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Une « gouvernance algorithmique » qui nuit à l’information

Surtout, la question de la désinformation sur les réseaux ne se limite pas qu'à la diffusion de montages vidéo par des « trolls ». Francesca Musiani, sociologue au CNRS, rappelle dans une conférence de presse organisée par l'organisme de recherche que Twitter met en place des algorithmes qui nous « gouvernent ». En classant et filtrant des informations, ils peuvent inonder notre fil de nouvelles approximatives, voire fausses, mais qui ont fait le « buzz ». Des systèmes de viralité et de recommandation qui alimentent des formes de désinformation.

Certes, si ces algorithmes sont exploités pour diffuser des fausses annonces, « les acteurs du net peuvent se servir des mêmes armes pour combattre cette tendance, explique la sociologue. Mais encore faut-il qu’ils soient assez neutres pour le faire. »

De fait, la valorisation des contenus « choc » est directement liée à l’architecture technique de l’entreprise et à ses intérêts économiques. « Cela interroge sa légitimité à nettoyer les contenus. »

Au troisième trimestre 2019, Twitter comptait 145 millions d'utilisateurs quotidiens monétisables, c'est-à-dire qui ont été exposés à une publicité sur une journée donnée. © Gage Skidmore / Flickr

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