnes ont été blessées dont 25 très légèrement, aucune n'étant dans une situation préoccupante. Ce train était le premier de la journée, parti à 5 h 10 de la capitale lombarde, pour rallier directement Salerne, en Campagnie. Une trentaine de personnes seulement avait pris place à bord.
Les premières investigations ont démarré afin de déterminer l’origine du déraillement. Les journaux italiens la Repubblica et Corrierre della Sera évoquent le détachement de la voiture motrice.
En pleine année électorale, le président des États-Unis s’est prêté au jeu du bilan le 4 février. Dans l’optique d’un second mandat, il a vanté les retombées de ses mesures, quitte a commettre quatre approximations.
Alors que la grève des avocats impacte le Tribunal de grande instance de Strasbourg, Kadem Otmani était content de se défendre seul pour être incarcéré au plus vite.