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Ni réseau, ni GPS
Symbole d’un autre temps, une cabine téléphonique trône sous le portique de la mairie. « En 2010, Orange a voulu nous la retirer. Mais pour nous, c’était hors de question », se remémore le maire, Alain Furstenberger. Néanmoins, la commune est dotée du réseau de téléphonie fixe. « Mais s’il arrive quoique ce soit, on ne peut pas appeler les secours », explique l’élu. En effet, l’absence de réseau mobile peut devenir dangereuse pour ceux qui s’aventurent dans les 600 hectares de forêt qui attirent randonneurs et sportifs. « En 2014, deux touristes en VTT ont eu un accident dans la forêt. Impossible d’avoir du réseau, l’un des deux est descendu dans la vallée pour appeler les secours. Dix-huit camions de pompiers ont dû être mobilisés pour retrouver la victime faute d’émetteur. »
Si certains habitants le prennent avec philosophie, ce n’est pas le cas de leur maire. Alain Furstenberger fait de l’installation d’une antenne relais le fer de lance de sa campagne. Candidat à sa propre succession sans adversaire, il souhaite « poursuivre les efforts du premier mandat ». Car Rimbach a déjà eu des projets d’installation d’antenne. Le premier date de 2003 et n’a jamais abouti. « Alors que tout était financé par les opérateurs téléphoniques », regrette Alain Furstenberger.
Tous les jours, après leur travail, Sahide Kadri, Ilizett Desousa - dite « Lili » - et Ali Martin Lamri, partent à la rencontre des jeunes abstentionnistes dans les cages d’escalier. « Il faut aller les chercher là où ils sont », développe Ali Martin Lamri. Après trois semaines de campagne dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV), cet éducateur pour les enfants en situation de handicap a gagné le surnom de « Ali voter ».
Lui est colistier d'Égalité active, une liste citoyenne menée par le candidat Patrick Arbogast (SE). Ce dernier, chef d’entreprise, a lancé sa campagne il y a six mois, pour porter la voix des « quartiers ». « Au départ c’était pour interpeller les autres candidats sur l’abstention et puis je me suis dit, pourquoi pas nous ? », explique-t-il.
Depuis, Patrick Arbogast a déposé sa liste et élaboré un programme plus global, en mettant l’accent sur la lutte contre la précarité et la participation des citoyens. « On a plus de crédibilité que les autres candidats, les colistiers sont implantés dans les quartiers et ne se sont jamais engagés en politique », avance-t-il. Des propositions proches de celles de Chantal Cutajar et sa liste citoyenne.
Tracter dans les cages d’escalier
Ce mardi soir, vêtus de leur veste violette - un rappel aux couleurs de la liste - les trois colistiers tentent de convaincre les habitants des cités HLM de Cronenbourg de voter - de préférence pour leur liste. Dans la cage d’escalier délabrée, Younès adhère. Agé de 28 ans, il est sans emploi : « Il nous faut de la formation, des jobs d’été. Une fois qu’on a un pied dans le travail, on peut y rester ». Lui voit les politiques comme « des voleurs ».
Pour monter à Rimbach-près-Guebwiller, suivre les panneaux. Pas de GPS, ici le réseau téléphonique se fait rare. Il est même quasi inexistant. Une habitante glisse : « Il y a un endroit à la sortie du village. Sur le côté de la route mais que pour les SMS, les appels ne passent pas. »
Niché dans une petite vallée à 600 mètres d'altitude, à une dizaine de kilomètres de Guebwiller, le village abrite 200 âmes. « En m’installant ici, je ne savais pas que ça existait encore en France des endroits sans couverture », raconte Florian, 30 ans, originaire de Mulhouse. Nouvel arrivant dans le village depuis un mois, il assure pourtant que le manque de réseau « ne l’a pas empêché de venir dans cette belle vallée ». Car Rimbach fait partie des trois communes du Haut-Rhin en zone blanche. Non en référence aux mottes de nuages blanches qui s'accrochent aux montagnes vosgiennes en hiver. Ici, les téléphones mobiles ne reçoivent rien.
