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Toujours assis sur un banc à côté du Monoprix, il finit ses journées, enveloppé dans son sac de couchage entre les magasins du passage. Vêtements, chaussures, couvertures, bouquins… Ses amis et lui, ont aménagé le lieu. Une fois la nuit tombée, le coin leur appartient.
« La police me demande à chaque fois de rentrer chez moi, mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que je suis déjà chez moi. » Hier encore, jeudi 6 février, et face aux plaintes des commerçants, la police leur a ordonné de quitter les lieux. « Je comprends parfaitement ces commerçants. Une fois bourrés, les nouveaux sont parfois agressifs. Mais ce n’est pas une raison pour s’attaquer à nous », explique J.C, 57 ans, camarade de Michel.
Une « famille » soudée dans des conditions difficiles
Les deux anciens militaires avaient l’habitude d’acheter leurs bières au Monoprix juste à côté, mais le personnel de l’établissement leur a interdit d’y accéder, « parce qu’on traîne ici, et qu’on offre à boire à tout le monde. Y compris aux nouveaux », ajoute J.C.
D’après eux, appeler le « 115 », numéro gratuit pour les personnes sans-abri, ne sert pas à grand chose puisque les places ne sont presque jamais disponibles. Des agents de sécurité ont été placés devant la Fnac pour éviter qu’un autre « campement » ne se réunisse là-bas. « Ca ne sert à rien de déplacer la merde d’un coin à un autre. Il faut la nettoyer, essayer de la changer », reprend l'un des anciens militaires.
« Les gens doivent savoir que nous aussi, nous sommes fatigués. Nous dormons sur du béton, on nous vole le peu d’affaires qu’on a, on pisse sur nos couvertures, notre santé se dégrade de plus en plus et on se fait maltraiter par tout le monde », réagit William*, 30 ans. Ce sans abri a rejoint la « famille » il y a presque sept ans.
Michel, ancien militaire, vit dans la rue depuis 30 ans. Vidéo Aïcha Debouza / Cuej
Une étude révèle qu’un candidat dont le nom a une consonance maghrébine a 25% moins de chance d’être embauché qu’une personne avec un nom d’origine européenne. Le gouvernement a dévoilé, jeudi 6 février, le nom de sept entreprises françaises soupçonnées de discrimination à l’embauche.