Alors que l’avenue des Vosges et l’avenue du Rhin apparaissent en rouge ou orange, la route des Romains et la route de Schirmeck apparaissent plutôt en jaune. Cyril Pallares, ingénieur chez Atmo, conclut : « Madame Trautmann dit la vérité, même si c’est un peu moins le cas pour la route des Romains ou la route de Schirmeck. »
Hombeline du Parc (RN) : « Les chiffres de la préfecture nous indiquent qu’il y a plus de 110 fichés S pour radicalisation islamiste à Strasbourg. »
C’est une information pour partie erronée. Les seuls chiffres disponibles ont été publiés par le Parisien en décembre 2018, après les attentats du marché de Noël. Le quotidien a obtenu ces données auprès de la préfecture du Bas-Rhin.
Le journal évoque bien 110 personnes fichées S, mais précise que ces signalements concernent tout le spectre du terrorisme, et pas uniquement « la radicalisation islamiste », dont parle Hombeline du Parc.
À noter qu’à l’échelle du département, le nombre de personnes fichées S pour radicalisation est inférieur à la moyenne nationale : 13,2 pour 100 000 personnes, contre 15,6 en France.
Kevin Loquais (LFI) : Au stade de la Meinau, « l’augmentation des places, ce sont des places VIP ».
C’est exagéré. Le nouveau stade de la Meinau, dont la livraison est prévue pour 2025, pourra accueillir 32 500 spectateurs, contre 26 000 actuellement.
Parmi ces nouvelles places, une partie sera effectivement destinée aux VIP, réunies dans la tribune sud. La jauge passera de 1 400 places à 3 500 dans les « espaces à prestations », soit les loges et les salons. C’est environ un tiers du nombre de places supplémentaires.
Judith Barbe et Sarah Chopin
Les candidats aux municipales de Schiltigheim promettent tous de faire la chasse aux promoteurs immobiliers, dans la seconde ville la plus densément peuplée de l’Eurométropole. La maire sortante a pourtant autorisé la conversion de certains sites en zones habitables.
À Cronenbourg, les abstentionnistes sont nombreux. A quelques jours du premier tour des municipales, les colistiers de la liste Egalité active tentent de convaincre les jeunes de voter, jusque dans les halls des cités HLM.
Jean-Philippe Vetter (LR) : « Le président de la région Grand Est a débloqué un budget de 25 millions pour aider les entreprises » qui pâtissent du coronavirus.
C’est vrai. Le vendredi 6 mars, dans un communiqué, le président de la région Grand Est, Jean Rottner, a annoncé sa décision de « mettre en place des dispositifs d’accompagnement qui permettront [aux entreprises] de faire face à la crise actuelle et de construire l’avenir ».
Parmi les mesures, la Région propose un « prêt rebond » aux entreprises qui subiraient une perte d'activité ou de chiffre d’affaires, liée à l’épidémie de coronavirus. Pour mettre en place cette mesure, elle prévoit bien un budget de 25 millions d’euros.
Catherine Trautmann (PS) : « Avenue du Rhin, avenue des Vosges, route des Romains et route de Schirmeck [sont] les axes les plus pollués de la ville. »
C’est plutôt vrai. Lorsqu’on observe la carte stratégique Air de l’Eurométropole de Strasbourg, publiée par Atmo Grand Est, les zones qui concentrent le plus de polluants apparaissent en rouge (elles dépassent les valeurs réglementaires), orange (elles dépassent parfois les valeurs réglementaires) ou jaune (elles dépassant les seuils fixés par l’OMS).
Le like a-t-il remplacé l'amicale poignée de main ? Cette année plus que jamais, les candidats aux municipales s'investissent sur les réseaux sociaux pour faire campagne.
À quelques jours du premier tour des élections municipales, les principaux candidats strasbourgeois - les six qui font les plus hauts scores dans les sondages - ont participé à un débat retransmis en direct sur France 3 Alsace.